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Culture - Street art

Un cèdre de sept étages a poussé à Beyrouth

Imposante, cette nouvelle peinture murale ne passe pas inaperçue dans le secteur Cola. Sur tout le long d'une façade, Andrew Schoultz a revisité le cèdre, symbolisant « la force et la résilience du Liban ».

En l’espace de quelques jours, un cèdre a poussé sur une façade d’immeuble, secteur Cola.

Dans le cadre de l'exposition Urban Dawn vol. II*, l'artiste américain et ancien skateboarder professionnel, Andrew Schoultz, est venu passer trois jours à Beyrouth afin de peindre un cèdre géant sur la façade d'un immeuble dans le secteur Cola, près de Mazraa. Influencé par l'ère du «break dancing» et de la culture du graffiti dans les années 80, l'artiste peint son premier tag à l'âge de 10 ans. Bien qu'il expose aujourd'hui dans des galeries et des musées aux États-Unis et en Europe, il préfère tout de même travailler pour des installations à grande échelle et des peintures murales publiques. «Il y a un certain pouvoir à exposer l'art à des personnes qui n'y apportent pas forcément un intérêt», dit-il à L'Orient-Le Jour. Explications, en cinq questions.

Les graffitis peuvent communiquer un message fort. Quel est le vôtre ?
La plupart du temps, mes messages concernent la politique ou les problèmes sociaux. Mais à Beyrouth, j'ai décidé de faire référence à l'histoire, notamment au cèdre du Liban, au drapeau du pays et à la forêt connue comme la forêt de Dieu. J'ai sincèrement essayé de peindre une murale qui, d'une façon ou d'une autre, peut être le symbole de la force, de la renaissance et de la résilience. Thèmes qui, je pense, sont très actuels au Liban en ce moment.

Vous peignez souvent des arbres. Quel symbole ont-ils selon vous ?
Les arbres sont un grand symbole de nature, d'espoir et de croissance. Ils représentent aussi la résilience de la nature. Malgré les comportements insoutenables de l'homme, la nature cherchera toujours à croître.

Votre «7 Story Lebanese Cedar Tree» est bien plus allongé que le cèdre du Liban traditionnel. Pourquoi? Représente-t-il la longévité?
Oui, je dirais même qu'il est un symbole de la force et de la résilience du Liban. Bien que les branches soient encore à un stade précoce de la repousse et du développement, autour de l'arbre les nuages et la brume s'en vont.

Avez-vous rencontré des habitants du quartier? Quelles étaient leurs impressions ?
J'ai rencontré quelques habitants, la plupart semblaient ravis du projet. Certains m'avaient même demandé de faire en sorte que la peinture soit en lien avec la nature. Alors cela m'a aidé à décider de ce que je pouvais faire sur ce mur... Je suis réaliste, je sais que cela prendra peut-être du temps, pour certaines personnes, de réellement apprécier et comprendre cette peinture murale.

Qu'avez-vous pensé de la scène «street art» à Beyrouth?
Elle m'a semblé très cool. J'ai vu de belles choses. Elle paraît également être à une étape charnière de développement. Mais il y a beaucoup de potentiels et beaucoup de talents. Pour moi, voir tous ces signes en arabe peints à la main, c'était très inspirant. J'ai trouvé cela beau. Le mouvement et les traits de l'écriture arabe semblent poétiques et énergiques en même temps. J'aimerai beaucoup revenir à Beyrouth, un de ces jours, pour refaire un projet mural ou une exposition, et revivre l'expérience de cette ville
incroyable!

* L'exposition a rassemblé du 15 octobre au 13 novembre à Factory Loft une sélection d'œuvres d'artistes établis ou émergents de plusieurs nationalités.

Dans le cadre de l'exposition Urban Dawn vol. II*, l'artiste américain et ancien skateboarder professionnel, Andrew Schoultz, est venu passer trois jours à Beyrouth afin de peindre un cèdre géant sur la façade d'un immeuble dans le secteur Cola, près de Mazraa. Influencé par l'ère du «break dancing» et de la culture du graffiti dans les années 80, l'artiste peint son premier tag à...

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