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À La Une - Syrie

Aucune évacuation de blessés ou de civils au deuxième jour d'une trêve à Alep

"Nous sommes très préoccupés par le fait que, malgré les gestes de bonne volonté de Moscou et de Damas, les combattants du Front Al-Nosra refusent de quitter la ville", a affirmé Lavrov.

Une colonne de fumée s'élève d'un quartier rebelle de la ville d'Alep, en Syrie, le 20 octobre 2016. AFP / GEORGE OURFALIAN

L'Onu a dû retarder vendredi l'évacuation de blessés des quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep, les conditions de sécurité n'étant pas réunies malgré une trêve décrétée par Moscou qui sera prolongée jusqu'à samedi soir.

A Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a condamné spécifiquement le régime du président syrien Bachar el-Assad et son allié russe pour les exactions commises contre les civils dans la deuxième ville de Syrie, devenue un "abattoir", selon les termes du Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Zeid Raad al-Hussein.
La résolution, qui n'est toutefois pas contraignante, "condamne fermement tout recours à la privation de nourriture de la population comme méthode de combat et tout état de siège visant les civils".

Alep, ancienne capitale économique du pays devenue un enjeu majeur de la guerre en Syrie, est divisée depuis 2012 entre des quartiers ouest tenus par le régime et des zones est contrôlées par ses opposants.
L'armée syrienne encercle les quartiers rebelles et leurs quelque 250.000 habitants depuis début juillet et a lancé le 22 septembre, avec la Russie, une violente offensive destinée à reprendre ces quartiers.

Les bombardements aériens ont fait environ 500 morts depuis cette date et 2.000 blessés, selon le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon.

 

(Lire aussi : VIII- Anouar Chehada, anesthésiste à Alep-Est : « Mon petit garçon a très peur des bombardements »)

 

Couloirs 'humanitaires' déserts
Vendredi, au deuxième jour d'une trêve décrétée par la Russie, les couloirs dits "humanitaires" pour que les civils et les combattants des quartiers tenus par les insurgés puissent quitter l'est d'Alep sont restés déserts.

"Il n'y a aucun mouvement sur les couloirs dans les quartiers est. Jusqu'à maintenant, on a enregistré aucun passage parmi les habitants ou les combattants", a affirmé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Après avoir annoncé l'évacuation de 200 blessés pour vendredi, l'Onu a annulé l'opération, expliquant que le personnel d'aide d'urgence n'avait pas pu se rendre sur le terrain.
La Russie a elle "pris la décision de prolonger la pause humanitaire dans la région d'Alep de 24 heures", a annoncé à Moscou un haut responsable de l'état-major russe. La trêve devrait donc prendre fin samedi à 19H00 locales (16H00 GMT).

 

(Lire aussi : Pourquoi la bataille de Raqqa n’a pas encore commencé)

 

Moscou a accusé des "terroristes" --un terme qui sert à désigner les opposants armés au président Assad-- de bloquer les couloirs "humanitaires". Des accusations reprises également par la télévision d'Etat syrienne.
Cette dernière a indiqué que des tirs d'obus des rebelles sur les quartiers ouest d'Alep avaient fait un mort et trois blessés.

Les combattants rebelles ont recours "aux menaces, au chantage et à la force brute" pour prévenir les sorties, a affirmé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Sept civils ont toutefois "réussi à quitter" Alep, selon le général russe Sergueï Roudskoï. Un photographe de l'AFP dans la zone tenue par le gouvernement, s'étant rendu vendredi à deux passages, celui de Boustane al-Qasr et de la route du Castello au nord, a constaté qu'ils étaient déserts.

Moscou et Damas ont par ailleurs subi un revers à Genève où le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a critiqué leurs actions et réclamé l'arrêt pur et simple de leurs raids aériens sur Alep.
La Russie a qualifié ces critiques de pathétiques.

