Nasrallah : le soutien de Hariri à Aoun "ouvre concrètement la voie à la tenue de l'élection présidentielle"

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dimanche que le soutien du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature de Michel Aoun à la présidence, ouvrait la voie à la tenue de l'élection présidentielle.

"Le soutien de Saad Hariri à Michel Aoun consitue un développement positif ouvrant concrètement la voie à la tenue de l'élection présidentielle", a déclaré le leader chiite lors d'un discours télévisée, déplorant cependant les attaques de M. Hariri à l'encontre du Hezbollah. "Nous voulons que l'élection présidentielle ait lieu", a-t-il affirmé, indiquant vouloir sortir de "l'équation du vainqueur et du vaincu".

Se disant ouvert au dialogue et affirmant qu'il agira pour calmer les inquiétudes, Hassan Nasrallah a déclaré que "personne, ni chez nos alliés, ni dans l'autre camp, n'imagine un retour au désordre ou à la guerre civile".

Le leader du Hezbollah est longuement revenu sur les divergences qui sont apparues entre M. Aoun et le chef du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, déclarant que "l'alliance, ce n'est pas le suivisme". "Les relations entre Amal et le Hezbollah sont extrêmement fortes", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, Nabih Berry, avait affirmé qu'il ne torpillera pas la prochaine séance électorale du 31 octobre, bien qu'il ait la capacité de le faire.

Le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, avait annoncé jeudi son soutien à la candidature du leader maronite, Michel Aoun à la présidence de la République. Le général Aoun étant déjà appuyé par le Hezbollah et les Forces libanais, L'appui de Saad Hariri ouvre la voie à l'accession du leader chrétien à la tête de l'État, alors que la présidence est vacante depuis mai 2014. Nabih Berry, a quant à lui affirmé qu'il ne votera pas en faveur du fondateur du Courant patriotique libre.

La 45e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président n'a pu se tenir le 28 septembre, le quorum des deux-tiers n'ayant pas été atteint.