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Culture - Le grand entretien du mois

Etel Adnan : Ce qui me met en colère aujourd’hui ? La poubelle et la corruption généralisée au Liban

À la veille de l'inauguration, à l'Institut du monde arabe (IMA), de sa première grande exposition parisienne, Etel Adnan a reçu « L'Orient-Le Jour » dans son pied-à-terre parisien du quartier Saint-Sulpice. Dans ce vaste appartement, qu'elle ne quitte presque plus depuis 4 ans, l'Orient et l'Occident se mélangent. Les souvenirs de toute une vie aussi. Tapis persans au sol et recouvrant même les canapés ; cheval à bascule du temps de l'enfance, placé contre une fenêtre du salon ; bibliothèque pleine de livres ainsi que ces leporellos collés en frise tout le long d'un mur à hauteur du plafond... Sans oublier cet impressionnant portrait photographique (agrandi) du père, officier de l'Empire ottoman, faisant face aux peintures colorées de l'artiste. C'est là, dans cet univers qui lui ressemble, qui la dépeint sans mot dire, qu'Etel Adnan s'est prêtée sans restriction au jeu de l'interview fleuve. Histoire de découvrir l'être humain derrière la figure artistique, devenue, ces dernières années, un monument.

Photo Z.Z.

Il paraît que c'est en regardant par la fenêtre de l'appartement d'une amie chez qui vous logiez à New York que vous avez commencé par dessiner des ponts entre eau et ciel. Puis c'est la vue sur le mont Tamalpaïs, que vous aviez de votre maison en Californie, que vous vous êtes mise à reproduire inlassablement en peinture. Est-ce que vous peignez toujours ce que vous voyez de vos fenêtres, en l'occurrence celle de votre appartement parisien ?
Il y a 4 ans, pour des raisons de santé, j'ai quitté la Californie (Sausalito plus précisément) pour m'installer à Paris. À vrai dire, cette ville ne m'inspire pas en peinture. La nature y est peu visible. La régularité de hauteur des bâtiments est telle qu'on voit rarement le ciel. Et c'est dommage, car par moments, il peut être très beau. Mais même sans regarder de mes fenêtres, je continue à peindre. Des abstractions et des paysages surtout. Des variations sur le thème de ma montagne qui sont encore tellement en moi...

 

Aujourd'hui, une première grande exposition à l'IMA à Paris, après deux accrochages importants à la White Cube et au Serpentine à Londres, cette même année. Il y a deux ans, une importante rétrospective au Mathaf de Doha... La totale appréciation de votre peinture est venue sur le tard, suite à votre participation à la « Documenta 13 » à Kassel en 2012. Comment vivez-vous cet immense succès tardif ?
Je ne me plains vraiment pas, ni d'avoir réussi tard ni d'avoir réussi. Cela me fait plaisir, évidemment, d'autant que je ne m'y attendais pas du tout. L'ironie? Maintenant que je fais beaucoup d'argent, je ne peux plus le dépenser. Mais l'argent n'a jamais été ma motivation première. Savez-vous qu'au Serpentine, mon exposition a fait 100000 entrées? C'est énorme! Alors qu'auparavant, j'avais deux galeries dans le monde qui exposaient mes œuvres – Janine Rubeiz à Beyrouth, que je respecte beaucoup, et Claude Lemand, une petite galerie libanaise à Paris –, aujourd'hui je suis représentée par la galerie Sfeir-Semler, par Lelong, la White Cube, la Serpentine et Continua à Milan. Et toutes me demandent sans cesse des œuvres pour des expositions en Chine, à New York, à Londres, Hambourg ou Hong Kong. Beaubourg m'a acheté 9 peintures, le MoMa à New York aussi. Tout cela me met la pression. Il faut que je produise encore et encore, alors que je rêve de ralentir le rythme. Vous savez, j'ai 91 ans, je suis fatiguée. Cela fait quatre mois que je n'ai plus peint. Mais, en même temps, maintenant que ma mobilité est réduite, travailler est ma seule occupation. Alors, tant que je peux écrire un peu et peindre un peu, je continuerai à le faire. Sans me soumettre aux exigences des galeristes.

