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Économie - Liban - Inspection mécanique

Les transporteurs bloquent la circulation, mais restent bredouilles

Les chauffeurs de camion, bus et taxi ont entravé hier la circulation routière dans tous le pays pour tenter une nouvelle fois, sans succès, d'obtenir la nationalisation des centres d'inspection mécanique.

Arrivée des manifestants, hier matin, à Riad el-Solh. Photo Ani

La mobilisation des syndicats du secteur du transport terrestre, qui continuent de bloquer depuis le 17 octobre l'accès aux quatre centres d'inspection mécanique des véhicules du pays ( à Hadeth, Saïda, Zahlé et Zghorta), a pris un nouveau tournant avec le blocage hier matin des principaux axes routiers du pays, causant d'importants embouteillages.
Depuis que la joint-venture Autospect/SGS a remporté en juillet l'appel d'offres international pour la modernisation des centres d'inspection mécanique et la construction de 13 nouveaux, les syndicats exigent l'annulation de ce résultat et la nationalisation des centres.

« Les centres resteront fermés »
Une douzaine de convois de véhicules ont emprunté les axes les plus fréquentés du pays dès 7h, occasionnant d'importants embouteillages, notamment sur l'autoroute de Damas au niveau de Aley, sur la route de Zahlé au niveau de Ferzol ou celle reliant Tyr à Saïda. La circulation a progressivement repris à partir de 11 heures, selon l'Agence nationale d'information. À Beyrouth, des convois ont bloqué les routes desservant la capitale à partir de Dora, Cola, Chiyah et de la route de l'aéroport avant de rejoindre vers midi la place Riad el-Solh au centre-ville de la capitale, à quelques mètres du Grand Sérail où le Conseil des ministres se réunissait pour la dernière fois (voir page 2). Cependant, les membres du gouvernement n'ont fait aucune mention de ce dossier.

« Les centres d'inspection resteront fermés jusqu'à ce que la décision adéquate soit prise. On espère que le dossier sera transmis au prochain gouvernement », a déclaré le président de la Fédération des syndicats du transport, Bassam Tleiss, lors d'une conférence de presse. « Nous soutenons la mobilisation des transporteurs (...) car nous refusons la privatisation des centres d'inspection mécanique », a de son côté affirmé le vice-président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Hassan Fakih, dans un communiqué.

Pour rappel, le Conseil d'État a décidé fin août de mettre en sursis l'exécution du contrat liant l'État à la joint-venture gagnante, jusqu'à ce qu'il se prononce dans quelques mois sur les recours déposés par trois candidats malheureux de l'appel d'offres. Pour le moment, c'est toujours la société Fal, dont le contrat a pris fin le 1er juillet, qui assure de facto la gestion des centres.

De son côté, le président du syndicat des chauffeurs de camions, Chafic al-Qassis, a affirmé à L'Orient-Le Jour que le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Ibrahim Basbous, s'était « engagé à trouver des solutions à cette crise ». « Je n'ai pas l'autorité pour proposer des solutions et j'ai simplement proposé de faciliter le dialogue avec les responsables de ce dossier », dément ce dernier.

 

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