Le rapprochement entre Manille et Pékin illustre la "faiblesse" des Etats-Unis, a affirmé vendredi le candidat républicain Donald Trump, en exploitant cette actualité favorable à son message de "grandeur retrouvée" pour l'Amérique.
"L'Amérique est devenue faible, tellement faible que les Philippines viennent de rompre avec des décennies de politique étrangère pro-américaine", a déclaré le magnat de l'immobilier, en meeting de campagne dans l'Etat de Caroline du Nord.
"Les dirigeants des Philippines sont tellement en colère", a poursuivi M. Trump, en citant le voyage cette semaine en Chine du président Rodrigo Duterte, qui a annoncé jeudi à Pékin sa "séparation d'avec les Etats-Unis".
"Nous avons été présents aux Philippines depuis pratiquement toujours. C'est un allié stratégique très important, et que se passe-t-il ? La Chine et la Russie vont probablement s'en emparer", a poursuivi le candidat républicain à la Maison Blanche.
Ancienne colonie américaine, les Philippines étaient censées être un maillon clé de la politique du "pivot" vers l'Asie chère au président américain Barack Obama. Mais M. Duterte a multiplié ces derniers temps les déclarations à l'emporte-pièce très critiques de Washington, allant jusqu'à des tirades injurieuses visant M. Obama.
En parlant de "séparation" d'avec les Etats-Unis, Rodrigo Duterte a donné le signal le plus clair à ce jour qu'il voulait torpiller une alliance vieille de 70 ans. Il a toutefois tempéré ses propos à son retour de Chine, en affirmant qu'il ne romprait pas l'alliance de son pays avec Washington.
"L'Amérique est devenue faible, tellement faible que les Philippines viennent de rompre avec des décennies de politique étrangère pro-américaine", a...
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