 

Vous êtes née et vous avez grandi à Beyrouth, d'un père syrien musulman et d'une mère grecque chrétienne, et vous êtes présentée comme une peintre et poétesse libano-américaine. Comment avez-vous vécu vos identités plurielles ?
Il est vrai qu'à mon époque, les identités multiples étaient plus rares qu'aujourd'hui. Je me souviens d'une sœur de l'école de la Charité où j'étais scolarisée qui répétait sans cesse: «Pauvre petite Etel, son père est musulman.» Mais j'ai quand même eu la chance d'avoir un père et une mère qui n'ont pas essayé de se convertir l'un l'autre. Il n'y avait entre eux aucun conflit religieux. Je n'ai donc pas vécu ce genre de tiraillement. À l'école, j'étais cependant un peu marginale. N'étant ni française ni libanaise de grande famille (que les sœurs françaises désignaient alors par indigènes), je m'identifiais aux autres: les Polonaises et les Russes qui étaient alors assez nombreuses. En réalité, le fait d'être à la fois musulmane et chrétienne m'a ouvert des portes. Cela m'a permis de fréquenter des gens pour ce qu'ils étaient, quel que soit leur background communautaire. Par ailleurs, bien que j'aime la Syrie historiquement et physiquement, et que je suis horrifiée par ce qui s'y passe actuellement, je ne me considère pas syrienne. Je me sens surtout libanaise, par cette expérience de l'enfance qui est déterminante. Et j'aime le Liban. Peut-être particulièrement parce que c'est au Liban qu'est né en moi cet amour de la nature, si important dans ma vie. J'ai d'abord été fascinée par les flaques d'eau laissées par la pluie et dans lesquelles je voyais parfois se réfléchir le soleil de Beyrouth. Puis il y a eu les vergers d'orangers et de mandariniers à Antélias, où les sœurs nous avaient emmenées un jour en sortie. Et enfin, je garde un souvenir inoubliable de la beauté de ces étés à la montagne, à Broummana puis à Baabdate, où ma mère a été la première personne étrangère à acheter un petit terrain. Le Liban de mon enfance était un jardin.

 

Vous avez grandi à Aïn Mreissé. Quels souvenirs gardez-vous de Beyrouth et de ce quartier de votre enfance ?
Je suis née en 1925. Et mes souvenirs de Beyrouth remontent aux années 1930. C'était une ville parfumée au jasmin et à la fleur d'oranger. Je me souviens qu'on allait pique-niquer à Hamra, qu'il y avait des vaches et qu'on achetait du lait. De la fin de la Corniche jusqu'à Saïda s'étendait une côte de sable blanc. De la maison, rue de Phénicie, où j'habitais, on voyait la mer. À cinq ans, ma mère m'emmenait patauger dans les trous d'eau, qui formaient des sortes de piscines dans les rochers, au niveau de Aïn Mreissé. Il n'y avait pas encore des bains de mer. Et j'étais la seule petite fille qui nageait avec les garçons. J'étais déjà une pionnière...

 

Vous avez quitté le Liban durant la guerre, pour ne plus y revenir qu'épisodiquement. Quelle est aujourd'hui votre relation avec ce pays ?
J'ai quitté la première fois le Liban en 1949 pour étudier la philosophie à la Sorbonne, à Paris. En 1955, j'ai embarqué pour les États-Unis pour poursuivre mes études à Harvard, puis à Berkeley. J'ai passé un an à New York avant de m'installer en Californie, dans la région de San Francisco. Mais je revenais régulièrement au pays. En moyenne un été sur trois pour le Festival de Baalbeck, dont l'ancien directeur Wajih Ghossoub était un camarade de classe et un ami très proche.
En 1972, je suis retournée à Beyrouth où je suis restée jusqu'en 1976. Je me souviens que le 13 avril 1975, le jour où la guerre a commencé, je redescendais de la montagne. Ce jour-là, j'ai senti physiquement que c'était très grave, qu'il ne s'agissait pas d'un simple incident. J'avais d'ailleurs écrit, en 1970, L'Express Beyrouth enfer, un poème prémonitoire sur les événements dévastateurs qui allaient survenir. Il y avait eu le fameux Septembre noir en Jordanie, et je savais que les Libanais allaient faire de même, mais que chez nous, cela mènerait à la destruction du pays. Et même de tout le monde arabe. À l'époque, j'étais à 100% pro-palestiniens. Je le suis encore, mais avec l'âge, j'analyse autrement. Et surtout, je continue à penser qu'il ne faut pas faire une guerre qu'on ne peut pas gagner. En 1976, je suis repartie en Californie. Et jusqu'en 1990, je n'ai plus remis les pieds au Liban, tout en suivant passionnément ses quinze années de guerre au téléphone et à la télévision. En 1990, dès le retour de la paix, j'ai repris mes allers-retours jusqu'à ce que mes problèmes de santé m'empêchent de prendre l'avion. La dernière fois que j'y étais? C'était en 2012, pour l'exposition de mes œuvres à la galerie Sfeir-Semler. Aujourd'hui, même de loin, je continue à m'intéresser de près à tout ce qui touche à ce pays. Ce ne sont pas les élections en France qui me passionnent, mais la crise politique et sociale que vit le Liban. Le Moyen-Orient ne vous donne pas congé.

