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Culture - Entretien express

Au commencement était l’argile...

À la recherche des origines, en traçant les sillons de nos histoires.

Mêlant conte, danse, musique et modelage en direct de figures sculptées, La géologie d'une fable* est une création conçue dans le cadre du 20e anniversaire du théâtre al-Madina. Une performance qui ramène le spectateur visuellement et d'une manière sonore à la genèse du monde. Quatre questions à Aurélien Zouki, l'un des deux concepteurs.

 

Pourquoi la performance est-elle appelée géologie ? Et que raconte-t-elle ?
Du grec ancien gê qui signifie terre, et logos, qui veut dire discours... L'histoire s'articule sur la Terre et ses constituants, et elle vise à comprendre la nature, sa distribution végétale et animale. Les deux interprètes sont des archéologues à la recherche de la naissance de ces récits et qui vont de territoire en territoire, d'un imaginaire à un autre. En route, une série de figures animales prennent vie entre leurs mains.

 

L'élément central de cette fable est l'argile, qui devient animal, humain ou paysage. Pourquoi ce matériau ?
Par couches, par tas, par blocs en bas-relief, on le modèle en direct, on le moule et le creuse, donnant vie aux figures et aux espaces. C'est un processus de création qui a lieu sur scène, dans le fond et la forme. C'est à partir de cette matière qu'Éric et moi remontons à la recherche des origines, en traçant les sillons de nos histoires par une succession de paysages. La première fable – si on va de La Fontaine à Kalila et Doumna et puis à Ésope – a peut-être été modelée dans l'argile.

 

Il y a donc une remontée dans le temps ?
Certainement. Cette traversée de l'espace rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, les frontières n'étaient pas aussi définies qu'elles le sont à présent. Ce qui nous permet de les franchir, ce sont nos pensées et nos histoires. Notre imaginaire.
Le son occupe une place importante dans la performance ?
Les sons sont multiples. Griots et chants traditionnels éthiopiens, bruit du vent au sommet des montagnes chiliennes, orages en Corée, cris d'oiseaux dans les marais égyptiens, autant de sons qui ont été collectés grâce aux voyages et qui forment une chaîne musicale humaine. La performance propose un voyage imaginaire dans le patrimoine d'un héritage commun.

 

*La géologie d'une fable, conçue et interprétée par Aurélien Zouki et Éric Deniaud, lundi 24 octobre, à 20h30, au théâtre al-Madina.

 

Pour mémoire

Aurélien Zouki : « Une maison à la croisée des cultures »

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Pourquoi la performance est-elle appelée...

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