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Liban - Suivi de la résolution 1559

Ban Ki-moon préoccupé par l’impact négatif de la crise syrienne sur le Liban

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Photo AFP

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a publié hier son vingt-quatrième rapport semestriel sur l'application de la résolution 1559 (2004). Ce rapport passe en revue les développements politiques, militaires et sécuritaires du dernier semestre et les évalue au regard de l'objectif déclaré de la résolution 1559 : aider le Liban à étendre sa souveraineté sur son territoire, de manière à ce que le pays soit sous le contrôle exclusif de son gouvernement légitime.

Le rapport souligne que « les conflits en Syrie continuent d'avoir un impact sur la sécurité et la stabilité du Liban », citant dans ce cadre les attentats perpétrés à Kaa et à Ksara, qui montrent les menaces persistantes que le Liban affronte en raison de ce conflit. Dans ce cadre, le rapport fait état également des « violations transfrontalières de la souveraineté et de l'intégrité territoriale qui se poursuivent sur les frontières est et nord ».

Le rapport constate que le nombre de réfugiés syriens enregistrés au Liban est resté stable, avec un peu plus d'un million de réfugiés, alors que celui des réfugiés palestiniens en Syrie a baissé, passant de 41 000 à 30 000. Il a rappelé dans ce cadre la déclaration faite par le Premier ministre, Tammam Salam, au sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants, qui avait alors affirmé que la crise syrienne « posait un sérieux problème pour la stabilité, la sécurité, l'économie et les services publics du pays » et que le Liban ne pouvait pas affronter seul cette « crise existentielle ».

Sur le plan militaire, le rapport note qu'Israël continue d'occuper la partie nord du village de Ghajar et une zone adjacente située au nord de la ligne bleue, en violation de la souveraineté du Liban et des résolutions 1559 (2004) et 1701 (2006). Le secrétaire général de l'Onu exhorte une fois de plus Israël à se retirer de ces régions.

 

Implication du Hezbollah en Syrie
M. Ban a réitéré son inquiétude face à « l'implication de combattants libanais dans le conflit syrien, y compris des membres du Hezbollah », faisant fi de la déclaration de Baabda. Se disant toujours « déçu par l'absence de progrès tangibles dans l'application des autres dispositions de la résolution 1559 (2004), y compris l'élection d'un président », il a réitéré les appels adressés par le Conseil de sécurité et la communauté aux dirigeants libanais afin « d'agir de manière responsable » afin d'élire un président.

Le rapport souligne les efforts menés par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour « développer une formule concertée approuvée par les décideurs libanais, sous l'auspice du dialogue parlementaire », estimant que ce « forum est important pour favoriser le consensus » entre les parties concernées.
M. Ban exprime en outre son inquiétude vis-à-vis des déclarations du Hezbollah qui « prétend recevoir des fonds, des armes et de l'arsenal de l'Iran, en violation des résolutions 1701 (2006) et 1559 (2004) ». « Cela prouve que le Hezbollah maintient des capacités paramilitaires en dehors de l'autorité de l'État », constate M. Ban, notant que « la prolifération généralisée d'armes échappant au contrôle de l'État, conjuguée à la présence de milices lourdement armées, compromet la sécurité des citoyens libanais ». « Je continue de presser le gouvernement et les forces armées libanaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour interdire au Hezbollah et à d'autres groupes armés de se procurer des armes et d'augmenter leurs capacités paramilitaires, en violation de la résolution 1559 », dit-il.

« Je me félicite de la coopération entre les divers services de sécurité », ce qui a permis de prévenir des attaques et d'arrêter de nombreuses personnes suspectées d'avoir mené des actes terroristes, ajoute M. Ban, appelant par ailleurs les responsables libanais à garder l'armée à l'abri des manigances politiques.

Le rapport note par ailleurs que « les violations persistantes de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Liban commises par Israël, notamment les violations de l'espace aérien libanais (...), restent très préoccupantes ». M. Ban affirme enfin partager « les préoccupations du Premier ministre Tammam Salam quant à l'impact négatif de la crise syrienne sur la stabilité, la sécurité, l'économie et les services publics du Liban ». « La crise syrienne ne constitue pas uniquement un important défi humanitaire et socioéconomique pour le Liban, mais un défi pour la stabilité du pays et doit être traitée en tant que tel », conclut-il.

 

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