Vous avez dit un jour: «La langue inspire ce que vous allez dire. De la même manière que la ville que vous habitez inspire qui vous êtes.» Pour la polyglotte que vous êtes (français, anglais, grec, turc, arabe), dans quelle langue réfléchissez-vous ? Et quelle est la ville qui vous a façonnée le plus, qui vous a habitée ?
Jusqu'à mes 24 ans, j'ai réfléchi en grec, ma langue maternelle. J'avais appris le français à l'école, mais on ne le parlait pas à la maison. En Amérique, où j'ai vécu plus de 57 ans (de mes 30 à mes 88 ans) et où j'ai enseigné la philosophie et écrit la plupart de mes livres, je pensais en anglais. Mais dès que je prenais Air France pour venir à Paris ou à Beyrouth, je recommençais à parler français. Le turc est la langue qui s'est le plus effacée de ma mémoire.
L'influence du milieu dans lequel on baigne est très importante. L'être humain est fait d'un bagage biologique. Il y a une hérédité. Mais il y a aussi la famille immédiate, la vie quotidienne, les voyages qu'on fait... Notre identité s'élabore, évolue sans cesse. Même si elle comporte des dominantes, des choses qui ne disparaissent pas, notre identité est constamment en devenir. Il ne s'agit pas d'un devenir totalement aléatoire, mais plus ou moins dirigé. Même la nourriture influence votre identité. Regardez combien de médicaments altèrent la personne. L'identité pure est une illusion. J'aime pour ma part la notion d'identité de choix. C'est-à-dire celle qui parmi toutes les autres vous touche le plus. En ce qui me concerne, c'est la libanaise. Outre le fait que c'est le pays de mon enfance, les problèmes du Liban me l'ont rendu encore plus essentiel, encore plus attachant. Peut-être que s'il n'y avait pas eu la guerre, je me serais américanisée bien plus. Pour moi, Beyrouth reste une ville magique.

Comment, de la poésie, de la philosophie, des essais, des romans, des recueils, êtes-vous passée à la peinture, aux leporellos, mais aussi à la tapisserie ? Que vous apportent de plus le trait et la couleur au niveau de l'expression ?
La couleur me donne une joie que les mots ne m'apportent pas en eux-mêmes. Je n'écris pas pour le bonheur d'utiliser des mots, mais par besoin de dire. Alors que peindre est un bonheur physique, immédiat.

 

(Pour mémoire : Etel Adnan telle qu’en elle-même)

 

Votre œuvre picturale se compose presque exclusivement d'huiles de petite dimension. Comment expliquez-vous votre goût constant pour les formats intimistes ?
J'ai fait essentiellement des petits formats parce que, ayant un mal de dos chronique, je ne pouvais pas m'attaquer à de grandes toiles, les porter, les déplacer... À cause d'une erreur médicale à Paris – j'avais un rhumatisme et on m'a enlevé un disque –, j'ai dû subir à 24 ans, puis à 34 ans, deux opérations du dos qui m'ont clouée au lit durant de longs mois. C'est là que j'ai commencé à peindre.
Et puis, il y a mon côté impatient. Je ne peux pas me reposer avant d'avoir terminé une toile. Même les tableaux de taille moyenne que j'ai peints, il fallait que je les finisse d'une seule traite. Celui-là, par exemple (NDLR: elle indique un paysage abstrait accroché au mur de son salon), je l'ai terminé en un jour.

