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Moyen Orient et Monde - Syrie

Pour Moscou, une nouvelle trêve « humanitaire » à Alep n’est « pas d’actualité »

Des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenus par la Turquie progressent dans le Nord syrien contre l’État islamique (EI). Nazeer al-Khatib/AFP

Une nouvelle trêve « humanitaire » à Alep, où les affrontements ont repris entre les forces du régime syrien et les rebelles, n'est « pas d'actualité », a affirmé hier le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.
« La question d'un renouvellement de la pause humanitaire n'est pas d'actualité », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, alors qu'une première trêve humanitaire de trois jours a expiré samedi soir sans avoir permis d'évacuer de blessés des quartiers rebelles assiégés. « Pour qu'un tel régime revienne, il est nécessaire que nos opposants (les États-Unis et les pays arabes, parrains des rebelles syriens) garantissent un comportement acceptable de la part des groupes antigouvernementaux qui ont empêché les évacuations médicales », a ajouté M. Riabkov, premier responsable russe à s'exprimer depuis la fin de la trêve, samedi soir.
Sergueï Riabkov a par ailleurs critiqué la position de la coalition internationale, assurant que celle-ci préférait critiquer Damas et Moscou plutôt « qu'exercer réellement son influence sur l'opposition et les rebelles » pour le maintien de cette trêve. « Au cours des trois derniers jours, ce dont nous avions besoin n'a pas eu lieu », a-t-il déclaré. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part déclaré que « les tirs n'ont pas cessé ces derniers jours sur les points de contrôle » et les couloirs humanitaires mis en place, notamment la route du Castello. « Il n'y a eu aucune séparation entre les groupes terroristes et l'opposition modérée (...) Tout cela n'est favorable ni aux trêves ni au processus d'aide humanitaire », a-t-il ajouté. Sergueï Riabkov a par ailleurs estimé que les « conditions ne sont pas réunies » pour une nouvelle réunion ministérielle entre les chefs de la diplomatie américaine et russe sur la Syrie, en raison de la proximité de l'élection présidentielle américaine début novembre. En attendant, le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem va rencontrer vendredi à Moscou son homologue russe Sergueï Lavrov, a annoncé hier un vice-ministre russe des Affaires étrangères cité par l'agence de presse Interfax.
Huit couloirs humanitaires, établis pour permettre aux habitants et aux insurgés qui le souhaitaient de quitter les quartiers d'Alep-Est tenus par l'opposition, sont restés quasiment déserts de jeudi matin à samedi soir.

Seize civils tués à Idleb
Par ailleurs, seize civils, dont trois enfants, ont été tués hier par des raids et des tirs de roquettes contre la province rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). À Khan Cheikhoun, dans le sud du gouvernorat, des avions dont on ignore s'ils étaient syriens ou russes ont tué sept personnes, dont deux femmes et un enfant. Sept autres personnes, dont quatre femmes et deux enfants, ont également péri dans des raids contre la localité de Kafer Takharim, dans le nord de la province, a rapporté l'OSDH. « Il y avait la maison de ma sœur ici, elle est morte elle et sa fille, avec une autre famille », a affirmé Abou Mohammad. « Il n'y a pas de siège militaire ici, tous les postes militaires sont à l'extérieur de la localité », a-t-il ajouté, exprimant son incompréhension face à ces frappes.
Dans le nord de la Syrie, près d'une centaine de civils ont été tués en deux mois d'offensive de l'armée turque, principalement dans les territoires contrôlés par le groupe État islamique (EI), a annoncé hier l'OSDH. Son directeur Rami Abdel Rahmane a précisé que « 92 civils, en majorité des Kurdes », avaient été tués dans les régions contrôlées par l'EI et quatre dans les régions contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde soutenue par Washington et dominée par les YPG. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès des autorités turques au sujet de ce bilan fourni par l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, mais Ankara a par le passé réfuté de telles accusations.
(Source : AFP)

Une nouvelle trêve « humanitaire » à Alep, où les affrontements ont repris entre les forces du régime syrien et les rebelles, n'est « pas d'actualité », a affirmé hier le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.« La question d'un renouvellement de la pause humanitaire n'est pas d'actualité », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, alors qu'une...

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