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Moyen Orient et Monde - Turquie

Heurts après l’arrestation des maires de Diyarbakir

Des heurts ont eu lieu hier entre manifestants kurdes et forces de l’ordre lors de protestations contre l’arrestation des deux maires de Diyarbakir. Ilyas Akengin/AFP

Des heurts ont éclaté hier à Diyarbakir au lendemain de l'arrestation des deux maires de cette grande ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, où les autorités ont lancé la chasse aux responsables locaux jugés proches de la rébellion kurde.
Des policiers déployés autour de la mairie de la ville ont repoussé à coups de matraque, de grenades lacrymogènes et en faisant usage de canons à eau des centaines de manifestants, dont certains jetaient des pierres, a constaté un journaliste de l'AFP.
Gültan Kisanak, une figure importante de la cause kurde et première femme élue à la tête de Diyarbakir, et son collègue Firat Anli ont été interpellés mardi soir dans le cadre d'une enquête sur de présumées « activités terroristes » liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué le parquet de la ville dans un communiqué. Selon le parquet de Diyarbakir, Mme Kisanak et M. Anli sont notamment soupçonnés d'avoir permis l'utilisation de véhicules municipaux pour les funérailles de membres du PKK tués par les forces de sécurité, d'avoir « incité à la violence » ou encore d'avoir soutenu des appels en faveur d'une plus grande « autonomie ».
Des manifestations pour réclamer la libération de Mme Kisanak et M. Anli, élus sous les couleurs du Parti pour la paix et la démocratie (BDP, prokurde), ont également eu lieu ailleurs en Turquie, notamment à Istanbul où quelques centaines de personnes ont organisé un sit-in sous une importante surveillance policière.
Les autorités turques ont multiplié ces dernières semaines, dans le sud-est du pays, les suspensions et arrestations de responsables locaux et fonctionnaires accusés de « propagande terroriste » ou de « soutien logistique » pour le compte du PKK qui mène une sanglante guérilla contre Ankara depuis 1984.
Dénonçant des arrestations « illégales et arbitraires », le Parti démocratique des peuples (HDP), principale formation prokurde du pays, a appelé hier la communauté internationale à « ne pas rester silencieuse ».

(Source : AFP)

Des heurts ont éclaté hier à Diyarbakir au lendemain de l'arrestation des deux maires de cette grande ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, où les autorités ont lancé la chasse aux responsables locaux jugés proches de la rébellion kurde.Des policiers déployés autour de la mairie de la ville ont repoussé à coups de matraque, de grenades lacrymogènes et en faisant usage de...

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