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Turquie: le journaliste Can Dündar appelle l'Europe à défendre ses collègues emprisonnés

L'ex-rédacteur en chef d'un journal d'opposition turc Can Dündar, bête noire du président Erdogan, a appelé mercredi à Strasbourg les Européens à se mobiliser pour la libération des journalistes emprisonnés dans son pays, devenu selon lui "la plus grande prison de journalistes" au monde.

"Ne laissez pas l'oppression prévaloir et détruire les médias libres d'un pays membre du Conseil de l'Europe", a lancé M. Dündar lors d'une conférence de presse au Parlement européen. "Cette lutte n'est pas seulement importante pour notre avenir mais aussi pour l'avenir de l'Europe", a-t-il estimé.

La visite du journaliste, qui vit aujourd'hui en exil en Allemagne, intervient à la veille de l'annonce du lauréat du Prix Sakharov pour les droits de l'Homme du Parlement européen, dont M. Dündar est cette année l'un des finalistes.
"La Turquie est aujourd'hui la plus grande prison de journalistes" au monde, a dénoncé Can Dündar, faisant état de 130 journalistes emprisonnés et 2.500 qui se retrouvent sans emploi après la fermeture de leur média.
"La pression sur les médias était déjà importante avant le coup d'Etat, mais elle est devenue insupportable", a-t-il souligné, en référence à la vaste purge dans les médias du pays qui a suivi la tentative de coup d'Etat intervenue mi-juillet.

M. Dündar a été accusé d'avoir divulgué des "secrets d'Etat" en Turquie pour avoir publié un article expliquant que le gouvernement avait livré des armes à des rebelles islamistes en Syrie. Dans cette affaire, il a été condamné en mai à cinq ans et dix mois d'emprisonnement. Il est également sous la menace d'une autre condamnation pour des liens présumés avec l'organisation de l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, accusé par le autorités turques d'être le cerveau de la tentative de coup d'Etat.

Victime d'une tentative d'assassinat, il a quitté la Turquie pour l'Allemagne, expliquant qu'il ne pouvait pas faire confiance au pouvoir judiciaire de son pays.
L'association Reporters sans frontière (RSF) classe aujourd'hui la Turquie au 151e rang sur 180 de son classement sur la liberté de la presse.

L'ex-rédacteur en chef d'un journal d'opposition turc Can Dündar, bête noire du président Erdogan, a appelé mercredi à Strasbourg les Européens à se mobiliser pour la libération des journalistes emprisonnés dans son pays, devenu selon lui "la plus grande prison de journalistes" au monde.
"Ne laissez pas l'oppression prévaloir et détruire les médias libres d'un pays membre du Conseil...