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Campus - Témoignage

Lorsque les études passent par l’immersion dans une autre culture

Vanessa Abou Khalil, 23 ans, diplômée en droit privé de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, a choisi, après l'obtention de son diplôme, un parcours assez particulier : se spécialiser au Japon.

À son arrivée au Japon, Vanessa Abou Khalil a eu le sentiment de naître à nouveau. Photo : Tatiana Samaha

Après une licence en droit de l'USJ obtenue en 2015, qui l'a rendue « plus persévérante et perfectionniste » et a rendu son esprit « plus structuré », et après plusieurs stages, notamment au Conseil d'État libanais et au cabinet d'avocats Youssef et Nada Lahoud, Vanessa Abou Khalil a décidé de poursuivre ses études. Son objectif : se lancer dans un master en sciences politiques dans l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses universités japonaises, soutenue par une bourse du gouvernement nippon qu'elle a obtenue à travers son ambassade au Liban.
Si derrière son choix il y a l'envie de vivre une expérience nouvelle et unique et de relever un défi, l'attrait de la jeune étudiante pour le Japon remonte à son enfance. Son père, ceinture noire certifiée en karaté, lui a fait aimer la culture de ce pays : « Il nous prenait à plusieurs activités culturelles japonaises », se souvient-elle.
Inscrite à l'Université de Kobe, elle est partie pour le Japon en avril passé, six mois avant le début de son master, où elle a logé dans une résidence internationale. Conditions de la bourse : prendre des cours de japonais en tant qu'étudiante faisant de la recherche, avant de se voir attribuer le statut d'étudiante en master. « La plupart des Japonais ne parlent pas anglais, note-t-elle. Je conseille à toute personne qui souhaite tenter une expérience unique dans un pays totalement étranger d'apprendre la langue du pays. Sinon, elle ne pourra communiquer qu'avec les internationaux... »
Durant quatre mois, la jeune étudiante, dont la sœur s'est également installée au Japon pour un master en ingénierie, a participé à des séminaires sur plusieurs thèmes, dont la paix et l'égalité entre les deux sexes, avant d'acquérir au mois d'octobre le statut d'étudiante en master.

Une expérience sans précédent
Vanessa raconte avoir eu à son arrivée le sentiment de naître à nouveau. « Tout est différent du Liban : la langue, l'environnement, l'architecture... » La jeune mastérante fut éblouie par les « principes directeurs » de la culture japonaise : l'hospitalité, la solidarité, l'honnêteté, la propreté publique et le respect. Évoquant des moments et des situations qui l'ont marquée, elle poursuit : « Je n'oublierai jamais lorsque j'ai perdu ma carte de transport. Quelqu'un l'a trouvée et l'a remise à la police. Ni le jour où je n'étais pas sûre quel train je devais prendre. Je me suis renseignée auprès d'un Japonais que j'ai croisé. Ce parfait inconnu m'a accompagnée pendant vingt minutes pour s'assurer que je vais monter dans le bon train, alors que ce n'était pas son chemin. »
Vanessa est également impressionnée par la responsabilisation précoce des enfants au Japon. « Dès leur très bas âge, ils partent seuls à l'école ; et cela afin de leur apprendre à être indépendants. » Elle confie avoir beaucoup apprécié le calme « dans ce pays asiatique exempt de stress ». Un pays où certaines règles s'imposent : « Par exemple, il est interdit de manger dans la rue, de parler au téléphone dans les transports publics. Il est impératif d'enlever ses chaussures à l'intérieur, dans les salles de cours, les salles de professeurs, les bureaux... »
Et de conclure : « Le Japon est un très beau pays. Ses cités sont différentes l'une de l'autre et chacune donne l'impression au visiteur d'être dans un pays différent. On y trouve la neige et les traditions locales, telles que les geishas et les temples à Kyoto, la neige à Hokaydo au Nord... »
Une expérience édifiante qui a permis à Vanessa d'avoir davantage confiance en elle-même. Selon l'ambitieuse jeune fille, avoir vécu au Japon lui permettra de pouvoir vivre partout ailleurs grâce à l'énorme responsabilité à laquelle elle a dû faire face.

Après une licence en droit de l'USJ obtenue en 2015, qui l'a rendue « plus persévérante et perfectionniste » et a rendu son esprit « plus structuré », et après plusieurs stages, notamment au Conseil d'État libanais et au cabinet d'avocats Youssef et Nada Lahoud, Vanessa Abou Khalil a décidé de poursuivre ses études. Son objectif : se lancer dans un master en sciences politiques...

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