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France: des moyens supplémentaires pour calmer la grogne des policiers

Le gouvernement français a promis mercredi de débloquer une enveloppe de 250 millions d'euros pour mieux équiper les policiers, au dixième jour de grogne des forces de l'ordre qui ont manifesté par milliers en France pour réclamer des moyens.

Mercredi soir, à l'issue d'une réunion du président François Hollande avec les syndicats de police, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé un effort budgétaire de 250 millions alloué aux équipements ainsi qu'une étude des "conditions d'évolution de la légitime défense" afin de pouvoir faire "des propositions" dès la fin novembre au Parlement.

Les mesures pour protéger l'anonymat des policiers vont être renforcées, a également indiqué Bernard Cazeneuve, "dans le cadre des procédures qui le justifient" mais aussi pour "certaines interventions" lors desquelles les policiers pourront revêtir une cagoule.
Ces annonces ont globalement satisfait les syndicats, qui ont salué des mesures "très importantes", même si sur la question de la réponse pénale à l'encontre des délinquants le gouvernement n'a rien annoncé.

Révoltés par une attaque au cocktail Molotov contre quatre de leurs collègues le 8 octobre en banlieue parisienne, après une année éprouvante sous le régime de l'état d'urgence lié à la vague d'attentats jihadistes, les policiers français réclamaient plus d'effectifs et de moyens matériels et des peines sévères pour leurs agresseurs.
Les initiateurs de cette protestation - développée hors de tout cadre politique ou syndical - avaient rassemblé 400 personnes mercredi devant l'Assemblée nationale à Paris pour porter leurs revendications.
Beaucoup dénonçaient le manque de moyens : "On achète des sacs de congélation sur nos deniers personnels pour pouvoir faire des scellés", illustrait l'un d'entre eux.

Quelques centaines d'autres manifestants, qui répondaient eux à l'appel d'un syndicat, avaient défilé dans la capitale derrière une banderole "Policiers attaqués, citoyens en danger".
Les policiers avaient également répondu présent mercredi à travers tout le pays : 500 à 600 personnes ont défilé à Nancy (est), 400 à Strasbourg (est), 350 personnes à Nantes (ouest), Nice (sud-est) ou encore Marseille (sud-est).

Depuis le 17 octobre, le mouvement, animé par des collectifs sur les réseaux sociaux ou par SMS, s'est surtout manifesté lors de rassemblements nocturnes quasi quotidiens.
Près de neuf Français sur dix soutiennent le mouvement et les policiers bénéficient d'une image positive auprès de plus de 80% des gens, selon un sondage publié mercredi.

Le gouvernement français a promis mercredi de débloquer une enveloppe de 250 millions d'euros pour mieux équiper les policiers, au dixième jour de grogne des forces de l'ordre qui ont manifesté par milliers en France pour réclamer des moyens.
Mercredi soir, à l'issue d'une réunion du président François Hollande avec les syndicats de police, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve...