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Moyen Orient et Monde - Syrie

Moscou prolonge la suspension des bombardements à Alep

Lavrov appelle l'Onu à agir de manière « plus résolue » pour l'évacuation des blessés.

Des étals vides, à Alep-Est hier, assiégée par le régime. Abdelrahman Ismail/Reuters

Moscou a annoncé hier que la suspension des bombardements aériens à Alep serait prolongée pour un neuvième jour consécutif et a assuré que les avions syriens et russes n'avaient mené aucun raid à Alep depuis sept jours.
Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense, l'aviation russe et syrienne n'a ni survolé ni bombardé la ville depuis mardi dernier, jour où Moscou avait suspendu ses frappes aériennes en préalable à une pause dans les hostilités au sol. Les six corridors humanitaires destinés à permettre le départ des habitants des quartiers d'Alep contrôlés par les rebelles sont toujours ouverts, a ajouté le ministère de la Défense.
Toutefois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les frappes aériennes ont bel et bien repris samedi, touchant la ligne de front dans le sud-ouest de la ville. Aucun décès n'a été signalé dans la partie orientale d'Alep, ajoute l'OSDH, ce qui laisse penser qu'il n'y a pas eu d'attaque aérienne contre ce secteur-là de la ville. Et pour Ibrahim Abou el-Laïs, l'un des responsables de la défense civile à Alep-Est, des raids aériens et des pilonnages ont bien visé la moitié rebelle de la ville, au cours de la semaine écoulée, même s'il y en a eu sensiblement moins que d'ordinaire.

Échecs d'évacuations
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a appelé hier l'Onu à agir de manière « plus résolue » pour évacuer les blessés d'Alep dans un entretien téléphonique avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier. M. Lavrov « a souligné que les représentants des agences humanitaires de l'Onu devaient agir de manière plus résolue pour lever les obstacles » empêchant l'acheminement de l'aide humanitaire et l'évacuation des blessés d'Alep-Est, au cours de cette conversation qui a eu lieu « à l'initiative allemande », a fait savoir dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Le ministre a notamment exhorté les Nations unies à davantage intervenir auprès des pays « ayant de l'influence sur les combattants » qui « bloquent », selon Moscou, « les livraisons humanitaires à Alep-Est et empêchent l'évacuation médicale », précise le communiqué. Le chef de la diplomatie russe a en outre réitéré la « nécessité absolue du respect par les États-Unis de leurs engagements de séparer les régiments de l'opposition "modérée" et les groupes terroristes actifs dans la partie est de la ville ». Des médecins syriens ont déploré hier l'échec de l'évacuation des blessés ou des malades de la partie rebelle d'Alep, l'attribuant à l'incapacité de l'Onu à garantir leur sécurité. Pour sa part, l'Onu a critiqué lundi à la fois Damas et les groupes rebelles pour leur incapacité à organiser des évacuations pendant la trêve. « Les évacuations ont été empêchées par divers facteurs, dont les délais avec lesquels les autorités (rebelles) d'Alep-Est ont donné les feux verts nécessaires, les conditions posées par les groupes armés non étatiques et les objections du gouvernement syrien à l'acheminement de l'aide médicale et humanitaire dans la partie orientale de la ville », a déclaré le sous-secrétaire général pour les Affaires humanitaires de l'Onu, Stephen O'Brien, dans un communiqué.
De son côté, l'Otan a appelé hier Moscou à mettre en place un cessez-le-feu durable à Alep et dit craindre que le groupe naval russe qui se dirige actuellement vers la Syrie ne serve à bombarder les civils pris au piège dans la ville. Parti du nord de la Russie, ce groupe naval, qui a franchi la Manche vendredi et se rapproche de Gibraltar, se compose de huit bâtiments : le seul porte-avions russe, l'Amiral-Kouznetsov, un croiseur à propulsion nucléaire, deux navires anti-sous-marins et quatre navires de soutien, selon des responsables de l'Otan. À bord du porte-avions se trouvent des dizaines de chasseurs-bombardiers et d'hélicoptères. Les huit navires de ce groupe naval vont rejoindre la dizaine de bâtiments de guerre russes d'ores et déjà au large de la Syrie, ont déclaré des diplomates.

(Sources : agences)

Moscou a annoncé hier que la suspension des bombardements aériens à Alep serait prolongée pour un neuvième jour consécutif et a assuré que les avions syriens et russes n'avaient mené aucun raid à Alep depuis sept jours.Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense, l'aviation russe et syrienne n'a ni survolé ni bombardé la ville depuis mardi dernier,...

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