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À La Une - Liban

De l'armée à la présidence de la République, le parcours de Michel Aoun en images

Retour sur les dates clés de la carrière militaire et politique du nouveau président de la République.

Michel Aoun le 30 décembre 1980 lors d'une manifestation contre l'accord de Taëf, à Baabda. Photo Sako Békarian/Archives OLJ.

Il aura fallu plus de deux ans et 46 séances électorales pour que les députés libanais viennent à bout de la vacance présidentielle. Le 31 octobre, Michel Aoun, 81 ans, est devenu le 13e président du Liban depuis l'indépendance en 1943. Retour, en images, sur la vie de cet ancien général de l'armée. 

 

Michel Aoun sur la ligne de démarcation, le 29 juillet 1984. Photo Georges Semerdjian/Archives OLJ.

 

Affecté à l’école militaire en octobre 1955, il devient, en janvier 1983, commandant de la 8e brigade. Il défend en pleine guerre civile les régions gouvernementales, notamment sur le front de Souk el-Gharb, face à la milice du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt, appuyée par la Syrie.

 

 

Photo D.R.

 

Le 23 juin 1984, Michel Aoun est promu général et devient commandant en chef de l’armée.

 

 

Photo D.R.

 

En septembre 1988, le président libanais, Amine Gemayel, quitte le pouvoir sans successeur. Le 22, il nomme Michel Aoun à la tête d’un gouvernement militaire dont la tâche est d’assurer l’élection d’un nouveau chef de l’État.

 

Michel Aoun, à Baabda, entouré de Joseph Jreissati, Issam Abou Jamra et Edgard Maalouf, le 28 septembre 1988. Photo d'archives/OLJ

 

M. Aoun devient Premier ministre, ministre de la Défense nationale et ministre de l'Information et conserve son poste de commandant en chef de l'armée.

 

Manifestation dans la cour du palais de Baabda le 5 novembre 1988. Photo Georges Semerdjian/Archives OLJ.


Le 14 mars 1989, Michel Aoun lance, sans succès, une "guerre de libération" contre l'armée syrienne présente au Liban. A partir de cette date, il se retranche dans le palais présidentiel de Baadba, alors que les régions sous son contrôle sont la cible d'intenses bombardements syriens.

Lançant un appel à la mobilisation populaire, il refuse l’accord conclu fin 1989 à Taëf, en Arabie saoudite, pour mettre fin à la guerre civile, ainsi que les élections à la présidence de la République de René Moawad (assassiné le 22 novembre 1989) puis d'Élias Hraoui.

 

 La une de L'Orient-Le Jour, du jeudi 5 avril 1990. Archives OLJ.

 

Le 31 janvier 1990, il lance une tentative de désarmer la milice chrétienne des Forces libanaises, dirigée par Samir Geagea. En vain.

 

 

L'armée syrienne à Baabda, le 15 octobre 1990. Photo Ibrahim Tawil/Archives OLJ.

 

Le 13 octobre 1990, l’armée syrienne évince Michel Aoun à l'issue d'une opération militaire. Il se réfugie à l’ambassade de France à Hazmiyé.

 

 

Michel Aoun retrouve les siens, le 31 août 1991, en France. Photo AFP/Archives OLJ.

 

Il est évacué de Beyrouth le 30 août 1991 pour un exil en France qui durera quinze ans. Là, il lance, le 18 février 1996, le Courant patriotique libre, hostile à la tutelle syrienne sur le Liban.

 

Capture d'écran. /Archives OLJ.


Le 18 septembre 2003, M. Aoun témoigne devant une sous-commission de la Chambre des représentants américaine pour le vote de la "Syria accountability and Lebanese sovereignty restoration act". Adopté en décembre de la même année, ce texte recommande notamment des sanctions contre la Syrie en raison de "son soutien au terrorisme et son occupation du Liban".

 

 

La foule accueille Michel Aoun à son retour au Liban, en mai 2005. Photos Sami Ayad et AFP/Archives OLJ.


Le 14 février 2005, l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri est assassiné. Pendant plusieurs jours, les Libanais manifestent, place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, pour appeler au départ des troupes syriennes, le régime de Bachar el-Assad étant montré du doigt dans cet assassinat.

La plus importante manifestation des anti-syriens a lieu le 14 mars 2005. C'est la naissance de l'Alliance du 14 Mars, qui regroupe les personnalités et mouvements politiques qui ont pris part à ces manifestations. Cette mobilisation conduit au départ de la totalité des troupes syriennes, le 26 avril 2005. C'est ce qu'on appelle la Révolution du cèdre qui ouvrira la voie au retour, le 7 mai 2005, de Michel Aoun au Liban.

Avant le 14 mars, les partisans du Hezbollah, du mouvement Amal et de formations prosyriennes manifestent à Beyrouth pour témoigner de leur attachement à la Syrie et la remercier. Plus tard, cette alliance recevra l'appellation de "camp du 8 Mars" par opposition à celui du 14 Mars.

 

 

Michel Aoun à Haret Hreik (banlieue sud de Beyrouth), lieu de sa naissance, le jour des législatives. Archives OLJ.

 

Aux législatives de juin 2005, M. Aoun crée la surprise en remportant 21 sièges sur 128 au Parlement et réussit un véritable raz-de-marée dans les régions chrétiennes. Il est lui-même élu député du Kesrouan. Il forme un groupe parlementaire appelé Bloc du changement et de la réforme. Mais les relations entre le leader maronite et ses alliés antisyriens du 14 Mars se tendent et son parti s'engage dans l'opposition au gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora.

