Trophées francophones encore et toujours

Aujourd'hui jeudi 1er décembre à 15h
Une histoire de fou de Robert Guédiguian
Avec Ariane Ascaride, Simon Abkarian et Grégoire Leprince-Ringuet
2014, 134 min, VO sous-titrée français - France.
Aram, jeune Marseillais d'origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l'ambassadeur de Turquie ; un jeune cycliste qui passait par là est gravement blessé : Gilles Tessier.
Aram en fuite rejoint l'armée de libération de l'Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Cependant, grâce à Anouch, la mère d'Aram, les deux jeunes gens vont être amenés à se rencontrer... À travers le récit de deux familles, Guédiguian propose une réflexion sur les révolutions, leur évolution et leurs conséquences, ainsi que sur les dommages collatéraux.

Jeudi 1er décembre à 18h
À peine j'ouvre les yeux, de Leyla Bouzid
2015, 102 min, VO sous-titrée français - Tunisie.
Tunis, été 2010, quelques mois avant la révolution, Farah, 18 ans, passe son bac et sa famille l'imagine déjà médecin... mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d'un groupe de rock engagé. Elle vibre, s'enivre, découvre l'amour et sa ville de nuit contre la volonté de Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits. Une histoire qui retrempe dans l'atmosphère de la Tunisie et qui évoque la condition féminine dans les pays arabes.

Jeudi 1er décembre à 20h
Marguerite de Xavier Giannoli
Avec Catherine Frot
2015, 129 min, VF sous-titrée anglais - France.
Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée, passionnée de musique et d'opéra. Depuis des années, elle chante régulièrement devant son cercle d'habitués. Mais Marguerite chante horriblement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l'ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout va se compliquer le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public, à l'Opéra. Catherine Frot est époustouflante dans ce rôle où elle a appris non à bien chanter, mais à chanter faux. Une comédie qui semble en être une, mais qui est en fait assez tragique.

Rencontres avec les réalisateurs de « Z » et « Timbuktu »

Dans le cadre des Trophées francophones, Abderrahmane Sissako , réalisateur de Timbuktu, donnera une master class aujourd'hui, jeudi, à 18 heures, à Metropolis Empire Sofil. Elle sera modérée par le journaliste Hauvick Habéchian en français. L'entrée est libre. Le vendredi 2 décembre, à 18 heures également, c'est au tour d'Antoine Khalifé de recevoir le réalisateur franco-grec Costa Gavras qui parlera de son parcours et de ses choix. Suivra la séance, le film Z dans un format entièrement restauré.
Qu'est ce que Z ? En Grèce, en mai 1963, un élu « gênant » est assassiné au nom d'une pseudo-raison d'État (il militait contre l'installation de fusées américaines). Le film de Costa-Gavras, remarquablement interprété par Yves Montand, raconte cette période d'« incubation » du fascisme, avant que la dictature militaire des célèbres colonels ne s'empare du pays, à la fin des années 1960. Son réquisitoire politique est déguisé en polar, un genre dont il est devenu par la suite le spécialiste, de L'Aveu à Amen.
Z avait obtenu le prix Spécial du jury à Cannes en 1969.