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Liban - Conseil des ministres

Le gouvernement, réuni probablement pour la dernière fois, adopte une série de mesures

Toutes les questions litigieuses ont été reportées, notamment les nominations administratives et le dossier des Télécoms.

Le ministre de l’Information p.i., Sejaan Azzi, lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres. Photo Ani

Comme prévu, la séance du Conseil des ministres était particulièrement longue hier. Durant près de cinq heures, le gouvernement réuni au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre Tammam Salam a planché sur des projets en suspens et adopté des mesures urgentes, tout en évitant soigneusement les questions litigieuses, notamment les nominations administratives. Et pour cause, cette séance était la dernière avant l'élection probable à la tête de l'État du chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, lundi prochain.
Plusieurs décisions touchant à la vie quotidienne des Libanais et qui figuraient à l'ordre du jour ont ainsi été adoptées. « Le gouvernement a approuvé la majorité des articles figurant à l'ordre du jour ainsi que d'autres questions jugées urgentes, même si elles ne figuraient pas à l'ordre du jour », a déclaré le ministre du Travail, Sejaan Azzi, également ministre de l'Information p.i., lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.
A ainsi été approuvé le démarrage des travaux du projet de pont de Jal el-Dib, le Conseil du développement et de la reconstruction ayant été chargé d'appliquer cette décision immédiatement, a fait savoir M. Azzi. Le 30 août dernier, le plan d'un pont routier en L avait été adopté. Par ailleurs, un projet d'assainissement et d'amélioration des canalisations jouxtant l'autoroute arabe a été approuvé, dans le cadre du nettoyage des eaux du fleuve du Litani qui traverse la Békaa et le Liban-Sud. Le montant de ce projet s'élève à 25 millions de dollars. Sur un autre plan a été approuvée une demande du ministère de l'Intérieur et des Municipalités de recourir de manière temporaire aux services de policiers et gardiens. En outre, M. Azzi a annoncé que les zones situées à proximité de l'ancienne décharge d'ordures à Naamé « pourront bénéficier gratuitement du courant électrique 24 heures sur 24 ».
Concernant les nominations administratives, Sejaan Azzi a observé que tout ce qui est relatif à ce dossier a été reporté. Ces nominations posent problème au moment où le Liban est sans chef d'État. Enfin, le transfert de crédits vers divers ministères a été approuvé, alors que le pays n'a pas voté de budget depuis 2005.

« Ce qui nous attend à l'avenir... »
Sejaan Azzi a ensuite fait part du report du dossier des Télécoms, en raison des divergences au sein du gouvernement. Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a, lui, affirmé que « le renouvellement des contrats des opérateurs télécoms a de nouveau été rejeté par ceux qui l'ont déjà fait auparavant. Il semble que c'est cette politique-là qui nous attend à l'avenir », a-t-il observé.
Le 8 décembre 2015, la Direction des adjudications (DDA) a annulé l'appel d'offres international pour la gestion triennale des réseaux de téléphonie mobile, alors que les contrats qui lient l'État à Orascom (qui gère Alfa) et Zain (qui exploite Touch) sont arrivés à échéance fin 2015. En l'absence de décision du Conseil des ministres sur ce dossier, ces contrats ont depuis été renouvelés unilatéralement par le ministère des Télécoms.
Aucune mention n'a été faite de la question des centres d'inspection mécanique et d'enregistrement des véhicules, malgré la grève menée par les transporteurs routiers qui se sont rassemblés hier matin au pied du Grand Sérail. Ces derniers réclament l'annulation du contrat sur la modernisation de ces centres et la construction de dix autres, appelant l'État à reprendre leur contrôle.
Sur le plan politique, les ministres du Courant patriotique libre ont pris part à la séance du Conseil des ministres. Ces responsables affiliés à Michel Aoun avaient soit totalement soit partiellement boycotté les dernières réunions du gouvernement.

Comme prévu, la séance du Conseil des ministres était particulièrement longue hier. Durant près de cinq heures, le gouvernement réuni au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre Tammam Salam a planché sur des projets en suspens et adopté des mesures urgentes, tout en évitant soigneusement les questions litigieuses, notamment les nominations administratives. Et pour cause,...

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