Yémen : neuf morts du choléra à Aden

Neuf personnes sont mortes du choléra à Aden, la grande ville du sud du Yémen, a annoncé dimanche le ministère de la Santé en faisant état d'aides d'urgence pour endiguer une éventuelle épidémie dans ce pays déchiré par la guerre.

Dix autres cas ont été recensés dans cette ville qui sert de "capitale provisoire" au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, a ajouté le ministère dans un communiqué. "190 cas suspects de malades souffrant de diarrhées sévères sont traités dans les hôpitaux de la ville", a-t-il encore dit, précisant que quelque 200 cas de choléra avaient été diagnostiqués dans le pays depuis l'apparition de la maladie début octobre.
Le ministère a attribué l'apparition de la maladie à Aden à la qualité de l'eau, qui s'est fortement dégradée en raison des destructions dues à la guerre.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Emirats arabes unis, membre de la coalition arabe qui soutient le président Hadi, ont distribué des aides d'urgence aux hôpitaux d'Aden pour traiter les malades, ont indiqué des médecins de la ville.

L'Onu avait fait état le 7 octobre du début d'une épidémie de choléra au Yémen et de plusieurs cas recensés dans un quartier de Sanaa. Quelques jours plus tard, l'OMS avait assuré que l'épidémie était confinée à la capitale où aucun cas mortel n'avait été enregistré
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Le Yémen est déchiré depuis l'an dernier par une guerre opposant les rebelles houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa ainsi que des régions du nord et de l'ouest du pays, aux forces gouvernementales, principalement présentes dans le sud. Le conflit au Yémen, qui a fait plus de 6.900 morts et déplacé au moins trois millions de civils selon l'Onu, a entraîné une dégradation des services de santé dans ce pays pauvre.

Le choléra entraîne une diarrhée sévère et une déshydratation parfois mortelle. Il est provoqué par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio, présente dans les matières fécales.