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Liban - Droits de l’homme

Sur la corniche, un rassemblement pour la lutte contre les violences faites aux femmes

Les associations ont pu présenter leur combat aux Beyrouthins.

Sur la corniche de Beyrouth, l’ambassadrice de l’UE et des représentants d’ONG sont allés au-devant des passants pour les sensibiliser à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, la délégation de l'Union européenne a organisé samedi sur la corniche un événement public sous le slogan « Stop Violence against Women », afin de sensibiliser les passants sur le sujet. Sous le soleil revenu, les représentants des associations présentes aux côtés de l'ambassadrice de l'UE, Christina Lassen, ont eu la possibilité de pouvoir aller à la rencontre des passants afin de discuter de ce problème avec eux.

Munis de ballons de couleur et de représentations en carton rouge de femmes sur lesquelles chaque association avait affiché un slogan, les participants ont engagé le dialogue avec les passants. C'est d'ailleurs dans cette dynamique de sensibilisation que s'inscrit entre autres l'action de l'Unicef. Ses membres étaient présents sur le stand monté pour l'occasion. « Il s'agit aujourd'hui de présenter aux Beyrouthins notre travail de protection des femmes et enfants. En coopération avec le gouvernement et le ministère des Affaires sociales, nous offrons de l'assistance psychologique, juridique et des soins médicaux à la suite de violences subies. Cela représente près de 90 000 actions par an sur tout le territoire », explique Simon.
Cette logique de protection et de prévention se retrouve également au sein du Haut-Comité aux réfugiés des Nations unies (UNHCR) dont les actions sont dirigées en faveur des réfugiés, principalement syriens, qui se trouvent sur le territoire libanais. Sur leur stand, étaient notamment présentées les actions de soutien social, médical et psychologique. La prévention contre les agressions sexuelles que mènent les membres du Haut-Comité dans les écoles était également mise en avant.

 

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« Conjuguer nos efforts »
Animé par plusieurs jongleurs et mimes, le bout de corniche réservé à l'événement mettait également en avant des associations libanaises. Établie en 2012, l'ONG libanaise Basmé et Zeitouné milite activement pour la protection des victimes de violence à partir d'un postulat simple et clair : « Personne n'a le droit de porter atteinte à l'intimité et au corps d'une femme dans la lumière ou l'obscurité. » Nour Beydoun, directrice du programme de protection, insiste sur le besoin de protection des populations vulnérables que constituent les femmes et les enfants : « Trop c'est trop, il faut cesser les violences faites aux femmes. »

L'événement s'inscrit dans une ligne d'initiatives prises par l'Union européenne pour la protection des femmes dans le monde. Le 25 novembre dernier, Journée pour l'élimination des violences faites aux femmes, Frederica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, avait annoncé le lancement du nouveau plan d'action européen sur l'égalité des sexes pour la période 2016-2020. La Commission européenne annonçait dans le même temps une série d'actions sur le sujet et allouait dix millions d'euros pour la prévention et le soutien aux victimes des violences.

Dans ce contexte, Christina Lassen a tenu un discours puissant devant les passants qui s'étaient arrêtés pour voir ce qui se passait. « Partout sur la planète, des millions de femmes et de jeunes filles sont victimes de violences au quotidien. Mais afin de mettre un terme aux violences, il ne faut pas seulement s'attaquer à ceux qui les commettent. Il faut également en finir avec le laisser-faire et arrêter de détourner le regard lorsque l'on est témoin de tels actes. Aujourd'hui et chaque jour qui passe, nous affirmons que trop c'est trop : il faut cesser les violences faites aux femmes. C'est pour cela que nous allons, avec les pays membres de l'Union européenne, les agences des Nations unies et les organisations de la société civile, conjuguer nos efforts afin de mettre un terme à ces violations flagrantes des droits des femmes. »

 

 

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