Raï invite le prochain gouvernement à réaliser la réconciliation et élaborer une loi électorale représentative

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raî, a appelé hier à la formation rapide d'un gouvernement qui puisse réaliser la réconciliation nationale et élaborer une nouvelle loi électorale représentative.
Mgr Raï s'exprimait en ce sens lors de la 50e session ordinaire du Conseil des patriarches et évêques catholiques au Liban, tenue hier au patriarcat maronite, à Bkerké, sous la présidence de Mgr Raï et qui était axée sur les affaires paroissiales et administratives. Ont notamment participé à l'événement le nonce apostolique Gabriele Caccia, représentant le pape François, le patriarche grec-catholique Grégoire III Laham, le patriarche arménien-catholique Krikor Bedros XX, et le patriarche syriaque-catholique Ignace III Younan.
« Nous réclamons un gouvernement qui puisse accomplir la réconciliation nationale et élaborer une nouvelle loi électorale en vue d'élections législatives représentatives qui valoriseront la voix de l'électeur, en ce que ce dernier pourra exercer son droit à demander des comptes », a martelé Mgr Raï.
Le prélat a en outre souhaité que « le prochain Parlement s'attelle à confronter les défis en cours, notamment au niveau de la dette publique, de tous les secteurs de l'économie, et de l'avenir des jeunes Libanais, et se préoccupe de voter le budget et d'adopter une grille des salaires juste et équitable, ainsi que de parer aux dangers économique, sécuritaire, politique et culturel, dus à la présence des déplacés ».
Mgr Raï a par ailleurs exhorté les responsables à « soutenir les institutions ecclésiastiques au niveau de leurs projets de développement et à s'acquitter des sommes dues aux écoles gratuites, ainsi qu'aux hôpitaux, orphelinats et asiles de vieillards ».
Prenant à son tour la parole, Mgr Caccia s'est pour sa part félicité de « l'élection du nouveau président de la République », souhaitant qu' « elle favorise la reconstruction de l'État ».
Concernant les déplacés syriens, le nonce apostolique a rappelé qu' « il y a un an, le pape François avait demandé à chaque paroisse et couvent d'accueillir une famille », se demandant si « la société chrétienne agit avec l'esprit de tolérance ».
Mgr Caccia a également évoqué la situation des employées et employés étrangers au Liban, demandant à la communauté chrétienne de « se comporter avec eux d'une manière juste ».