Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

La moitié d’Alep-Est désormais aux mains du régime

L'opposition syrienne accuse Moscou de faire volontairement traîner les discussions engagées à Ankara.

Des véhicules servant de barricades dans le quartier de Hanano, à Alep-Est, repris par les troupes du régime aux rebelles. Omar Sanadiki/Reuters

Les forces prorégime ont repris la moitié des quartiers rebelles d'Alep après deux semaines d'une offensive destructrice. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 50 % du territoire que les rebelles contrôlaient depuis 2012 dans l'est de la deuxième ville de Syrie est désormais « confortablement » aux mains du régime de Bachar el-Assad, qui grignote du terrain dans l'est d'Alep-Est. Submergés par la puissance de feu et l'avancée fulgurante des troupes progouvernementales, les insurgés ont toutefois réussi hier à les repousser, après de violents combats, du quartier de Cheikh Saïd, dans le sud d'Alep-Est, où des affrontements sporadiques se poursuivaient. Le régime, qui cherche coûte que coûte à reprendre la totalité d'Alep, a lancé le 15 novembre une nouvelle offensive de grande envergure, avec l'aide de combattants étrangers et le soutien tactique de l'allié russe, pour chasser les rebelles des quartiers de l'est, assiégés depuis quatre mois. Depuis le 15 novembre, 307 civils, dont 42 enfants et 21 femmes, ont été tués à Alep-Est, selon l'OSDH. À Alep-Ouest, 59 ont péri à cause de tirs rebelles.

Contre-offensive rebelle
Hier, les rebelles aidés des jihadistes du Front Fateh el-Cham ont renversé la situation à Cheikh Saïd en reprenant le contrôle de 70 % du quartier à l'armée et ses alliés, notamment des milices irakiennes, a indiqué l'OSDH. « Le régime et ses alliés veulent à tout prix prendre ce quartier dont la capture menacerait directement tous les quartiers sud du secteur rebelle », a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. « Mais les rebelles opposent une résistance féroce car ils savent qu'ils seront pris en étau si Cheikh Saïd tombe. » Les troupes prorégime ont cependant continué hier de faire reculer les rebelles dans deux quartiers orientaux situés non loin de l'aéroport, Maasaraniyah et Karm al-Jazmati, selon l'OSDH. De violents affrontements ont notamment eu lieu à Tariq al-Bab, un autre quartier oriental où les prorégime avancent, d'après l'OSDH. Pour la deuxième journée consécutive, le mauvais temps a cependant ralenti le rythme des raids aériens du régime ainsi que l'exode des civils fuyant les violences.
Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'État américain John Kerry a indiqué qu'il avait évoqué le dossier syrien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, qu'il a rencontré hier à Rome. « Il est absolument vital que les morts soient remplacés par des convois humanitaires », a dit M. Kerry, qui avait évoqué plus tôt l'« inexcusable carnage » en Syrie. La Russie continue par ailleurs de fournir un appui logistique à Damas, à l'image de l'envoi de démineurs « dans les quartiers est d'Alep libérés des combattants » annoncé hier par le ministère russe de la Défense.Parallèlement, un haut responsable de l'opposition syrienne a accusé hier la Russie de faire volontairement traîner les discussions engagées il y a deux semaines à Ankara avec des groupes rebelles sur la ville d'Alep. « Les Russes font montre de graves tergiversations. Il n'y aucun sérieux », a dénoncé ce haut responsable interrogé sous le couvert de l'anonymat. Enfin, l'Assemblée générale des Nations unies a entamé hier des discussions sur un projet de résolution réclamant la fin des combats en Syrie. Plus d'un tiers des 193 pays membres de l'Assemblée exigent en outre la tenue d'une réunion formelle sur la Syrie, qui devrait se tenir la semaine prochaine d'après des diplomates.
(Source : AFP)

Les forces prorégime ont repris la moitié des quartiers rebelles d'Alep après deux semaines d'une offensive destructrice. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 50 % du territoire que les rebelles contrôlaient depuis 2012 dans l'est de la deuxième ville de Syrie est désormais « confortablement » aux mains du régime de Bachar el-Assad, qui grignote du terrain dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut