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Liban - Palais de Baabda

Avec 86 voix, Hariri « remporte » les consultations parlementaires dès le premier jour

Le bloc du Futur faisant part à Michel Aoun de son soutien à Saad Hariri.

Le président de la République, le général Michel Aoun, a entamé hier les consultations parlementaires pour la désignation du futur Premier ministre.
Si l'accord conclu entre M. Aoun et le chef du courant du Futur, Saad Hariri, avant l'élection présidentielle aurait voulu que le leader sunnite brigue le poste de chef de gouvernement (du moins pour le premier cabinet du mandat présidentiel), c'est une écrasante majorité des députés consultés hier (86) qui a nommé M. Hariri. Ce dernier a ainsi assuré le nombre de voix requis pour sa désignation dès le premier jour de consultations.
M. Aoun s'est entretenu d'abord avec le chef de gouvernement sortant, Tammam Salam. À l'issue de la réunion, M. Salam a souligné que « l'entretien était une occasion d'affirmer le plein soutien à ce nouveau mandat ». Il a espéré aussi la formation d'un gouvernement national dirigé par Saad Hariri. « Je rends le legs à son détenteur initial », a ajouté Tammam Salam.
Puis c'était au tour de l'ancien Premier ministre Nagib Mikati de s'entretenir avec le chef de l'État. À sa sortie, il a fait état de ce qu'il appelle son attachement à « une constante nationale », à savoir « soutenir la présidence du Conseil ». L'ancien Premier ministre a, par ailleurs, rappelé avoir déclaré à plusieurs reprises que « tout nouveau mandat ne pourra démarrer qu'avec un gouvernement présidé par Saad Hariri ». « C'est pour cette raison que je l'ai nommé pour former le nouveau cabinet », a noté M. Mikati.
Toujours dans le cadre de ses entretiens avec les anciens chefs de gouvernement, le chef de l'État a accordé audience à Fouad Siniora qui a annoncé avoir désigné Saad Hariri. De son côté, ce dernier s'est contenté de se dire « optimiste » quant au « mandat de Michel Aoun dans son ensemble ».
Après les anciens Premiers ministres, c'était au tour des députés de se réunir avec le président de la République pour désigner le prochain chef de gouvernement.
S'exprimant à l'issue de son entretien avec M. Aoun, Farid Makari, vice-président de la Chambre, a annoncé avoir désigné Saad Hariri. Il a mis l'accent sur « les qualités du chef du courant du Futur lui permettant d'occuper le poste ».
M. Hariri a tout naturellement aussi obtenu les voix des membres de son bloc parlementaire. Selon Fouad Siniora, « M. Hariri est l'homme qu'il faut pour former le gouvernement ». De même, le député Khaled Daher, écarté du bloc Hariri, lui a accordé son soutien.
Puis Michel Aoun s'est réuni avec le bloc du Changement et de la Réforme (qu'il a présidé entre juin 2005 et octobre 2016). À l'instar de la formation haririenne, le bloc aouniste s'est conformé à l'accord conclu avec le chef du courant du Futur avant la tenue de l'élection présidentielle, en nommant Saad Hariri pour le poste de Premier ministre. Ibrahim Kanaan, député du Metn, a profité de sa présence au palais présidentiel pour rappeler que « le Courant patriotique libre a longtemps lutté pour rassembler "les forts'' et les vrais représentants du peuple ». « Nous édifierons l'État avec tous ceux qui croient à la Constitution et au pacte national », a-t-il assuré.
Après une brève réunion avec les députés Michel Murr et Nayla Tuéni, qui s'est soldée par un nouvel appui à Saad Hariri, le chef de l'État a clôturé le premier round des consultations parlementaires par une rencontre avec le bloc des Forces libanaises. S'exprimant au nom de ce dernier, la députée Sethrida Geagea s'est contentée de noter que M. Hariri bénéficie de l'appui de Meerab.

