Les ouvriers de Sukleen annoncent la fin de leur grève

Les ouvriers de Sukleen ont annoncé dimanche dans un communiqué la fin de leur grève à l'issue d'un accord conclu avec la compagnie. Ils ont remercié le mouvement Amal (de Nabih Berry) pour la défense de leur cause, le ministre du Travail, Sejaan Azzi, pour son intervention rapide et les forces de sécurité et les médias pour leur coopération.

Les ouvriers protestataires bloquaient depuis trois jours les entrées des usines de tri de la compagnie à la Quarantaine et à Amroussiyé (Choueifate, au sud de Beyrouth) avec des blocs de béton. Les ordures n’étaient plus collectées et s’amoncelaient dans les bennes de la capitale.

Les ouvriers avaient notifié la direction de la compagnie, dès le début de la semaine, d'une liste de revendications, lui laissant 48 heures pour trancher l'affaire qui les préoccupe. Les salariés sont inquiets pour leurs emplois, du fait que la compagnie, qui collecte et transporte les déchets de la capitale et du Mont-Liban depuis une vingtaine d'années (le traitement est assuré par Sukomi, du même groupe), doit céder la place, en mars prochain, à une nouvelle compagnie privée qui vient de remporter l'appel d'offres lancé par le Conseil du développement et de la reconstruction. Une fois les 48 heures passées, ces ouvriers ont donc bloqué l'accès aux usines, empêchant par là même la collecte.

Les habitants de la capitale constatent depuis deux jours que les ordures ne sont plus collectées et qu'elles s'amoncellent dans les bennes. Une source de Sukleen indique à L'Orient-Le Jour qu'« un groupe d'ouvriers – et non l'ensemble de la force ouvrière – a décidé de bloquer les entrées des usines de tri de la compagnie à La Quarantaine et à Amroussiyé avec des blocs de béton, mercredi à minuit ».