Le 18 septembre 2005, le CPL donne le coup d'envoi de sa transformation de courant en parti.

 

 

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et Michel Aoun./Archives OLJ..

 

Le 6 février 2006, le leader maronite signe un document d’entente avec le Hezbollah, après des mois de négociations, en l'église Mar Mikhaël à Chiyah, dans la banlieue sud de Beyrouth. C'est le début d'une longue alliance entre les deux formations.

 

 

Vue générale du sit-in, place des Martyrs. Photo Michel Sayegh/Archives OLJ

 

En novembre 2006, le Hezbollah et ses alliés rejoignent le CPL dans l'opposition. Le 1er décembre de la même année, le sit-in du 8 Mars (auquel s'est joint le CPL) débute dans le centre-ville de Beyrouth pour réclamer la démission du cabinet Siniora. Le 23 janvier 2007, la tension monte : c’est la grève générale, les axes routiers sont bloqués. Bilan des émeutes : 4 tués et une centaine de blessés.

Le 1er novembre 2007, Michel Aoun s'entretient avec le chef du courant du Futur, Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, à Paris pour tenter de trouver une solution à la crise présidentielle née après le départ d'Émile Lahoud.

 

Michel Aoun reçu à Damas par le président syrien Bachar el-Assad, le 3 décembre 2008. Photo d'archives/OLJ. 

 

Le 13 octobre 2008, Michel Aoun se rend en Iran où il est reçu par le président Mahmoud Ahmadinejad. Le 3 décembre de la même année, l'ancien ennemi du régime syrien effectue sa première visite à Damas où il est reçu par le président Bachar el-Assad.

 

Aux législatives de 2009, le chef du Courant patriotique libre remporte 18 sièges au Parlement, mais la coalition du 8 Mars perd les élections.

 

Michel Aoun à Kfar Nabo en Syrie. Photo Charbel Nakhoul/Archives OLJ.

 

Du 8 au 10 février 2011, Michel Aoun retourne en Syrie et visite Alep ainsi que les localités de Brad et Kfar Nabo pour célébrer la Saint-Maron.

 

 

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea et Michel Aoun. Photo Aldo Ayoub.

 

Le 2 juin 2015, les adversaires de toujours, Michel Aoun et Samir Geagea, se rencontrent pour la première fois depuis dix ans. Le CPL et les FL dévoilent leur déclaration d'intentions, un document qui constitue la base de leur dialogue à venir.

Le 18 janvier 2016, en plein crise présidentielle (la présidence est vacante depuis la fin du mandat de Michel Sleiman en mai 2014), Samir Geagea, alors candidat pour le poste de chef de l’État, se retire et annonce son soutien à la candidature de M. Aoun.  

 

 Le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, avec Michel Aoun. Archives/OLJ

 

Le 20 octobre 2016, l'ancien Premier ministre Saad Hariri adoube M. Aoun. Le chef du Bloc du changement et de la réforme se rend le même jour à Aïn el-Tiné pour s'entretenir avec le chef du Parlement, Nabih Berry. Ce dernier reste sur sa position : il ne soutiendra pas M. Aoun pour la présidence.

Le 23 octobre 2016, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, annonce que les députés représentant le parti chiite au Parlement apporteraient leurs voix à la candidature du général Michel Aoun. Ce dernier reçoit quelques jours plus tard le soutien du leader druze Walid Joumblatt.

 
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Il aura fallu plus de deux ans et 46 séances électorales pour que les députés libanais viennent à bout de la vacance présidentielle. Le 31 octobre, Michel Aoun, 81 ans, est devenu le 13e président du Liban depuis l'indépendance en 1943. Retour, en images, sur la vie de cet ancien général de l'armée. 
 
Michel Aoun sur la ligne de démarcation, le 29 juillet 1984. Photo Georges...

commentaires (2)

Dommage qu,un tel parriote ne doive son élection que par des députés incompétents et corrompus auxquels, il n.y a pas longtemps il ne leur reconnaissait aucune légitimité. C.est beau la politique ! F. Malak

Rotary Beyrouth

08 h 56, le 01 novembre 2016

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Commentaires (2)

  • Dommage qu,un tel parriote ne doive son élection que par des députés incompétents et corrompus auxquels, il n.y a pas longtemps il ne leur reconnaissait aucune légitimité. C.est beau la politique ! F. Malak

    Rotary Beyrouth

    08 h 56, le 01 novembre 2016

  • Mabrook pour le Liban. Il n'y a rien de plus interessant a observer que le passage de l'opposition au pouvoir. Fini les "y'a qu'a, faut que" maintenant il faut agir pour le bien de tous, pour le bien du Liban. Les actes restent et les paroles s'evaporent vite tout comme les alliances contre nature ... le moment de verite est arrive. Michel Aoun a UNE chance unique de marquer l'histoire de son pays. Que Dieu lui donne vie, lui ouvre les yeux (a la misere de son peuple), lui bouche les oreilles (aux conseils interesses) et lui ferme la poche (a l'argent facile). Vive Le Liban des Libanais.

    Ana Lebnene, Lebnene ou bess

    15 h 19, le 31 octobre 2016

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