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Économie - Conjoncture

L’élection de Aoun pourrait contribuer à la reprise économique, selon Fitch

Si elle se confirme, la nouvelle donne politique au Liban aura des « répercussions positives » sur la confiance des consommateurs, l’investissement ainsi que de la croissance des dépôts, estime Fitch. Brendan McDermid/Reuters

L'agence de notation financière Fitch Ratings a estimé, dans un communiqué publié mercredi, que l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, après plus de deux ans de vacance présidentielle, constituait une étape importante vers le renforcement des institutions. Fitch considère également que cette élection pourrait contribuer à relancer « une économie en difficulté », à condition qu'elle débouche sur la formation d'un « gouvernement d'unité » fondé sur « un consensus plus large au niveau politique ». L'agence alerte cependant que cette dynamique reste soumise aux risques liés à « la guerre en Syrie » et à la « faiblesse des finances publiques » – avec une dette publique estimée à « 140 % » du PIB.
Les consultations parlementaires menées depuis mercredi par M. Aoun ont débouché hier sur la nomination de Saad Hariri au poste de Premier ministre, qui doit à son tour consulter les représentants des différents groupes parlementaires pour former un gouvernement (voir page 2).
Si elle se confirme, la nouvelle donne politique aura des « répercussions positives » sur la confiance des consommateurs, l'investissement ainsi que sur la croissance des dépôts, estime Fitch. « La croissance des dépôts (dont une grande partie provient de la diaspora), lesquels sont redirigés par les banques commerciales pour financer le gouvernement, est la pierre angulaire de la viabilité de la dette publique », a déclaré Fitch. Si l'agence reconnaît la résilience de la croissance des dépôts face aux aléas de la situation politico-sécuritaire, elle note cependant qu'elle a ralenti pour se situer autour de 5 %, alors qu'elle était « à deux chiffres » il y a quelques années.
Fitch constate enfin que le ralentissement de la croissance des dépôts, combiné au fait que l'État absorbe beaucoup de liquidités, pèse sur la croissance des crédits au secteur privé. L'agence relève également la baisse des investissements directs étrangers en dix ans, qui ont représenté environ 6 % du PIB entre 2011 et 2015, contre 12 % entre 2004 à 2010.
En juillet, Fitch avait dégradé la note de défaut émetteur à long terme du Liban de « B » à « B- » pour les titres de dette souveraine émis en devises et en livres libanaises et avait parallèlement relevé sa perspective de « négative » à « stable ». Les autres notes de défaut émetteur du Liban avaient également été revues à « B- », à l'exception de celle de court terme en devises, maintenue à « B ».

L'agence de notation financière Fitch Ratings a estimé, dans un communiqué publié mercredi, que l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, après plus de deux ans de vacance présidentielle, constituait une étape importante vers le renforcement des institutions. Fitch considère également que cette élection pourrait contribuer à relancer « une économie en...

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