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À La Une - Enquête

Enlèvement d'une riche hôtelière de la Riviera française: le scénario d'une vengeance?

L'enquête se concentre sur un ex-gérant d'un restaurant que possède Jacqueline Veyrac.

Vengeance d'un ancien employé? L'enlèvement rocambolesque lundi sur la Riviera française d'une riche hôtelière, retrouvée saine et sauve 48 heures plus tard, pourrait avoir été commandité par l'ex-gérant d'un restaurant qu'elle possède à Nice. Photo AFP / VALERY HACHE

Vengeance d'un ancien employé? L'enlèvement rocambolesque lundi sur la Riviera française d'une riche hôtelière, retrouvée saine et sauve 48 heures plus tard, pourrait avoir été commandité par l'ex-gérant d'un restaurant qu'elle possède à Nice, selon le scénario qui se dessinait vendredi.

Cet homme de nationalité italienne, ancien gérant-locataire d'un restaurant gastronomique de Nice (sud-est) mis en faillite en 2009, a été interpellé mercredi et "les vérifications sont en cours sur son implication", a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP.

Giuseppe S. a été interpellé avec huit autres personnes dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement de Jacqueline Veyrac, propriétaire du Grand Hôtel, un palace de Cannes situé sur la célèbre Croisette, ainsi que du restaurant La Réserve en bord de mer à Nice, qu'elle avait renfloué après sa liquidation judiciaire.

Leur garde à vue a été prolongée jusqu'à dimanche, sauf pour l'un d'entre eux qui a été mis hors de cause.
Parmi les personnes interpellées figure aussi un ancien photographe de presse reconverti dans les filatures et qui aurait joué un rôle important dans l'organisation du rapt.

Jacqueline Veyrac, 76 ans, a été enlevée lundi près de son domicile niçois, dans des circonstances dignes d'un feuilleton télévisé. Elle sortait de la pharmacie où elle a ses habitudes et s'apprêtait à monter à bord de son 4x4 noir quand des individus cagoulés l'ont ceinturée et embarquée dans une fourgonnette sous l’œil médusé de témoins.

Deux jours plus tard, un habitant d'un quartier situé sur les hauteurs de Nice remarque une fourgonnette en stationnement, sa plaque d'immatriculation à moitié détachée. En s'approchant du véhicule, il entend des appels à l'aide et découvre à l'intérieur Jacqueline Veyrac, ligotée mais saine et sauve.

 

Affaire 'complexe'
L'affaire a d'autant plus intrigué les enquêteurs que Mme Veyrac avait déjà en 2013 fait l'objet d'une tentative d'enlèvement au même endroit qui avait tourné court.

Décrite comme une famille unie, la famille Veyrac n'a jamais fait étalage de son patrimoine, notamment immobilier. Mme Veyrac elle-même est dépeinte par tous ceux qui l'ont approchée comme une femme dynamique et simple.

Cependant des tensions étaient apparues dans la famille autour de l'héritage depuis le décès en 2002 de M. Veyrac père.
La justice comme la police ont communiqué a minima sur l'affaire pour ne pas compromettre l'enquête sur cet enlèvement "parfaitement organisé et prévu à l'avance", a justifié le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre.

Le procureur avait qualifié jeudi l'affaire de "complexe", "exceptionnelle" et "mystérieuse", soulignant que cet enlèvement n'avait rien à voir avec les kidnappings contre rançon qui peuvent exister dans des pays de l'Est ou d'Amérique latine. "On n'est pas dans cette situation. Il y a quelque chose qui reste en relation très personnelle avec la victime, cela reste l'hypothèse forte", avait-il dit.

L'enquête est géographiquement circonscrite à la Côte d'Azur. "Il y a plein d'hypothèses, aucune porte n'est fermée pour comprendre ce qui a pu pousser ces gens à enlever cette dame pour obtenir de l'argent", selon une source proche de l'enquête.

Si l'implication de l'ancien gérant se confirme, la piste du règlement de comptes familial, alimentée par le litige qui existe au sein des enfants de Mme Veyrac sur l'héritage paternel, sera écartée, de même que celle d'un conflit lié à des négociations supposées sur la vente du Grand Hôtel de Cannes.

Vengeance d'un ancien employé? L'enlèvement rocambolesque lundi sur la Riviera française d'une riche hôtelière, retrouvée saine et sauve 48 heures plus tard, pourrait avoir été commandité par l'ex-gérant d'un restaurant qu'elle possède à Nice, selon le scénario qui se dessinait vendredi.
Cet homme de nationalité italienne, ancien gérant-locataire d'un restaurant gastronomique de...

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