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À La Une - Terrorisme

Attentat déjoué en France : les suspects téléguidés depuis la zone irako-syrienne

"Le démantèlement de ce réseau (...) nous a prémunis contre une attaque de grande envergure", a souligné Hollande.

Quatre Français et un Marocain soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre en région parisienne avaient fait "allégeance" à l'EI et étaient liés à un "donneur d'ordre dans la zone irako-syrienne", selon les autorités françaises. Le procureur de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse le 25 novembre 2016. AFP / LIONEL BONAVENTURE

Quatre Français et un Marocain soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre en région parisienne avaient fait "allégeance" au groupe Etat islamique et étaient liés à un "donneur d'ordre dans la zone irako-syrienne", selon les autorités françaises.

L'attentat, "envisagé de longue date", a été déjoué le week-end dernier en France, avec l'arrestation de sept hommes à Strasbourg (est) et Marseille (sud-est), avait annoncé lundi le gouvernement. Cette révélation a rappelé aux Français la permanence de la menace jihadiste dans un pays frappé par une série d'attentats sans précédent, qui ont fait 238 morts depuis janvier 2015. "Le démantèlement de ce réseau (...) nous a prémunis contre une attaque de grande envergure", a souligné vendredi le président François Hollande.

Deux des personnes interpellées à Marseille ont été relâchées dès mardi mais les cinq autres - quatre Français âgé de 35 à 37 ans et un Marocain de 46 ans - ont été présentés vendredi à la justice en vue d'une inculpation par des juges antiterroristes. Ils devraient être poursuivis notamment "pour participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes", a déclaré vendredi le procureur de Paris, François Molins, au cours d'une conférence de presse.

Parmi les suspects, seul le Marocain, arrêté à Marseille, avait été signalé pour radicalisation par les autorités portugaises, pays où il résidait, après plusieurs voyages suspects en Europe. Les autres étaient inconnus des services de renseignement, même si deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir voyagé en Syrie en 2015.

Selon François Molins, des "éléments saisis à Strasbourg" par les enquêteurs ont toutefois "permis de découvrir des écrits très clairs d'allégeance à Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique) et glorifiant la mort en martyr". L'EI, contre lequel la France est engagée en Irak et en Syrie, a revendiqué une grande partie des attentats commis dans le pays et appelle régulièrement ses partisans à en commettre de nouveau.

 

(Lire aussi : Le retour des enfants-soldats de l'EI redouté par les services antiterroristes)

 

Disneyland ciblé ?
"Le commando de Strasbourg, mais aussi l'individu interpellé à Marseille, disposaient d'instructions communes (...) communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne par le biais d'applications cryptées", a également indiqué François Molins.

Les hommes de ce réseau étaient "en possession ou en quête d'armes et de financement", "s'apprêtaient à passer à l'acte" et "recherchaient des cibles", a relevé le procureur. Il a précisé que le passage à l'acte du groupe strasbourgeois était prévu le 1er décembre, "sans que l'on puisse déterminer à ce stade la cible précise choisie".

L'exploitation des téléphones et ordinateurs retrouvés lors des perquisitions a révélé qu'une dizaine de sites en région parisienne avaient fait l'objet de recherches sur internet. Autant de cibles potentielles, parmi lesquelles le siège de la police judiciaire à Paris, le marché de Noël des Champs-Élysées, le parc d'attraction Disneyland Paris situé en région parisienne, des terrasses de cafés dans le nord-est de la capitale, une station de métro parisien et plusieurs lieux de cultes.
"On ignore encore s'ils prévoyaient une action unique ou des attaques coordonnées", d'après une source proche de l'enquête.

L'opération qui a conduit au vaste coup de filet du week-end dernier a été montée dans l'urgence après l'interception, le 14 novembre, d'un message entre un membre de l'EI et certains des Français interpellés à Strasbourg qui laissait craindre un passage à l'acte imminent. Le donneur d'ordre était aussi en contact avec deux autres personnes interpellées le 14 juin, en plein Euro de football. Ces derniers avaient contracté des crédits à la consommation et les enquêteurs les soupçonnent d'avoir pu jouer un rôle de financiers.
En garde à vue, l'un des suspects a reconnu qu'un projet d'attaque était prévu, évoquant le siège de la police judiciaire parisienne, mais aussi celui du renseignement intérieur à Levallois-Perret, au nord-ouest de la capitale.

Selon le gouvernement, 17 attentats ont été déjoués depuis le début de l'année en France et sept en 2015.

 

 

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