Rechercher
Rechercher

Liban - Bkerké

Les évêques maronites impatients de voir formé « un gouvernement compétent »

« En échange de l'accomplissement de leurs devoirs, les Libanais réclament le droit de ne pas devoir chercher ailleurs qu'au Liban des conditions de vie et de travail dans la dignité », souligne l'Assemblée des évêques maronites.

Le patriarche Raï (g) présidant hier la réunion mensuelle des évêques maronites. Photo Émile Eid

L'Assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Béchara Raï, a salué l'élection d'un nouveau président de la République, après deux ans et demi d'absence, et demandé que soit hâtée la formation d'« un gouvernement compétent ». Elle a en outre souhaité que l'étape à venir soit celle « du rétablissement de la confiance dans le Liban » aussi bien à l'interne que sur les plans régional et international.
Voici l'essentiel des points de l'actualité retenus par l'Assemblée des prélats maronites :
– Les pères de l'assemblée félicitent le nouveau président de la République, élu après une vacance de deux ans et demi, (...) et apprécient les efforts déployés par tous pour mettre un terme à une carence mortelle qui menaçait jusqu'aux fondements du pays (...). Cette élection s'est tenue en une phase critique de la vie nationale et constitue une lourde responsabilité pour le nouveau président et pour le gouvernement dont la priorité absolue est de rassembler une nation que les épreuves des années passées ont éparpillée, un effort qui nécessite l'accompagnement de tous les Libanais, et d'abord celui des partis et blocs politiques (...).
– Le peuple libanais est connu pour être toujours tourné, dans la foi, vers l'avenir. C'est dans cet esprit qu'il a supporté les résultats lourds de conséquences (...) de la vacance présidentielle. L'élection d'un président et le discours prononcé lors de la prestation de serment ont ranimé ses attentes. Il espère que ce programme, qui prévoit la stabilité politique, sécuritaire, économique, sociale et administrative, dans leurs exigences multiples, se réalisera, grâce à la coopération du gouvernement, du Parlement et de toutes les institutions.

« Le bien de la patrie »
– L'élection présidentielle prouve que lorsque les Libanais se décident à assumer leurs responsabilités et mettent de côté leurs appréhensions étroites, ils savent réaliser ensemble le bien de leur patrie. Il reste cependant de passer de la parole aux actes et de s'engager dans une pratique nouvelle qui rétablirait la confiance dans le Liban sur le plan interne, comme sur le double plan régional et international, et relancerait les institutions loin de tout arrangement et partage des parts, de tout clientélisme et de toute corruption.
– Cela exige que l'on se hâte de former un nouveau gouvernement compétent, capable de relever les défis ; un gouvernement agissant dans un esprit d'unité et de désir du bien commun. Cela exige aussi l'élaboration d'une nouvelle loi électorale représentative, comme mentionné dans le discours de la prestation du serment (...), susceptible de favoriser l'arrivée au Parlement de forces nouvelles, dotées d'un esprit nouveau.
– Les pères de l'assemblée souhaitent que la phase qui s'ouvre soit consacrée aux affaires de la vie courante, et d'abord à leur droit de gagner leur pain quotidien dans la dignité, dans un État où, en échange de l'accomplissement de leurs devoirs, leurs droits sont respectés. Même aux pires heures, les Libanais n'ont jamais quémandé leur pain quotidien ; ce qu'ils réclament, c'est une stabilité qui leur garantisse l'existence d'une patrie digne de leurs aspirations ; une patrie qui leur épargnera de chercher ailleurs des conditions de vie et de travail dans la dignité.
– En ce jour de commémoration des défunts, nous élevons nos prières pour tous les morts, citant surtout nos martyrs, dans l'espoir de nous montrer dignes de leur sacrifice et du sang qu'ils ont répandu pour nous racheter et rédimer la patrie. Anticipant la fête de l'Indépendance, nous nous préparons à la célébrer dans la liesse, ayant retrouvé un président et des institutions vivantes, et renouvelons notre allégeance inconditionnelle au Liban, implorant pour lui et pour son message la protection de Dieu et un flot de grâces pour notre peuple.

L'Assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Béchara Raï, a salué l'élection d'un nouveau président de la République, après deux ans et demi d'absence, et demandé que soit hâtée la formation d'« un gouvernement compétent ». Elle a en outre souhaité que l'étape à venir soit celle « du rétablissement de la confiance dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut