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Syrie: vive polémique autour d'Alep entre Moscou et l'Onu

La Russie s'en est pris vivement mercredi à un haut responsable de l'Onu pour avoir dénoncé les bombardements sur Alep-est comme une tactique pour vider cette partie de la ville de ses habitants.

Evoquant les raids russes et syriens sur Alep-est devant le Conseil de sécurité, le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien a estimé que "leurs conséquences sur la population ont été horribles".
Il a dénoncé une tactique pour faire fuir les habitants d'Alep-est sous la menace: "Les civils sont bombardés par les forces syriennes et russes et s'ils survivent, ils mourront de faim demain". "Cette tactique est aussi évidente qu'inacceptable", a-t-il ajouté.

Il a cité des tracts "largués par des avions russes et syriens" et demandant aux habitants de fuir immédiatement Alep-est s'ils ne veulent pas "être exterminés". Il a aussi accusé Damas et deux groupes armés, Ahrar as Sham (ex-Front al-Nosra) et Nureddin Zenki, d'avoir fait échouer les efforts de l'Onu pour évacuer des blessés d'Alep-est pendant la trêve décrétée par Moscou.

L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a accusé M. O'Brien d'avoir fait "une déclaration malhonnête" et de se montrer "arrogant". Il a refusé de se laisser "sermonner comme à l'église". "Vous devriez écrire un roman", a-t-il lancé, visiblement énervé. Il a reproché à M. O'Brien de ne pas avoir mentionné dans son rapport au Conseil que "huit jours se sont en fait écoulés sans bombardements" malgré la fin officielle de la trêve.

L'ambassadrice américaine Samantha Power et ses homologues britannique et français ont volé au secours de M. O'Brien. "On n'a pas droit à des félicitations quand on arrête de commettre des crimes de guerre pendant un jour ou une semaine", a ironisé Mme Power. Elle a rejeté l'argument russe justifiant les bombardements par la lutte contre le terrorisme: "Est-ce que la Russie croit vraiment que tous les enfants d'Alep-est appartiennent à el-Qaëda ?".

M. O'Brien "n'a fait que décrire la réalité", a affirmé l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft, dénonçant "l'absurdité" des arguments russes. Moscou, a-t-il affirmé, doit cesser ses bombardements, user de son influence sur Damas et mettre en place des "pauses humanitaires suffisamment longues et coordonnées" avec l'Onu.
"Nous savons tous que l'obstruction de l'aide humanitaire est le fait du régime et de ses soutiens", a affirmé l'ambassadeur français François Delattre. "La clé, c'est la fin des bombardements".

La Russie s'en est pris vivement mercredi à un haut responsable de l'Onu pour avoir dénoncé les bombardements sur Alep-est comme une tactique pour vider cette partie de la ville de ses habitants.
Evoquant les raids russes et syriens sur Alep-est devant le Conseil de sécurité, le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien a estimé que "leurs conséquences sur la population...