 

Quelle est l'origine, la signification ou le symbolisme de ce petit carré rouge qui revient invariablement dans toutes vos peintures ?
C'est arrivé par hasard. La première fois où la chef du département d'art, au collège où j'enseignais la philosophie, m'a donné une boîte de petits pastels déjà utilisés, le premier que j'ai pris était rouge. Et comme il était cassé, je l'ai utilisé à plat. J'ai fais un carré. Depuis, j'ai pris l'habitude de commencer ainsi, par ce point de chute, en ajoutant ensuite les autres couleurs. Surtout lorsque je suis en manque d'inspiration. D'autant que je travaille l'huile au couteau, ce qui permet de faire des surfaces et non des points.

 

Pensez-vous qu'un artiste doit être nécessairement engagé ?
Absolument pas. Les artistes sont des personnes comme tout le monde. Ils n'ont aucune obligation à être engagés politiquement ou pour n'importe quelle cause. Et puis, il n'y a pas qu'eux qui ont de l'influence.

 

Vous avez toujours été une personne très libre, dans votre vie privée comme dans vos engagements (féministes et politiques), à l'époque où le droit à la différence était absolument banni. Aujourd'hui, estimez-vous que certains combats ont été gagnés, notamment celui de l'acceptation de l'homosexualité au Liban et dans les pays arabes ?
Beaucoup ont été gagnés. Cela dépend dans quels pays. Évidemment pas en Arabie saoudite, qui est le pays le plus retardataire du monde. Là-bas, il faut vraiment se battre. Mais au Liban, l'homosexualité n'a jamais été réellement bannie. Elle a toujours été tolérée, mais il fallait être discret. On n'a jamais condamné quelqu'un à mort parce qu'il était homosexuel.

 

Mais il y a une loi discriminatoire qui pénalise les homosexuels...
Si c'est le cas, il faut se battre pour abolir cette loi. Mais là encore, ce n'est pas nécessairement le rôle des artistes, même s'il peut être souhaité, mais celui de toute personne qui s'y intéresse.

 

«Sitt Marie Rose», votre roman devenu un classique sur la guerre du Liban (écrit en français), est né d'une histoire vraie et d'une grande colère, avez-vous dit. Aujourd'hui, qu'est-ce qui déclenche votre désir
d'écriture ?
J'ai écris Sitt Marie Rose en 1976 en un mois. J'étais vraiment en colère contre cette guerre qui avait commencé. Progressivement, la colère s'est estompée. Même si mes écrits sont restés très longtemps politisés. Je me rends compte aujourd'hui que les quinze dernières années, je suis devenue plus philosophique dans mon écriture. Plus méditative. Plus tournée vers la poésie qui, chez moi, est une forme de pensée.

 

Qu'est-ce qui, aujourd'hui, vous bouleverse et vous met en colère ?
Ce qui me met en colère, c'est la poubelle et la corruption généralisée au Liban. Elle a atteint des degrés inadmissibles. Cela m'énerve tellement quand j'y pense que j'ai peur pour ma santé. C'est un pays qui a tellement de possibles. Il n'y a pas de raison pour qu'il ne puisse pas être comme ces autres petits pays que sont la Belgique, la Suisse ou la Hollande... Et puis, la situation de la femme dans certains pays arabes me bouleverse profondément.

 

Quelle est votre plus grande peur ?
À part la crainte de la mort qui se rapproche, mais j'arrive à ne pas trop y penser en occupant mon temps, c'est surtout la bombe atomique qui m'effraie. Parce que c'est l'effacement total. Et que des pays la fabriquent encore, je trouve cela démoniaque.

