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Liban - Tourisme

Une marche hantée pour découvrir Deir el-Qamar

L'ancienne capitale de l'émirat du Mont-Liban a été décorée avec des toiles d'araignées et des citrouilles à l'occasion d'Halloween.

L’hôtel Deir el-Oumara, point de départ de « la marche hantée », était décoré aux couleurs de Halloween.

Jeux de lumières, fumées, fausses araignées et fantômes ont animé Deir el-Qamar vendredi et samedi soir, à l'occasion d'Halloween. Les curieux ont déambulé par petits groupes dans la ville, pour se faire peur ou rire, mais surtout pour écouter l'histoire très riche de la localité.

Organisé par Tourleb, l'événement est une grande première, selon les initiatrices du projet, Nada Raphaël et Joëlle Sfeir, devenues respectivement Sorcière Makenseh et Sorcière Marhaba pour l'occasion. « Il n'y a jamais eu de marche hantée au Liban auparavant, et Halloween n'a jamais été fêtée dans le Chouf », affirme Joëlle.
Tout au long d'une déambulation nocturne dans la ville, les organisatrices déguisées en sorcières content son histoire riche, en y mêlant les mythes populaires qui s'y transmettent.

L'Institut français de Deir el-Qamar, décoré pour l'occasion, était partenaire de l'événement. Son directeur, Sid Rouis, se réjouit de l'organisation de cette fête dans la localité et juge « très positif qu'il y ait de l'animation ici ». « Une grande partie de la ville est inhabitée la plupart de l'année, car beaucoup de maisons appartiennent à des gens qui vivent à Beyrouth et ne viennent ici que l'été », explique-t-il.

Deir el-Qamar a une histoire très riche. Elle abritait un temple dédié à la lune à l'époque romaine et dont elle tire son nom. Bien plus tard, elle a été la capitale de l'émirat du Mont-Liban durant la période ottomane, qui y a laissé de nombreuses traces architecturales. La marche s'est déroulée à travers les ruelles extrêmement bien conservées de la ville, et le parcours a inclus plusieurs palais de l'époque ottomane.

Arpentant la ville sous les regards intrigués des riverains, les participants de tous les âges, venus en famille, sont plus amusés qu'effrayés par les histoires des sorcières. « J'ai rigolé, j'ai beaucoup aimé », raconte Yves, un garçon d'une dizaine d'années, occupé à courir autour du groupe tout au long de la marche.

La réussite du projet n'était cependant pas acquise d'avance. Joëlle Sfeir et Nada Raphaël ont été critiquées pour l'organisation d'un événement pour Halloween, une fête considérée comme étant païenne. Joëlle Sfeir s'est dédouanée en développant les liens historiques de cette fête avec la chrétienté : « Les celtes fêtaient la fin de l'été en se déguisant en animaux pour se protéger des mauvais esprits. Au sixième siècle, l'Église a souhaité christianiser cette tradition en instaurant la Toussaint au même moment de l'année. » Les organisatrices prévoient désormais de rééditer l'événement chaque année.

 

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Un des plus beaux villages du Liban. Il faut juste que les gens s'ouvrent un peu plus à leurs voisins… « Tabula rasa »

Jack Gardner

10 h 50, le 03 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • Un des plus beaux villages du Liban. Il faut juste que les gens s'ouvrent un peu plus à leurs voisins… « Tabula rasa »

    Jack Gardner

    10 h 50, le 03 novembre 2016

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