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Liban - Présidence

Une cérémonie sobre et solennelle pour accueillir le « drapeau du peuple » à Baabda

Michel Aoun s'adressera à la nation ce soir à 20h00 à l'occasion de la 73e commémoration de l'indépendance du pays.

L’arrivée du drapeau au palais présidentiel. Photo Dalati et Nohra

C'est une cérémonie toute en sobriété qui a été organisée hier au palais présidentiel de Baabda pour permettre au « drapeau du peuple » de retrouver les murs qui lui ont donné vie en décembre 1989, vingt-sept ans plus tard.
L'histoire de ce drapeau de 210 mètres carrés est à l'instar de celle du Liban, morcelée et parsemée d'obstacles. L'idée, lancée en décembre 1989 par l'actuel président de la République Michel Aoun, alors commandant en chef de l'armée et Premier ministre par intérim désigné par le président sortant Amine Gemayel, était de faire signer le drapeau par les citoyens parsemés dans les quatre coins du pays, pour leur permettre d'exprimer leur volonté de vivre ensemble au sein d'une même nation, alors même que le pays est plus morcelé que jamais et que chaque milice arbore son propre drapeau, comme l'a d'ailleurs rappelé hier dans son discours le président Michel Aoun. L'idée séduit et dans la nuit du 17 au 18 décembre 1989, ce sont 126 459 signatures qui sont recueillies.
Le dimanche 18 décembre 1989, une manifestation géante avait démarré depuis l'église Saint-Élie à Antélias, siège de la commune d'Antélias de 1840, pour se rendre à Baabda et remettre le « drapeau du peuple » au président du Conseil. Accueilli par une population de plusieurs centaines de milliers de personnes en liesse tout au long du parcours, le « drapeau du peuple » avait été signé par Michel Aoun et les deux ministres de son cabinet de militaires, les généraux Edgar Maalouf et Issam Abou Jamra. Lors de la période de la tutelle syrienne, le drapeau a été soigneusement caché et muré, grâce à l'initiative de Leyla Habre Sakr.
Hier, après un intermède musical et l'hymne national entonnés par la chorale Fayha', le président de la République, et la Première dame, Nadia Aoun, ont salué les invités, sous des applaudissements chaleureux et solennels. « Cette fête aujourd'hui nous est chère, car ce drapeau était prisonnier comme nous, durant 15 ans. Grâce à Mme Leyla Habre Sakr, il a été sauvé, et nous célébrons aujourd'hui son retour au palais du peuple », a déclaré le chef de l'État devant la foule réunie à l'intérieur du hall principal. Délogé du palais présidentiel par l'armée syrienne en 1990, Michel Aoun s'était exilé en France jusqu'en 2005.
Le drapeau géant occupe depuis hier le hall principal du palais présidentiel sur une tribune conçue à cet effet. Il est arrivé à Baabda porté à bout de bras par 150 scouts et guides venus de tout le territoire libanais, et il y restera désormais dans une aile spéciale actuellement en construction.

La 73e commémoration de l'Indépendance
Par ailleurs, le président a reçu hier une foule de messages de félicitations en prévision de la fête de l'Indépendance qui sera célébrée demain. Le roi d'Arabie saoudite, Salman ben Abdel Aziz, a souhaité « progrès et prospérité au peuple du Liban ». De son côté, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a souligné que cette commémoration « servait à renouveler l'attachement du pays aux valeurs morales que sont les droits de l'homme, le progrès et la paix ». Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également transmis ses vœux au président Aoun et a fait part de sa volonté de renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays à tous les niveaux « sur la base de l'amitié et de la fraternité qui unit les deux peuples ». Le président palestinien Mahmoud Abbas, le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le gouverneur général d'Australie Peter Cosgrove ont également transmis leurs félicitations à Michel Aoun à la veille de la 73e commémoration de l'Indépendance.
Il convient de noter que le président de la République adressera un discours à la nation – le premier de son mandat – ce soir à 20h00.

Lé. M.

C'est une cérémonie toute en sobriété qui a été organisée hier au palais présidentiel de Baabda pour permettre au « drapeau du peuple » de retrouver les murs qui lui ont donné vie en décembre 1989, vingt-sept ans plus tard.L'histoire de ce drapeau de 210 mètres carrés est à l'instar de celle du Liban, morcelée et parsemée d'obstacles. L'idée, lancée en décembre 1989 par...

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