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Nos Lecteurs ont la Parole - Par Sylvain THOMAS

Les qualités d’un président de la République

Charles de Gaulle.

Les manifestations spontanées d'admiration et d'affection qui marquent en particulier, dans le monde entier, les présidents de République sont un hommage à leur grandeur et à leur noblesse de cœur. Elles sont aussi quelque chose de plus : le témoignage éclatant rendu aux qualités de chef de la nation. Les hommes apprécient toujours les chefs à leur juste valeur et, en la personne digne des présidents de République, chacun reconnaissant une combinaison magnifique de leurs qualités qui inspirent et enrichissent l'esprit des citoyens.
On a toujours pensé qu'il ne manque pas parmi les nations de chefs en puissance, mais ils restent souvent dans les coulisses et il faut parfois une crise grave pour les mettre en vedette. Si on nous demande de relever les qualités requises qu'on a pu observer ; à quelle combinaison de traits de caractère reconnaît-on un chef ?
Quels exemples les jeunes gens peuvent-ils tirer de la vie de ceux de notre génération ?
L'opinion selon laquelle c'est l'intelligence, l'honnêteté et le courage qui suffisent à faire un chef de la nation, et que le catalyseur le plus important est un mystérieux facteur X, n'est, bien sûr, qu'une façon personnelle d'admettre que nous ne savons pas tout de ce qui fait un chef de la nation. Comment pourrions-nous disséquer et analyser toutes les nuances de l'intelligence et du courage chez un homme ? Nous voudrions concentrer notre attention sur quelques qualités bien définies qui, nous en sommes bien persuadé, forment l'essence même du chef de la nation.
L'abnégation : la plus grande, c'est sans doute ce dévouement total, loyal et désintéressé du président à sa tâche. Bien sûr, un chef digne de ce nom a une certaine conscience de sa valeur et éprouve une légitime fierté pour ses réalisations, mais, s'il est vraiment un grand dirigeant, il saura s'effacer devant la cause qu'il sert. Il faut qu'un président prenne toujours au sérieux son travail et non pas sa personne.
Aucun à notre connaissance n'a mieux incarné cette qualité que le général Fouad Chéhab. Combien de fois nous avons pu constater que ni l'ambition ni ses préférences personnelles n'influençaient son jugement ou sa conduite ! Courage et conviction : le général Chéhab était l'un des présidents qui incarnent le mieux cette qualité d'abnégation. Il a toujours respecté la cause de la démocratie, quoique militaire, témoignant d'un rare courage.
Il tenait le plus grand compte de l'opinion d'autrui – tout en défendant ses convictions avec ardeur, comme doit le faire un vrai meneur d'hommes. À souligner que chacun de ses actes, chacune de ses pensées n'avaient qu'un objectif : rendre au Liban un rang honorable dans le concert des nations. Il ne s'est jamais laissé détourner de ce grand dessein ni aveugler par l'ambition personnelle.
Le général de Gaulle est un autre modèle d'abnégation. Nous avons éprouvé à son égard du respect, de l'admiration et de la sympathie. Parmi ses magnifiques qualités, la plus remarquable fut sa volonté inébranlable de rendre à la France sa gloire et son prestige. Il est une autre qualité indispensable au chef, très proche de l'abnégation : la force de caractère. C'est la faculté de tenir bon malgré les revers, de se relever d'une défaite pour reprendre la lutte, de tirer la leçon de ses fautes, de continuer jusqu'au but final.
L'humilité est une qualité qu'on observe chez tous les vrais chefs. Nous sommes convaincu qu'un chef doit être assez modeste pour revendiquer publiquement la responsabilité des fautes commises par les subordonnés qu'il a lui-même choisis et pour, en cas de succès, leur en attribuer le mérite.
Bien connaître ses problèmes. Une autre qualité du chef, c'est l'ardeur au travail. Il doit se mettre à même de connaître à fond les questions qui sont de son ressort.
Un trait de caractère que l'on observe toujours chez le vrai chef, c'est son aptitude à persuader. Il lui faut, bien sûr, prendre parfois des décisions et les faire exécuter sans égard pour l'opinion des autres. Mais chaque fois qu'au lieu de les commander on peut convaincre ses subordonnés, leur donner l'impression qu'ils prennent part à l'élaboration d'un projet, ils s'acquittent de leur tâche avec plus de discernement et plus d'enthousiasme.
Commander par la persuasion et accepter de bon cœur une décision contraire, voilà deux principes fondamentaux de la démocratie. La vie citoyenne exige qu'il y ait des gens honnêtes et irréprochables qui donnent l'exemple à leurs égaux.
Un président qui fait bien son travail, qui a en lui-même une confiance justifiée, qui n'est pas sensible outre mesure aux jaloux et aux sceptiques, qui est honnête et a le respect d'autrui, ce président a sans aucun doute l'étoffe d'un chef de la nation. Qu'il soit ou non appelé à un poste de première magistrature, il ne peut manquer d'éprouver de grandes satisfactions intimes, car il fera toujours de l'excellent travail reconnu par le peuple. Et, soit dit en passant, c'est pour cela que Dieu l'a créé.

Les manifestations spontanées d'admiration et d'affection qui marquent en particulier, dans le monde entier, les présidents de République sont un hommage à leur grandeur et à leur noblesse de cœur. Elles sont aussi quelque chose de plus : le témoignage éclatant rendu aux qualités de chef de la nation. Les hommes apprécient toujours les chefs à leur juste valeur et, en la personne...

commentaires (2)

AU LIBAN... C,EST DE LA YEFTAH TEMMOU OU YIRKHI B...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 17, le 23 octobre 2016

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Commentaires (2)

  • AU LIBAN... C,EST DE LA YEFTAH TEMMOU OU YIRKHI B...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 17, le 23 octobre 2016

  • Six citations du général de Gaulle : - La France n'est pas La France sans la grandeur. - La grandeur de la France est indispensable à la liberté du monde. - Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. - La victoire ne se donne qu'à ceux qui l'ont rêvée. - Il n'y a pas de bonne politique en dehors de la réalité. - Tôt ou tard, il ne reste de soi que les enfants qu'on laisse et le champ de l'effort qu'on aura semé.

    Un Libanais

    11 h 15, le 22 octobre 2016

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