Le second round
C'est le ministre sortant du Tourisme et député de Beyrouth, Michel Pharaon, qui a « inauguré » le second round des consultations parlementaires. Se félicitant de la fin de la vacance présidentielle, M. Pharaon a, à son tour, nommé le chef du courant du Futur.
De son côté, Boutros Harb, ministre sortant des Télécoms et député du Batroun, qui s'est joint à ses collègues ayant voté M. Hariri, s'est montré soucieux de voir la Constitution appliquée d'une manière adéquate : « J'ai demandé à M. Aoun de veiller à ce que la Constitution soit appliquée, parce que le pays ne peut se redresser sans cela. »
En dépit de leur refus de voter Michel Aoun pour la présidence de la République, en vertu d'une position de principe refusant un chef d'État issu du 8 Mars, les Kataëb ont nommé Saad Hariri à la présidence du Conseil. À l'issue de la rencontre rapide avec Michel Aoun, Samy Gemayel a justifié ce choix : « Saad Hariri est un symbole de modération dans une région envahie par l'extrémisme. » Il a indiqué aussi que son parti « sera aux côtés du chef de l'État pour tout ce qui s'inscrit dans le cadre de la protection du Liban et de son indépendance ». À leur tour, les députés Talal Arslane, Nagi Gharios et Bilal Farhat (bloc des députés de la Montagne) se sont prononcés en faveur de M. Hariri.

L'absence de Frangié
Mais le fait le plus marquant de la première journée de consultations parlementaires reste l'absence du chef des Marada, Sleiman Frangié, même si son bloc parlementaire a participé et exprimé son appui au chef de la formation haririenne. Parallèlement aux interprétations politiques données à l'absence de M. Frangié, sur fond d'élection présidentielle, le député Stéphane Doueihy a indiqué qu' « il n'y a pas de rupture avec Baabda ».

L'abstention du Baas
Si le Parti syrien national social a préféré ne pas faire état du nom de son candidat à la présidence du Conseil, le parti Baas a été jusqu'à s'abstenir de nommer un futur Premier ministre. Selon Assem Kanso, « les positions de M. Hariri ne nous poussent pas à le soutenir. Mais nous attendons un changement au niveau de son programme ».
Le président Aoun a clôturé sa longue journée de consultations contraignantes avec le Rassemblement démocratique de Walid Joumblatt qui a nommé Saad Hariri. « Il faut déployer des efforts pour éviter les conflits de l'extérieur et se concentrer sur le plan intérieur », a dit M. Joumblatt à l'issue de la rencontre de son bloc avec le chef de l'État.

Le président de la République, le général Michel Aoun, a entamé hier les consultations parlementaires pour la désignation du futur Premier ministre.Si l'accord conclu entre M. Aoun et le chef du courant du Futur, Saad Hariri, avant l'élection présidentielle aurait voulu que le leader sunnite brigue le poste de chef de gouvernement (du moins pour le premier cabinet du mandat...

commentaires (5)

Merci au Hakim rassembleur de personnes que rien au monde ne pouvait rassembler !!! D'abords avec le général que bcp de partie (suivez mon regard) pensait qu'ils étaient inconciliable et ensuite a fait adhérer le futur !! Bravo

Bery tus

15 h 52, le 03 novembre 2016

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Commentaires (5)

  • Merci au Hakim rassembleur de personnes que rien au monde ne pouvait rassembler !!! D'abords avec le général que bcp de partie (suivez mon regard) pensait qu'ils étaient inconciliable et ensuite a fait adhérer le futur !! Bravo

    Bery tus

    15 h 52, le 03 novembre 2016

  • On a sous nos yeux une chose qu'on croyait irréalisable 1 mois avant. Le succès d'une résistance libanaise qui est arrivée à Federer les forces chrétiennes d'abord et sur le point de réussir à faire de saad son ennemi politique le sunnite incontournable. La déclaration de geagix est forte et ressemble à ce qu'on dit depuis des années. Que le hezb résistant peut avoir l'idéologie qu'il voudra on est pas obligé d'y adhérer,mais qu'on est obligé de reconnaître comme étant fondée sur du rock. And Roll. ..

    FRIK-A-FRAK

    14 h 32, le 03 novembre 2016

  • Il a déjà été PM dans un passé pas lointain. résultat néant PM sous M.Aoun il subira la loi de Berry et du Hezbollah

    FAKHOURI

    11 h 28, le 03 novembre 2016

  • LE PREMIER TRAVAIL D,HERCULE EST D,EVITER LE TIERS DE BLOCAGE ET LE SECOND LE TRYPTIQUE... AVANT D,ETOUFFER LE LION AU BERCEAU ET DE COUPER LES TETES DE L,HYDRE... SINON...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 48, le 03 novembre 2016

  • Pq l'olj ne fait aucune mention du débat de geagea ?!?

    Bery tus

    07 h 30, le 03 novembre 2016

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