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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les combats reprennent à Alep après une trêve sans résultats

La Maison-Blanche a condamné hier « dans les termes les plus forts » le recours aux armes chimiques en Syrie, dénonçant le « mépris » du régime syrien pour les règles internationales.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, en visite dans un camp de réfugiés syriens à Gaziantep. Ozan Kose/AFP

Les affrontements ont repris hier à Alep entre les forces du régime syrien et les rebelles après l'expiration d'une trêve « humanitaire » de trois jours décrétée par la Russie. « Le régime et les rebelles ont chacun renforcé leurs effectifs militaires, ce qui nous fait craindre, en cas d'un échec du cessez-le-feu, une vaste opération militaire », avait auparavant mis en garde le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Les deux parties rivales dans la grande ville du nord de la Syrie ont été touchées par la reprise des combats. Dans la nuit, un correspondant de l'AFP dans les quartiers est avait déjà confirmé avoir entendu des tirs d'artillerie secouant toute la zone juste après l'expiration de la trêve.
De nouvelles frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont visé, ensuite, hier plusieurs quartiers rebelles, faisant des blessés, selon l'OSDH. Des tirs d'obus ont également visé deux quartiers tenus par le régime, selon la même source. Ces violences ont fait au moins trois blessés dans les zones rebelles, selon un premier bilan de l'OSDH. Les forces du régime ont conquis hier de nouveaux territoires dans la périphérie sud d'Alep qui leur permettent de viser des quartiers rebelles, selon l'OSDH. Au moins 20 combattants ont été tués dans ces combats, principalement du front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra, ancienne branche syrienne d'el-Qaëda, encore selon l'OSDH.
La trêve « humanitaire » qui a pris fin samedi soir devait permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitaient de quitter les quartiers est où vivent quelque 250 000 personnes. Mais malgré la situation catastrophique, les huit corridors mis en place par l'armée russe durant la trêve sont restés déserts. Au final, seuls huit combattants blessés et sept civils auront quitté le secteur rebelle.

« Arrêter ce massacre »
Les autorités russes et les médias étatiques syriens n'ont d'ailleurs pas manqué d'accuser les rebelles d'avoir empêché toute sortie. L'Onu comptait profiter de la trêve pour évacuer les premiers blessés vendredi. Mais faute de conditions de sécurité suffisantes, l'organisation internationale a finalement annulé ses opérations, alors qu'au total, quelque 200 personnes blessées et malades doivent quitter de toute urgence les quartiers rebelles d'Alep.
Arrivé hier à Gaziantep, dans le sud de la Turquie, où il devait visiter un camp de réfugiés, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a pour sa part regretté la reprise des combats. « Si on veut que les Syriens réfugiés puissent un jour revenir dans leur pays, alors il faut tout faire pour arrêter ce massacre et reprendre le processus de négociations pour arriver à un accord politique. Et on ne peut pas arriver à une négociation sous les bombes », a-t-il déclaré.
Ailleurs en Syrie, au moins deux personnes ont été blessées dimanche dans l'explosion d'une bombe fixée à une moto, dans la ville de Hassaké, selon l'OSDH. L'explosion est survenue dans un quartier contrôlé par les forces kurdes, régulièrement visé par de telles attaques, généralement revendiquées par les jihadistes du groupe État islamique (EI).
Enfin, la Maison-Blanche a condamné hier « dans les termes les plus forts » le recours aux armes chimiques en Syrie, dénonçant le « mépris » du régime syrien pour les règles internationales sur leur interdiction.
Vendredi, un rapport confidentiel remis au Conseil de sécurité de l'Onu a conclu que l'armée syrienne avait mené une nouvelle attaque à l'arme chimique, sans doute au chlore, à Qmenas, dans la province d'Idleb, contrôlée par les rebelles, le 16 mars 2015. Au total, sur les neuf attaques chimiques présumées étudiées par les experts, trois ont été attribuées au régime syrien et une à l'EI.
(Source : AFP)

Les affrontements ont repris hier à Alep entre les forces du régime syrien et les rebelles après l'expiration d'une trêve « humanitaire » de trois jours décrétée par la Russie. « Le régime et les rebelles ont chacun renforcé leurs effectifs militaires, ce qui nous fait craindre, en cas d'un échec du cessez-le-feu, une vaste opération militaire », avait auparavant mis en garde...

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