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Liban - Décoration

Rony Arayji commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres

Hommage appuyé de la ministre française de la Culture à son homologue libanais.

Rony Arayji et la ministre française de la Culture Audrey Azoulay. Photo Michel Sayegh

« Les insignes de commandeur des Arts et des Lettres que je m'apprête à vous remettre viennent aujourd'hui saluer votre dévouement à la culture et au dialogue entre mon pays, la France, et ce Liban que nous aimons tant. Pour tout cela, je veux vous dire ma reconnaissance et celle de la République française », a déclaré la ministre française de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, en décorant hier le ministre de la Culture Rony Arayji.

La cérémonie s'est déroulée à la Résidence des Pins, en présence d'une brochette de personnalités des différents bords de la scène politique, sociale et culturelle, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, la présidente de la Fondation nationale du patrimoine Mona Hraoui, Lama Salam, Rima Sleiman Frangié, les ministres sortants Hussein Hajj Hassan, Nabil de Freige, Alain Hakim, Élias Bou Saab, Rachid Derbas, les députés Simon Abi Ramia et Alain Aoun, ainsi que les ambassadeurs d'Italie, Massimo Marotti, et d'Espagne, Milagros Hernando, le chargé d'affaires de l'ambassade de l'Ordre de Malte François Abi Saab et son épouse Gaby, les anciens ministres Ziyad Baroud, Youssef Saadé et Leila el-Solh.

Dans l'assistance également les directeurs généraux de l'Éducation, des Finances, d'EDL et de la Direction générale des antiquités, respectivement Fady Yarak, Alain Bifani, Kamal Hayek et Sarkis Khoury, la conservatrice du musée national, Anne-Marie Affeiche, Nayla et Jean de Freige, Anthony et Raya Nahas, Alexandre Najjar, Tony Sleiman Frangié, ainsi que les collaborateurs du ministre et sa famille, notamment son épouse Wadad, ses filles Nicole et Nadine, son père Joseph et sa mère Nicole, sa sœur Michelle et son oncle maternel Lucien George.

Dans son allocution, la ministre française de la Culture est revenue sur le parcours personnel et professionnel de Rony Arayji, sa formation d'avocat à l'Université Saint-Joseph, son engagement politique avec Sleiman Frangié. « Vous êtes l'un des membres fondateurs des Marada, membre du bureau politique et coordinateur des relations extérieures du parti à compter de 1998. Tout en poursuivant votre métier d'avocat, vous rejoignez le cabinet de Sleiman Frangié dans plusieurs des ministères qu'il dirige successivement : à la Santé, à l'Agriculture et à l'Intérieur. Ces expériences successives disent toute la complicité et la confiance qui vous lient », a relevé Mme Azoulay.

Elle met l'accent par ailleurs sur un ministre ami des arts et des artistes ; ami de la France et de la langue française, qui est « un ensemble de valeurs partagées ». À cette occasion, elle a signalé que le Salon du livre qui sera inauguré ce vendredi soir est « le troisième plus important du monde francophone ».
D'autre part, Mme Audrey Azoulay a salué la persévérance de M. Arayji qui a réussi à s'extraire des contraintes dues au manque de moyens alloués à son ministère pour poursuivre sa mission. « À défaut de pouvoir apporter autant de financements que vous le souhaiteriez (...) vous faites confiance à la société civile, aux associations, aux fondations, aux créateurs et à leurs mécènes, pour mettre en œuvre les orientations de votre politique. Je viens moi-même de le constater lors de la signature d'un nouvel accord de coproduction cinématographique auquel a contribué la Fondation Liban Cinéma dont je salue la présidente, Mme Maya de Freige. »

 

(Lire aussi : Un nouvel élan à la coproduction franco-libanaise)

 

