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À La Une - Syrie

Raqqa, "capitale" de facto de l'EI, dans le viseur occidental

"C'est de cette ville que Daech planifie les attaques extérieures."

La cité syrienne de Raqqa, prochain objectif de la coalition internationale antijihadistes menée par les États-Unis après Mossoul en Irak, est la première grande ville dont s'est emparé le groupe État Islamique (EI). REUTERS/Stringer

La cité syrienne de Raqqa, prochain objectif de la coalition internationale antijihadistes menée par les États-Unis après Mossoul en Irak, est la première grande ville dont s'est emparé le groupe État Islamique (EI).

Comme le président français François Hollande, le secrétaire d'État adjoint américain Anthony Blinken a estimé vendredi qu'après l'offensive pour reconquérir Mossoul, dernier grand bastion de l'EI en Irak, la coalition devait "absolument" reprendre aux jihadistes Raqqa. "C'est de cette ville que Daech (acronyme arabe de l'État islamique) planifie les attaques extérieures. Raqqa, c'est la vraie capitale" de l'EI, a insisté M. Blinken.

Située sur les bords du fleuve Euphrate, près de la frontière avec la Turquie, Raqqa qui comptait environ 200.000 habitants avant le début de la guerre en Syrie en 2011, fut la première capitale provinciale à tomber aux mains des rebelles opposés au président syrien Bachar el-Assad en mars 2013.

Au départ, les rebelles qui manquaient de puissance de feu avaient accueilli à bras ouverts des combattants jihadistes dont ceux de l'ancien Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda. Mais vite apparaissent des tensions. Issus tous les deux d'el-Qaëda, le Front al-Nosra et le groupe ultra-radical État Islamique d'Irak et du Levant (EIIL) se séparent violemment.

L'EIIL commence à imposer la tenue islamique à l'école, endommage des églises, pratique un régime de terreur en multipliant décapitations et rapts dans la ville. Le 6 janvier 2014, les combats éclatent à Raqqa entre les rebelles et l'EIIL qui déclare une guerre totale à ses anciens alliés. Le 14 janvier les jihadistes prennent Raqqa et en font leur fief.

Cinq mois plus tard, le 9 juin 2014, les combattants de l'EI s'emparent de la seconde ville d'Irak, Mossoul, où le chef jihadiste Abou Bakr al-Baghdadi proclame le "califat" sur les territoires conquis en Irak et en Syrie. Il transforme son groupe en "État islamique" (EI) pour donner l'impression qu'un véritable État se déploie sur les territoires conquis.

 

(Lire aussi : Pourquoi la bataille de Raqqa n’a pas encore commencé)

 

Pires atrocités
A Raqqa, les jihadistes commettent leurs pires atrocités.

Ils lapident à mort pour la première fois une femme accusée d'"adultère", crucifient leurs opposants et jettent du toit les homosexuels. En février 2015, l'EI diffuse une vidéo montrant un pilote jordanien brûlé vif dans une cage dans la province de Raqqa. Les jihadistes sont devenus maîtres de cette province riche en blé, en coton et en pétrole en août 2014.

C'est à Raqqa que le père Paolo Dall'Oglio, militant impénitent du dialogue inter-religieux en Syrie, détesté par le régime comme par les jihadistes, va disparaître après avoir tenté d'obtenir la libération de personnes retenues par l'EI, en particulier des Kurdes.

Les jihadistes interdisent la cigarette, contraignent les hommes à porter la barbe et les femmes le niqab. Les débit de boissons sont interdits tout comme les mannequins dans les magasins et la vente de sous-vêtements féminins à des hommes.

Hommes et femmes n'ont pas le droit de faire les courses ensemble sauf s'ils sont mariés. Les vêtements traditionnels en vente ne doivent être ni "serrés, ni transparents, ni très ornés". C'est sur la place de la ville que sont vendues des esclaves sexuelles, notamment membres de la communauté yazidie, une minorité kurdophone, et que sont suppliciés les opposants.

Située, à 550 km au nord-est de Damas, c'est dans cette ville proche de la Turquie qu'affluent les jihadistes étrangers et que sont planifiées des attentats dans d'autres pays, selon les services de renseignement occidentaux.

En septembre 2014, la coalition antijihadistes conduite par les États-Unis commence à lancer des frappes aériennes sur Raqqa. Il s'agit de la première intervention étrangère en Syrie depuis le début de la guerre.

Depuis, l'EI a perdu du terrain dans la zone proche de la frontière turque mais tient toujours Raqqa.

 

Pour mémoire

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commentaires (1)

LE SORT DE RAQQA VA FAIRE L,OBJET DE TRES LONGS MARCHANDAGES SURTOUT SI MOSSOUL TARDE A TOMBER OU SI ELLE TOMBE OU EST ABANDONNEE ET LES TARES S,Y INSTALLENT... JE NE CROIS PAS QUE LES OCCIDENTAUX VONT FAIRE DES CADEAUX AUX RUSSES ET SUITES A MOINS QUE TOUT AIT ETE PREVU DANS LA CONNIVENCE QUE JE CONTINUE A DIRE EXISTE SOUS LA TABLE MALGRE LES DISCORDES ETALEES AU GRAND JOUR... L,AVENIR NOUS LE DIRA !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 31, le 21 octobre 2016

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Commentaires (1)

  • LE SORT DE RAQQA VA FAIRE L,OBJET DE TRES LONGS MARCHANDAGES SURTOUT SI MOSSOUL TARDE A TOMBER OU SI ELLE TOMBE OU EST ABANDONNEE ET LES TARES S,Y INSTALLENT... JE NE CROIS PAS QUE LES OCCIDENTAUX VONT FAIRE DES CADEAUX AUX RUSSES ET SUITES A MOINS QUE TOUT AIT ETE PREVU DANS LA CONNIVENCE QUE JE CONTINUE A DIRE EXISTE SOUS LA TABLE MALGRE LES DISCORDES ETALEES AU GRAND JOUR... L,AVENIR NOUS LE DIRA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 31, le 21 octobre 2016

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