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Interdite de hijab, une Somalienne poursuit une école d'infirmières tchèque

Une jeune musulmane de Somalie poursuit une école d'infirmières qu'elle avait quittée en 2013 suite à l'interdiction du port du hijab, dans un procès qui s'est ouvert mercredi à Prague, premier du genre en République tchèque.

Le procès a débuté en l'absence de la jeune femme, qui avait obtenu l'asile en République tchèque en 2011. Elle dénonce une mesure discriminatoire et demande des excuses ainsi que des dommages et intérêts à hauteur de 60.000 couronnes (2.220 euros).
"Toute sa vie, elle a porté un voile sur la tête. Elle supposait qu'elle pourrait vivre en accord avec ses convictions et faire ses études dans notre pays qui se veut démocratique et pluraliste", a déclaré son avocate, Radka Korbelova Dohnalova.

La directrice de l'école, Ivanka Kohoutova, a objecté que le port du hijab - un voile cachant les cheveux, les oreilles et le cou, ne laissant voir que l'ovale du visage - était contraire au règlement de son établissement.
"Les critères de sécurité et d'hygiène sont beaucoup plus rigoureux dans une école d'infirmières par rapport par exemple à un lycée", a-t-elle argué devant la juge, soulignant par ailleurs que son école était largement ouverte aux étudiants étrangers.

Le port du voile n'est pas régi par la législation tchèque.
Selon la directrice, la jeune femme, qui présentait un "faible niveau de connaissance du tchèque", n'est jamais formellement devenue étudiante de son école car elle l'avait quittée le jour même de la rentrée, sans avoir présenté les documents nécessaires pour son admission.
"Je soutiens notre directrice. Je ne pense pas qu'elle ait agi pour des motifs religieux", a déclaré à l'AFP une étudiante de l'école, Belinda Bebrova.
"Je suis venue pour voir s'il était bien possible dans notre pays d'interdire l'accès à l'éducation simplement à cause de ce que quelqu'un porte sur la tête", a de son côté indiqué à l'AFP Monika Horakova, membre de la direction du parti des Verts, qui portait un voile noir pour l'occasion. "Et certaines personnes ici ont crié que cela les offensait", a-t-elle déploré.

Une jeune musulmane de Somalie poursuit une école d'infirmières qu'elle avait quittée en 2013 suite à l'interdiction du port du hijab, dans un procès qui s'est ouvert mercredi à Prague, premier du genre en République tchèque.
Le procès a débuté en l'absence de la jeune femme, qui avait obtenu l'asile en République tchèque en 2011. Elle dénonce une mesure discriminatoire et demande...