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Projets de loi israéliens sur les colonies et les mosquées : les Palestiniens s'insurgent

Les Palestiniens étaient lundi vent debout contre deux projets de loi adoptés la veille par le gouvernement israélien, le premier ouvrant la voie à la légalisation de colonies sauvages et le second à la limitation du volume des appels à la prière musulmane.

"Les récentes mesures israéliennes vont mener à des catastrophes dans la région", s'est alarmé Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne. Les deux textes ont été adoptés par la commission ministérielle des lois et doivent encore être votés en trois lectures par le Parlement israélien. "La direction palestinienne va se tourner vers le Conseil de sécurité de l'Onu et toutes les autres organisations internationales pour stopper ces mesures israéliennes", a affirmé M. Abou Roudeina, dénonçant des démarches "totalement inacceptables".

De son côté, sur la radio publique palestinienne, le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Malki a accusé le gouvernement israélien de chercher à "imposer des faits accomplis sur le terrain et créer de nouvelles réalités en légalisant les actions illégales qu'il commet".

Le Hamas a pour sa part dénoncé "une provocation flagrante à l'encontre de tous les musulmans et une ingérence inacceptable dans leur culte". "Ce projet viole le droit international qui protège les lieux saints et les droits religieux et historiques de notre peuple", ajoute la formation islamiste.

Le texte sur les colonies sauvages, ces implantations illégales non seulement aux yeux de la communauté internationale mais aussi de la loi israélienne, concerne la Cisjordanie occupée. Le texte sur les appels à la prière s'appliquerait aux mosquées en Israël ainsi que dans les Territoires qu'Israël a annexés, c'est-à-dire le Golan syrien et Jérusalem-Est, palestinienne.

La population israélienne comprend une minorité arabe (17,5%) musulmane dans son immense majorité, qui s'estime victime de discriminations. Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948.

"Le gouvernement israélien s'attaque à l'appel à la prière, car il veut s'en prendre à toute présence arabe en général", a ainsi accusé dans une vidéo Ayman Odeh, chef de file de la liste arabe au Parlement israélien. Le gouvernement israélien, qui a fait le choix du "nationalisme étroit" veut transformer "le conflit politique en conflit religieux", a-t-il encore dit.

Jeudi déjà, le président palestinien Mahmoud Abbas avait mis en garde: "Ils ne doivent pas interdire l'appel à la prière à Jérusalem (...) il ne s'agit pas de religion, mais d'un conflit, de la colonisation et de la mainmise sur notre terre".

Les Palestiniens étaient lundi vent debout contre deux projets de loi adoptés la veille par le gouvernement israélien, le premier ouvrant la voie à la légalisation de colonies sauvages et le second à la limitation du volume des appels à la prière musulmane."Les récentes mesures israéliennes vont mener à des catastrophes dans la région", s'est alarmé Nabil Abou Roudeina, porte-parole...