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Liban - Baabda

Gemayel chez Aoun : Le gouvernement doit avoir pour priorité les intérêts nationaux

Le chef de l'État s'est entretenu avec le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé.

Le chef de l’État s’entretenant avec Amine Gemayel. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Aoun, s'est entretenu hier à Baabda avec l'ancien chef d'État Amine Gemayel. Ce dernier a qualifié l'entretien d'« existentiel », rappelant à cet égard qu'il existe une relation ancienne entre eux, « même si celle-ci a été émaillée de certains "retournements" ».
« Nous avons abordé ensemble la manière dont ce nouveau mandat démarre et comment réunir les meilleures conditions pour que le président puisse mener le bateau au mieux. Je suis tranquille à l'issue de cet entretien, d'autant que le chef de l'État est conscient des menaces, des enjeux et des obstacles. Il est prêt et détient tous les outils, tous les programmes nécessaires pour y faire face afin de préserver les intérêts du pays et des Libanais, afin de mener le pays à bon port », a déclaré M. Gemayel.
L'ancien président a précisé que les discussions ont surtout porté sur la formation du nouveau cabinet ministériel, même s'il a affirmé s'être gardé d'entrer dans les détails de la gestation du gouvernement à venir. « Je laisse ce rôle à la direction des Kataëb pour exprimer toute prise de position ou revendication. J'ai, pour ma part, souligné la nécessité de former un gouvernement équilibré et productif, et qu'il ait pour priorité l'intérêt national, non des considérations partisanes, personnelles, politiques ou même confessionnelles », a-t-il dit. Il a enchaîné en confiant ressentir du mécontentement lorsqu'il assiste aux revendications partisanes des uns et des autres, « comme s'il s'agissait de rentrer au gouvernement pour réaliser des gains personnels, confessionnels ou sectaires (...). Nous devons à présent nous concentrer à former un gouvernement qui serve les intérêts nationaux ». Il a dit craindre pour « l'avenir du pays » si le gouvernement continue à être perçu comme « un moyen de répartition du butin ». Former un tel cabinet s'apparenterait à un « trucage des élections législatives » à venir, a noté Amine Gemayel.
Avec Michel Aoun, M. Gemayel a également débattu de l'importance des organes de contrôle de l'État qui « sont à plus d'un titre plus importants que la formation du gouvernement ou que l'organisation des élections, car ce sont eux qui garantissent le bon fonctionnement du système démocratique ».
Sur un autre plan, le président de la République s'est entretenu avec le ministre sortant du Travail, Sejaan Azzi, qui a affirmé avoir discuté du dossier des réfugiés syriens, mais également de la concurrence faite à la main-d'œuvre locale, notamment par les travailleurs syriens. Il a déclaré avoir soumis au président un plan préparé par son ministère permettant le retour des réfugiés syriens dans leur pays, « selon un calendrier sécuritaire adéquat », a-t-il noté.

Un message du pape
Michel Aoun s'est aussi réuni avec le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, l'ancien ministre Jean Obeid, ainsi que Ali et Baqer Fadlallah, représentant la fondation de l'uléma décédé Mohammad Hussein Fadlallah.
M. Aoun a également reçu un message de vœux du pape François qui a souhaité que le président puisse réussir dans « sa gigantesque tâche » grâce à l'aide de la volonté divine. La missive a été transmise à Michel Aoun par le nonce apostolique Gabriele Caccia, venu lui rendre visite à Baabda.
Parmi les visiteurs du palais figurait également hier le patriarche de l'Église catholique-melkite, Grégoire III Laham, à la tête d'une importante délégation. Ce dernier a déclaré souhaiter que le président puisse demeurer « proche du peuple » tout en étant « fort et responsable ». Par ailleurs, une délégation de la communauté syriaque présidée par le patriarche Joseph III Younane s'est aussi réunie avec Michel Aoun pour réclamer une participation de la communauté au sein du gouvernement.

Le président de la République, Michel Aoun, s'est entretenu hier à Baabda avec l'ancien chef d'État Amine Gemayel. Ce dernier a qualifié l'entretien d'« existentiel », rappelant à cet égard qu'il existe une relation ancienne entre eux, « même si celle-ci a été émaillée de certains "retournements" ».« Nous avons abordé ensemble la manière dont ce nouveau mandat démarre et...

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