Le ministre sortant de la Défense, Samir Mokbel, a exigé hier que la communauté orthodoxe, traditionnellement considérée comme la quatrième « grande » communauté au Liban, après les maronites, les sunnites et les chiites, soit mieux représentée au sein du gouvernement en cours de formation.
Dans une déclaration à l'agence al-Markaziya, M. Mokbel s'est plaint de ce que la communauté ne soit pas traitée « comme les autres composantes communautaires » dont les multiples exigences, tant au niveau des personnes qu'à celui des portefeuilles, « continuent d'entraver la formation du nouveau gouvernement ».
Toutefois, c'est à « la dispersion des instances représentatives de la communauté » elle-même que M. Mokbel a fait assumer la plus grande partie de la responsabilité de l'état de fait qu'il déplore. « Instances, associations, organisations relevant de la communauté doivent être intégrées au sein d'un Conseil supérieur, sous l'autorité des instances communautaires, de manière à ce que la représentativité grecque-orthodoxe soit reconnue et sa voix entendue », a dit M. Mokbel.
Et le ministre de la Défense sortant d'annoncer qu'en compagnie du vice-président de la Chambre, Farid Makari, il va entreprendre les contacts nécessaires pour tenter de mettre de l'ordre au sein de la communauté, et empêcher que les postes de vice-Premier ministre et de vice-président de la Chambre, réservés à la communauté, ne soient galvaudés au marché des ambitions personnelles et des intrigues.
M. Mokbel a conclu en affirmant « qu'il est encore temps » de corriger ce qui doit l'être, au niveau de la composition du nouveau gouvernement, afin que la communauté orthodoxe soit dignement représentée.
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