 

Vous avez été journaliste à « L'Orient-Le Jour ». Qu'avez-vous gardé de cette expérience ?
J'ai conservé une sympathie profonde pour ce quotidien que je lis où que je sois tous les matins. Et un attachement au journalisme, qui a été mon premier métier. Car si j'ai écrit dans L'Orient-Le Jour, de 1973 à 1976, des billets sur l'art, j'avais auparavant participé à l'aventure du journal as-Safa, qui n'a duré qu'un an. Et surtout, j'avais travaillé entre 16 et 20 ans, parallèlement à mes études, au bureau de la presse. C'est là-bas que j'ai rencontré Gebran Tuéni, Élias Abou Chabké, Saïd Akl ou encore Georges Naccache, qui était le père de mon amie Amale. C'est cette dernière qui me proposera, quelques années plus tard, après mon premier séjour en Amérique, de collaborer à la page culturelle de L'Orient. J'y ai contribué jusqu'à la sortie de Sitt Marie Rose, dans lequel j'exprimais clairement mes opinions propalestiniennes. Ce qui a évidemment déplu aux phalangistes et a mis fin à ma carrière de journaliste.

 

Quelles ont été les rencontres fondatrices durant votre vie ?
Il y en a eu trois. D'abord, Gabriel Bounoure à l'École des lettres, qui était plus qu'un professeur, un génie. Il avait été le maître de Georges Schéhadé. Et c'est lui qui nous a tellement fait aimer, à Salah Stétié et moi-même, la poésie. Ensuite, Étienne Souriau, un professeur de philosophie à la Sorbonne, qui m'a initiée à la philosophie de l'art. Et, enfin, Ann O'Hanlon, la chef du département d'art au Dominican College de San Rafael, à San Francisco, qui m'a encouragée à peindre alors que j'avais déjà 34 ans.

 

Certains critiques affirment que vos petites œuvres dégagent une importante dimension métaphysique. Quelle est la place du spirituel dans votre vie ?
Je ne suis pas croyante dans le sens conventionnel. Mais je crois dans la pensée, je crois dans la beauté du monde, je crois dans la solidarité humaine... Tout cela nourrit ce que j'appelle le spirituel. C'est, en soi, la chose la plus importante dans nos vies. C'est ce qui nous rend humains. Par contre, je n'arrive pas à croire au paradis. Croire que quelque chose va nous survivre ? C'est possible. Du moment que nous ne le sentons pas, nous ne le savons pas...

 

Vous avez publié en 2012 un essai intitulé « Le prix que nous ne voulons pas payer pour l'amour ». Pensez-vous avoir payé le prix de l'amour dans votre vie ?
Oui, je l'ai payé, bien sûr. Vous savez, c'est un sentiment très difficile à gérer parce qu'il a lieu entre deux libertés. Je parle de l'amour d'une personne. L'amour de la peinture ne vous résiste pas autant...

 

Qu'aimeriez-vous que les gens retiennent de vous ?
J'aimerais surtout que mes livres ne disparaissent pas immédiatement. Qu'ils soient lus au moins par quelques personnes quand je ne serai plus là.

 

On peut donc en déduire que ce sont vos écrits et non vos peintures qui comptent le plus pour vous ?
Je ne saurais pas quoi vous dire, sinon que je vous ai répondu spontanément (sourire énigmatique).

 

 

Pour mémoire

Etel, Huguette et Laure, de l’autre côté du miroir

Etel Adnan, chevalier des Arts et des Lettres

Il paraît que c'est en regardant par la fenêtre de l'appartement d'une amie chez qui vous logiez à New York que vous avez commencé par dessiner des ponts entre eau et ciel. Puis c'est la vue sur le mont Tamalpaïs, que vous aviez de votre maison en Californie, que vous vous êtes mise à reproduire inlassablement en peinture. Est-ce que vous peignez toujours ce que vous voyez de vos...

commentaires (2)

Cette histoire de la vie de Ethel Adnan donne chaud au cœur.

Raminagrobis

17 h 49, le 25 octobre 2016

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Commentaires (2)

  • Cette histoire de la vie de Ethel Adnan donne chaud au cœur.

    Raminagrobis

    17 h 49, le 25 octobre 2016

  • Tres belle interview! Merci de ns faire connaitre mieux Ethel Adnan! Je vais m'atteler a lire Sitt Rose tout de suite,

    Guitta Germanos

    06 h 59, le 24 octobre 2016

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