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Liban - france

Satisfaction et soulagement à Paris, et conseils des « amis du Liban »

Les milieux politiques français qui suivent de près la situation au Liban ne cachaient pas hier leur satisfaction de voir enfin le consensus libanais porter lundi, sauf imprévu de dernière minute, le général Michel Aoun à la présidence de la République.

Dans les cercles parlementaires, l'inquiétude de voir le pays du Cèdre se diriger vers l'abîme a cédé la place à un « ouf » de soulagement laissant entendre que si la page de la vacance présidentielle sera tournée en début de semaine, tout reste à faire pour remettre le pays sur les rails.

Au Quai d'Orsay, pas de réaction officielle à ce sujet, mais un « sentiment officieux positif » sur la visite, hier, à Rabieh de l'ambassadeur de France Emmanuel Bonne. Dans les cercles proches du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, M. Jean-Marc Ayrault, on se montre raisonnablement satisfait de l'accord interne libanais qui donnera au pays un nouveau président après une longue et dangereuse vacance au sommet de l'État.

Un ancien diplomate proche du ministre n'a pas manqué de faire passer une sorte de message affirmant que si les relations entre la France et le général Aoun ont été par le passé tumultueuses, le Quai d'Orsay n'a jamais exprimé la moindre réserve au sujet du candidat Michel Aoun.
Ce diplomate retraité a rappelé qu'au cours d'entretiens qu'il aurait eus avec M. Aoun, ce dernier lui avait lu une interview donnée en 1994 au journal al-Hayat mettant en garde contre la prochaine apparition d'un « large courant intégriste » et que ce mouvement représentera le plus grand danger pour l'islam puisque les extrémistes pourraient prendre le pouvoir dans certaines pays arabes, profitant de la pauvreté de certains peuples et du mécontentement des masses. M. Aoun aurait, lors de cette conversation, indiqué que le Liban avec un gouvernement fort pourrait faire barrage à cette vague islamiste et qu'il pourrait de ce fait protéger la France et l'Europe de ce fléau.

Sur un autre plan, un politologue français, entrant dans les détails des difficultés que va rencontrer le nouveau régime au niveau de la formation du gouvernement, a conseillé au nouveau chef de l'État et au chef du gouvernement désigné de proposer un « cabinet d'élections législatives » afin d'éviter les dosages traditionnels, rappelant le célèbre « gouvernement de jeunes technocrates » qu'avait mis en place le président Saëb Salam après l'élection du président Sleiman Frangié, grand-père du candidat actuel du même nom.

Enfin, un conseil d'ami de la part d'un ancien ministre français : si le tandem Aoun-Hariri réussissait à régler en priorité et dans de brefs délais les problèmes de la vie quotidienne des Libanais, c'est-à-dire les crises des déchets, de l'approvisionnement de l'ensemble du pays en électricité et en eau, il aurait un soutien populaire si fort que les autres obstacles pourraient être facilement surmontés.

 

 

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