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Cinema- - Festival BAFF

Voyager dans les espaces-temps de tous les arts...

Pénétrer dans la splendeur de l'ombre avec Caravage, comprendre les secrets du Colisée, découvrir Giacometti, Brando, Alain Delon, Gerhard Richter ou encore Alexander McQueen. Mais aussi aimer Carmen et comprendre la danse espagnole. C'est ce qu'offre à voir le Festival du film artistique de Beyrouth qui démarre le mardi 8 novembre avec un hommage à la grande architecte disparue Zaha Hadid. Il se déroulera jusqu'au 20 novembre intra muros, au Metropolis Empire Sofil, et circulera dans les universités et les régions libanaises comme Tripoli, Saïda, Tyr et Nabatiyeh. « L'Orient-Le Jour » propose un choix de cinq films en encourageant pourtant les aficionados à tout voir.

Marlon Brando. John Engstead/Kobal/AFP/The Picture Desk

« Marlon Brando, un acteur nommé désir »
Peut-on être le meilleur comédien du XXe siècle malgré soi ?

Marlon Brando Le Parrain, Marlon Brando Un tramway nommé désir, ou Marlon Brando Le dernier tango à Paris, autant de facettes, entre tant d'autres, d'un acteur qui dérange et perturbe. Un homme sous haute tension, comme une charge électrique, voire explosive, qui va bouleverser l'histoire du cinéma. Il est dyslexique, marginal mais aussi une gueule d'amour qui faisait retourner toutes les têtes à son passage. De son enfance dévastée, il en gardera les coups et blessures qu'administrait son père à sa mère alcoolique. Repêché par le cinéma et plus particulièrement par Stella Adler, celle qui sera « la personne la plus importante dans sa vie », Marlon Brando entre au cinéma comme on entre en thérapie. Dans ce film de 90 minutes, parlant français avec interventions sous-titrées d'Elia Kazan, Robert Duvall, Ellen Adler ou Sondra Lee, les dialogues de film s'imbriquent parfaitement avec le scénario du documentaire. Philippe Kohly plonge dans les méandres de l'existence de ce grand acteur qui n'a cessé, toute sa vie, de dénigrer son art.

Samedi 12 novembre, 19 heures, Metropolis Empire Sofil.

 

« Ouliana Lopatkina, une étoile russe »
Quand le corps dansant parle

Passionnée par la danse, la réalisatrice Marlène Ionesco signe un nouveau portrait d'une étoile de ballet. Sa rencontre avec Ouliana Lopatkina s'est faite quand la star du Mariinsky est venue danser sur la scène du théâtre Montansier, à Versailles. Les 90 minutes auxquelles le spectateur assiste sont d'une grande beauté. Entre extraits de ses spectacles, témoignages de ceux qui l'ont connue et ses brèves apparitions discrètes, la danseuse étoile se dévoile. Agnès Letestu dira d'elle: « J'aime en Ouliana comment elle a géré sa carrière et comment elle n'a pas répondu à l'appel de la mode. C'est une danseuse au service de son art et de la qualité de sa danse. À découvrir cette figure si envoûtante qui interprète Le Lac des cygnes autant que Staying Alive, qui a su surfer entre classicisme et modernité, et qui durant toute sa carrière a été fidèle à ses convictions personnelles ». Ainsi elle a longtemps refusé de danser le rôle emblématique d'Aurore dans La Belle au Bois dormant pour interpréter l'Adage à la rose pour la première fois en 2008, lors d'un gala à Moscou.

Dimanche 13 novembre, 17 heures, Metropolis Empire Sofil.

 

« Alberto Giacometti, sculpteur du regard »
L'homme qui marchait vraiment

Avant de se tourner vers la réalisation, Charles de Lartigue a étudié le droit et l'histoire. Il est aujourd'hui auteur, réalisateur et producteur. Dans Giacometti, a New Image of Man, il raconte le parcours de cet artiste dont la sculpture L'homme qui marche a battu tous les records de vente des œuvres d'art. Qu'est-ce qui fait qu'une œuvre d'art ait autant de valeur ? se demande De Lartigue, et c'est à partir de cette question qu'il construit son documentaire sur la vie de Giacometti. Ayant été éduqué dans l'atelier de son père, Alberto Giacometti, né dans le canton des Grisons en Suisse en 1901, s'intéresse à l'art grâce à son papa, lui-même peintre. Il dira plus tard de sa voix rocailleuse: « J'ai d'abord peint puis sculpté, mais j'ai continué à peindre et à sculpter en même temps car j'avais besoin de faire les deux. » Par sa caméra très précise et très belle, le réalisateur jette un regard sur le cheminement de ce grand artiste qui a côtoyé différents courants, du cubisme à l'art nègre en passant même par le surréalisme jusqu'à définir sa propre vision à partir de 1946. « Quand je vois quelque chose de beau, je le reproduis, que cela marche ou non », dit Giacometti.

Jeudi 10 décembre, 18h15, Metropolis Empire Sofil.

« Caravage, dans la splendeur de l'ombre »
L'histoire d'une renaissance

Un destin violent, une vie brève. Un homme court sur une plage. On le retrouve au petit matin abandonné, mort. Tout comme Pasolini. C'est ainsi que commence ce très beau documentaire de Jean-Michel Meurice avec en voix off la voix de Gérard Depardieu. Ce peintre lombard au caractère vif, qui eut dix années de succès à Rome, des commanditaires riches et puissants, a fini sa vie traqué par la police papale. Ayant fui à Naples, Malte et Sicile, il meurt à l'âge de 39 ans. Avec le temps, le maître de l'ombre et de la lumière fut oublié. Ses œuvres n'étant pas signées, on lui en attribua des grossières. L'histoire que narre Meurice est presque une enquête policière à la recherche des belles œuvres retrouvées du Caravage avec l'aide des spécialistes de cet artiste. C'est donc l'histoire de la renaissance de Michelangelo Merisi da Caravaggio dit Le Caravage.

Jeudi 10 novembre, 20 heures, Metropolis Empire Sofil. Au profit de l'Afel.

« Les Secrets du Colisée »
Le plus moderne des monuments antiques

Colossal, populaire et fonctionnel, le Colisée symbolisa la gloire de l'Empire romain. Quels ont été les moyens techniques employés afin que ce soit la plus avant-gardiste et la plus visionnaire des constructions ? Et que recèle comme secrets ce Colisée planté au cœur de Rome ? Car ce n'est pas tant sa capacité de 50 000 places, ses 138 mètres de long et ses 50 mètres de haut qui impressionnent que les techniques qui y ont été utilisées. Les travaux, lancés en 70 après Jésus-Christ, sous l'empereur Vespasien, furent achevés dix ans après sous le règne de son fils, Titus. Un record pour l'époque ! Et un modèle dont s'inspirent encore les architectes des stades contemporains. En 1 heure 26 minutes, Gary Glassman effectue un retour dans le temps pour expliquer par la voix de chercheurs, des ingénieurs comme l'Italien Umberto Baruffaldi, la construction des ascendeurs qui ramenaient les animaux dans l'arène. Mais aussi les reconstitutions de batailles navales, ou naumachies, dans une arène transformée en bassin. Toit rétractable, brumisateurs et circulation fluide des spectateurs font du Colisée un miracle d'ingénierie. Un documentaire impressionnant.

Jeudi 10 novembre, 18h15, Metropolis Empire Sofil.

 

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