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Économie - Construction

Saudi Oger veut un moratoire sur 3,5 milliards de dollars de dettes

La facture du gouvernement envers l’entreprise détenue par la famille du Premier ministre libanais Saad Hariri s’élève à 8 milliards de dollars pour travaux déjà exécutés. Fayez Nureldine/AFP

Le géant de la construction, Saudi Oger, a demandé à ses banques créditrices de suspendre le remboursement d'au moins 13 milliards de riyals (3,5 milliards de dollars) de dettes, a rapporté hier Reuters.
Citant des sources proches du dossier, l'agence indique que l'entreprise de BTP, qui traverse une crise financière sans précédent depuis plus d'un an, a besoin de plus de temps pour récupérer l'argent que lui doit le gouvernement saoudien. La facture du gouvernement envers l'entreprise détenue par la famille du Premier ministre libanais Saad Hariri s'élève à 30 milliards de riyals (8 milliards de dollars) pour travaux déjà exécutés, rapportait Reuters en septembre. Selon un analyste interrogé par l'agence, sa dette envers le secteur de la construction en général atteindrait 80 milliards de riyals (21 milliards de dollars). Contactée, Saudi Oger n'a pas répondu aux questions de Reuters.
Lundi, un comité présidé par le vice-prince héritier a annoncé que l'Arabie saoudite verserait l'argent qu'elle doit aux entreprises privées, dont Saudi Oger, d'ici à décembre. Le royaume wahhabite a des difficultés à régler ses dettes depuis la chute de recettes pétrolières et prévoit un déficit public de 87 milliards de dollars en 2016.

Restructuration de la dette
Selon Reuters, cette demande faite par l'entreprise détenue par la famille du Premier ministre libanais Saad Hariri auprès des banques le mois dernier ouvre la voie pour la restructuration de sa dette. La dette totale de l'entreprise envers les banques atteint 13 milliards de riyals (3,5 milliards de dollars), dont 7 milliards (1,9 milliard de dollars) déjà dépensés et 6 milliards (1,6 milliard de dollars) contractés mais non dépensés, indique l'une des sources de l'agence. Cette somme est supérieure aux profits de 10 milliards de riyals (2,7 milliards de dollars) réalisés par l'ensemble des banques saoudiennes au troisième trimestre. Des sources au sein du secteur bancaire et industriel affirment qu'il est probable que les banques préfèrent opter pour une procédure officielle de restructuration de la dette de Saudi Oger au lieu de l'obliger à faire faillite, indiquait Reuters en septembre. Une faillite de Saudi Oger entraînerait une vague de défauts de paiements chez ses sous-traitants et ses fournisseurs, et aurait un impact certain sur le secteur bancaire saoudien et l'économie du pays.
Si les banques acceptent d'accorder à l'entreprise un moratoire sur ses dettes, toute action juridique intentée à son encontre serait suspendue. Ce serait une première étape importante mais Saudi Oger « aura besoin de l'aide du gouvernement pour trouver une solution » à la crise, a souligné une des sources. Mais ces mêmes sources indiquent qu'il est trop tôt pour savoir si les banques vont accepter la demande de l'entreprise.
L'OLJ/Tom ARNOLD (Reuters)

Le géant de la construction, Saudi Oger, a demandé à ses banques créditrices de suspendre le remboursement d'au moins 13 milliards de riyals (3,5 milliards de dollars) de dettes, a rapporté hier Reuters.Citant des sources proches du dossier, l'agence indique que l'entreprise de BTP, qui traverse une crise financière sans précédent depuis plus d'un an, a besoin de plus de temps pour...

commentaires (1)

Il n'est pas bon que le premier ministre désigné du Liban ait "besoin de l'aide du gouvernement saoudien pour éviter à son entreprise Saudi oger la faillite. Il y a là un levier de pression énorme que nul ne semble relever.

Marionet

08 h 50, le 09 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • Il n'est pas bon que le premier ministre désigné du Liban ait "besoin de l'aide du gouvernement saoudien pour éviter à son entreprise Saudi oger la faillite. Il y a là un levier de pression énorme que nul ne semble relever.

    Marionet

    08 h 50, le 09 novembre 2016

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