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L'OIAC pointe le risque d'attaque au gaz moutarde hors de Syrie

Un responsable de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a évoqué mercredi le risque d'un attentat à l'ypérite - ou gaz moutarde - hors des zones contrôlées par l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, par des militants de l'organisation jihadiste à leur retour de la région.

"Il semble que l'un des dangers auquel on doit faire face et sur lequel il faut avoir une réponse, ce serait évidemment - puisque l'EI a réussi à faire de l'ypérite rustique - que malheureusement l'une des personnes qui a appris à faire ça, revienne dans l'un de nos pays et aide à un attentat de ce type", a dit Philippe Denier, directeur de la vérification à l'OIAC, lors d'un colloque à Paris.

Une enquête de l'OIAC a conclu l'an dernier à l'usage du gaz moutarde, une arme chimique utilisée pour la première fois lors de la Première Guerre mondiale, lors d'une attaque menée par l'EI contre la ville de Marea, au nord d'Alep, en août 2015.

Au-delà de l'Etat islamique, les forces syriennes sont également dans le collimateur des enquêteurs de l'Onu et de l'OIAC qui ont mis en place l'an dernier un mécanisme d'enquête conjoint (JIM) dont le mandat a été prolongé d'un an la semaine dernière.

Leur enquête a conclu à l'emploi de bombes à gaz chloré contre des civils par les forces du régime du président syrien Bachar el-Assad, des accusations rejetées par Damas.

En France, le risque d'attaques chimiques sur le territoire national avait été évoqué pour la première fois par le Premier ministre Manuel Valls quelques jours après les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, revendiqués par l'EI.

"Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent mais nous savons et nous l'avons à l'esprit, il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques", avait dit le chef du gouvernement à l'Assemblée nationale sans plus de précisions.

Un responsable de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a évoqué mercredi le risque d'un attentat à l'ypérite - ou gaz moutarde - hors des zones contrôlées par l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, par des militants de l'organisation jihadiste à leur retour de la région.
"Il semble que l'un des dangers auquel on doit faire face et sur lequel il faut avoir une...