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Moyen Orient et Monde - Billet

Bienvenue à Donald’s World...

Le candidat républicain, Donald Trump, faisant un discours devant ses partisans dans le New Hampshire. Rick Wilking/Reuters/File

C'est déjà demain. Demain que les États-Unis vont décider de leur destin politique et de celui, quelque part, du reste du monde. Hillary Clinton aborde la dernière ligne droite en favorite. Mais l'annonce, par le directeur du FBI James Comey, de la reprise de l'enquête sur ses e-mails, il y a une semaine, a complètement relancé la campagne. À 24heures du scrutin, le constat est particulièrement inquiétant : Donald Trump peut (encore) gagner l'élection présidentielle américaine. L'homme qui aura fait, depuis maintenant plus d'un an, la campagne de la vulgarité, du mensonge, de la provocation, de l'incompétence, du racisme et de la misogynie pourrait devenir le président de la première puissance mondiale. Cela semble délirant, mais c'est bel et bien réel.

Le « Donald » a ébranlé la démocratie américaine en se jouant de ses propres excès. En enfilant, non sans malice, le costume du Frankenstein qui se retourne contre ses créateurs : le système politico-médiatique américain, le Parti républicain et la mondialisation. Il a accumulé les succès en déchaînant les passions de l'Américain blanc, moyen, mâle et viril, et souvent non diplômé, qui constitue la base de son électorat, et en expliquant à ces « perdants de la mondialisation » que leurs ennemis ce sont les élites qui cherchent à profiter d'eux, cette « autre Amérique » qui veut prendre leur place et enfin le reste du monde qui complote pour les affaiblir.

(Lire aussi : Le monde arabe entre indifférence et hostilité face à l’élection américaine)

L'arrivée au pouvoir du milliardaire américain serait un cataclysme, sans précédent depuis des décennies, pour les États-Unis. Il laisse présager du pire, dans un climat où les tensions raciales sont à la hausse et où la fracture entre les deux visages de l'Amérique apparaît de plus en plus béante.
Mais ce serait aussi, et peut-être même surtout, une catastrophe pour le reste du monde. Autant de pouvoirs dans les mains d'un homme aussi imprévisible a de quoi donner des vertiges. D'autant plus que cela surviendrait à une époque marquée par la remise en question, un peu partout, des valeurs démocratiques et des règles du droit international.

Comment l'Extrême-Orient, notamment le Japon, dont la sécurité et la stabilité dépendent essentiellement de la politique américaine, réagirait-il à l'élection d'un homme qui a remis en question certaines obligations entre alliés? Comment imaginer que ce bonimenteur, star de la téléréalité, soit amené à arrondir les angles pour régler de futures crises mondiales aux côtés de personnages comme Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan, Xi Jinping, Narendra Modi ou encore Benjamim Netanyahu?

(Lire aussi : Les clés pour comprendre le déroulement du "Election Day")

Anti-Obama

Ce n'est pas seulement le leadership américain qui est en jeu, mais le maintien d'une certaine « paix globale » basée sur la coopération entre les États. Celui qui promet de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique pourrait arriver à la Maison-Blanche à une période où le monde vit sa plus grande crise de réfugiés depuis 1945. Celui qui alimente le climato-scepticisme pourrait remettre en question les avancées, elles-mêmes insuffisantes, des accords de Paris. Celui qui considère que l'État islamique est une création de Barack Obama, dont il se veut l'antithèse, aura peut-être à gérer l'après-EI, avec tout ce que cela implique en termes de complexité politique, en Irak et en Syrie.

Car c'est bien au Moyen-Orient, encore plus qu'ailleurs, que la victoire du « Donald » ressemblerait le plus à un cauchemar. Dans une région qui a, plus que jamais, besoin d'une politique américaine claire, modérée et stabilisatrice, les excès du milliardaire risqueraient d'ajouter du feu aux poudres... Et pourraient même réussir l'exploit de faire regretter les aventures belliqueuses, dont la région continue de payer le prix, de son prédécesseur républicain, George W. Bush. Au plus grand plaisir des quelques pyromanes dont la survie politique dépend principalement du maintien du chaos...


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C'est déjà demain. Demain que les États-Unis vont décider de leur destin politique et de celui, quelque part, du reste du monde. Hillary Clinton aborde la dernière ligne droite en favorite. Mais l'annonce, par le directeur du FBI James Comey, de la reprise de l'enquête sur ses e-mails, il y a une semaine, a complètement relancé la campagne. À 24heures du scrutin, le constat est...

commentaires (6)

EN POLITIQUE IL N,Y A PAS DE - I WILL GRAB THEM BY THE PUSSY - POUR FAIRE CE QUE BON LUI SEMBLE... HE WILL HAVE TO GRAB THEM BY THE -ASS- AVEC TOUS LES RISQUES DE SE VOIR ARROSE DE METHANE EN PLEIN SUR LE FACIES...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 53, le 07 novembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • EN POLITIQUE IL N,Y A PAS DE - I WILL GRAB THEM BY THE PUSSY - POUR FAIRE CE QUE BON LUI SEMBLE... HE WILL HAVE TO GRAB THEM BY THE -ASS- AVEC TOUS LES RISQUES DE SE VOIR ARROSE DE METHANE EN PLEIN SUR LE FACIES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 53, le 07 novembre 2016

  • Avec Trump ou Hilary Clinton, les USA resteront les USA : à semer la zizanie au MO et prendre prétexte pour venir porter une solution qui n'arrive jamais, sauf pour le soutien inconditionnel d'Israel Trump n'a aucune expérience de l'international,aucune expérience des affaires intérieurs américaines. Il commencera par sevir sur les latinos,les arabes ou tout émigré au nom de la "blanche" Amérique. Quant à Clinton, avec son mari à côté d'elle, et les casseroles qu'elle traine, son expérience ne servira à rien à résoudre les graves problèmes du MO. Il faudrait leur envoyer Saad Hariri, prestigieux acrobate ....

    FAKHOURI

    12 h 02, le 07 novembre 2016

  • Au moins vous MR Samrani pour une fois vous vous dévoilez! Et de quelle façon!!!!!! Au point de dire l'arrivée du milliardaire américain serait un cataclysme sans précédent, comme si ce serait le 1er ... Autant arriver riche et repu qu'affamé et vénale. J'ai un problème avec les gens qui veulent toujours paraître beaux, ILS NE FONT PAS LE MOINE.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 34, le 07 novembre 2016

  • Mr Trump est peut être extravagant , imprévisible , et tout ce que vous citez , cependant il ne traine pas autant de casseroles que Mme Clinton qui a avoué elle même dans son livre qu'elle était avec Barack Obama a l'origine de la création de Daesch . Mme Clinton est une va t'en guerre qui est capable de déclencher une guerre mondiale pour ses ambitions , alors que Mr Trump veut la paix et veut discuter avec le Président Poutine , alors entre guerre et paix personnellement je préfère la paix . Il est plus justicieux de ne ne pas diaboliser le personnage et attendre , pour le juger sur ses actes futurs . Wait and see !

    antaki loutfi

    08 h 35, le 07 novembre 2016

  • La victoire de Hillary Clinton proche des sionnistes et des faucons du Pentagone n'est guere plus rassurante pour le Proche-Orient et risque d'augmenter le risque d'une confrontation avec la Russie

    Tabet Ibrahim

    07 h 24, le 07 novembre 2016

  • quoiqu'on pense des élections américaines, il est nécessaire de garder un minimum d'objectivité, si on veut être crédible

    Fortune jean paul

    06 h 47, le 07 novembre 2016

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