Le rêve d'un Moyen-Orient multiculturel
Et Mme Azoulay de rappeler les diverses réalisations du ministère de Rony Arayji, comme la lutte contre le trafic d'œuvres d'art passant par le Liban ; la galerie « exceptionnelle » consacrée à l'art funéraire, inaugurée récemment dans le sous-sol du musée national ; le Musée virtuel d'art moderne ; la création d'un musée archéologique à l'aéroport de Beyrouth ; la numérisation des archives du ministère de la Culture. « Dans un contexte politique, sécuritaire, budgétaire très difficile, vous avez su défendre la culture et sa capacité de rassemblement dans un Liban toujours ouvert aux idées, aux arts, à la créativité (...) Préserver et développer cette vitalité, cette diversité, cette liberté de la vie culturelle et artistique libanaise est essentiel. Pour le Liban. Pour la région, où le Liban fait figure d'exception et de carrefour. Pour le monde, qui a besoin de ce rêve d'un Moyen-Orient ouvert et multiculturel, qu'aucun pays n'incarne mieux que le Liban. Et cela, nous le devons beaucoup à vous, cher Rony Arayji », a conclu la ministre.

Prenant à son tour la parole, le ministre s'est dit ému et honoré de recevoir les insignes « des mains d'une homologue qui concentre en elle tant de qualités d'ouverture, de tolérance, de compétence et de créativité ». « Merci pour vos mots et pour la reconnaissance dont vous me gratifiez. Elle est d'autant plus chère à mon cœur qu'elle émane de la France, ce pays qui a imprégné ma personnalité de ses idéaux exaltants et de ses valeurs humanistes universelles. » Se tournant vers l'ambassadeur Emmanuel Bonne : « Je sais que vous avez initié cet événement en reconnaissance des efforts sincères et de l'action que je tente de mener au mieux pour préserver la culture au Liban et enrichir le patrimoine culturel issu de la collaboration étroite et convaincue avec la Francophonie », a poursuivi M. Arayji.

Par la suite, M. Arayji devait dédier sa décoration au Liban, « à ce pays qui résiste malgré les difficultés et les écueils. À mon peuple fier et résilient qui toujours se redresse et poursuit sa marche vers la lumière (...) Le Liban est un trésor qui nous a été confié et qu'il nous faut absolument sauvegarder au-delà de nos intérêts politiques et de nos ambitions personnelles, car il est le creuset de nos différences et la preuve vivante que la coexistence est possible lorsqu'elle est choisie... lorsqu'elle est voulue. Ainsi, face aux forces obscures qui tentent de fondre notre diversité dans le noir des extrémismes, le Liban affiche fièrement sa société colorée et son visage solaire, de la même manière que j'arbore fièrement sur ma poitrine ce soir cette médaille éclatante ».

« Les insignes de commandeur des Arts et des Lettres que je m'apprête à vous remettre viennent aujourd'hui saluer votre dévouement à la culture et au dialogue entre mon pays, la France, et ce Liban que nous aimons tant. Pour tout cela, je veux vous dire ma reconnaissance et celle de la République française », a déclaré la ministre française de la Culture et de la Communication,...

commentaires (2)

Très beau, la France qui distribue les hommages et les honneurs à certains de nos hommes politiciens et ministres en grandes pompes, pour leurs soi-disant accomplissements "extraordinaires", alors que c'est le travail normal de tout ministre qui se respecte dans son département... Bien que ça n'enlève rien au mérite de Mr. Arayji, mais comme nous sommes dans une pseudo-république bananière où le niveau d'éducation, de culture, de notre classe politique corrompue est médiocre, ceci correspond bien à l'adage qui dit: "dans le royaume des aveugles, les borgnes sont rois".

Saliba Nouhad

16 h 24, le 04 novembre 2016

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Commentaires (2)

  • Très beau, la France qui distribue les hommages et les honneurs à certains de nos hommes politiciens et ministres en grandes pompes, pour leurs soi-disant accomplissements "extraordinaires", alors que c'est le travail normal de tout ministre qui se respecte dans son département... Bien que ça n'enlève rien au mérite de Mr. Arayji, mais comme nous sommes dans une pseudo-république bananière où le niveau d'éducation, de culture, de notre classe politique corrompue est médiocre, ceci correspond bien à l'adage qui dit: "dans le royaume des aveugles, les borgnes sont rois".

    Saliba Nouhad

    16 h 24, le 04 novembre 2016

  • Bravo Mr le ministre vs le méritez amplement,j'espère qu'on vs reconduise dans votre ministère

    Mona Joujou Dfouni

    15 h 16, le 04 novembre 2016

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