 

 

 

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L'Onu a dû retarder vendredi l'évacuation de blessés des quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep, les conditions de sécurité n'étant pas réunies malgré une trêve décrétée par Moscou qui sera prolongée jusqu'à samedi soir.
A Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a condamné spécifiquement le régime du président syrien Bachar el-Assad et son allié russe pour...

commentaires (4)

L’hystérie actuelle des Occicontaux est due à la situation délicate dans laquelle se trouvent en ce moment les bactéries en Syrie. Cela fait 4 ans qu’Alep est assiégée par les bactéries et pas une seule fois les médias occicontaux n’ont demandé à savoir ce qui s’y passait ; les autorités occidentales ne se sont jamais inquiétées du sort des enfants d’Alep. Et maintenant, ils ne font que parler d’Alep, pour la simple raison que les bactéries y sont très mal en point ! La trêve à Alep serait de courte durée ,elle devait simplement permettre de livrer des aides humanitaires aux habitants des différentes régions et faciliter l'évacuation des civils désireux de quitter les zones assiégées par les bactéries. Il existe actuellement des opposants, personnes physiques ou morales, venus d’autres pays pour sévir en Syrie. Enfin, l’hystérie actuelle des Occicontaux au sujet de la ville d’Alep est le fait qu’avec les avancées majeures réalisées par l’armée, des pays comme les usa, la Grande-Bretagne et la France s’étaient finalement rendu compte qu'ils avaient perdu leurs dernières cartes en Syrie. Parce que force est de le reconnaître : Alep est désormais la dernière base d'importance dont disposent les bactéries en Syrie.

FRIK-A-FRAK

17 h 24, le 21 octobre 2016

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Commentaires (4)

  • L’hystérie actuelle des Occicontaux est due à la situation délicate dans laquelle se trouvent en ce moment les bactéries en Syrie. Cela fait 4 ans qu’Alep est assiégée par les bactéries et pas une seule fois les médias occicontaux n’ont demandé à savoir ce qui s’y passait ; les autorités occidentales ne se sont jamais inquiétées du sort des enfants d’Alep. Et maintenant, ils ne font que parler d’Alep, pour la simple raison que les bactéries y sont très mal en point ! La trêve à Alep serait de courte durée ,elle devait simplement permettre de livrer des aides humanitaires aux habitants des différentes régions et faciliter l'évacuation des civils désireux de quitter les zones assiégées par les bactéries. Il existe actuellement des opposants, personnes physiques ou morales, venus d’autres pays pour sévir en Syrie. Enfin, l’hystérie actuelle des Occicontaux au sujet de la ville d’Alep est le fait qu’avec les avancées majeures réalisées par l’armée, des pays comme les usa, la Grande-Bretagne et la France s’étaient finalement rendu compte qu'ils avaient perdu leurs dernières cartes en Syrie. Parce que force est de le reconnaître : Alep est désormais la dernière base d'importance dont disposent les bactéries en Syrie.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 24, le 21 octobre 2016

  • Le premier jour de la trêve, qui a été prolongé de 24 heures par la Russie pour atteindre 4 jours, les huit passages destinés à l’évacuation des civils et des miliciens sont restés vides. De même est-il pour les bus verts censés les transporter. Une chose est sure : ces derniers sont les otages du front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie, et de son allié indéfectible Ahrar al-Sham qui empêchent quiconque de quitter les lieux, sous peine d’être tué sur le champ. Jeudi, elle a mis ses menaces à exécution , en ouvrant le feu contre un nombre d’hommes armés qui se sont aventurés pour sortir en passant par le quartier Boustane al-Qaser. Il y a eu des blessés dans leurs rangs. Et 3 soldats russes aussi ont été atteints. Depuis le début de la trêve, seuls 8 miliciens ont pu quitter Alep de l’est. Pourtant, des appels ont été lancés à longueur de journée, via haut-parleur, de la part d’un officier de l’armé syrienne pour persuader les miliciens de sortir leur garantissant un passage sécurisé vers la province d’Idleb, fief du front al-Nosra et Cie. L’appel du mufti de la république syrienne, cheikh Hassoune a également été diffusé via les haut-parleurs de l’armée syrienne en appelant les rebelles et jeter les armes en échange de leur amnistie et promettant aux étrangers d’entre eux d’être hébergés en Syrie, au lieu d’être rapatriés dans leurs pays qui n’accepteront pas de les accueillir. Rien à faire. Des dizaines de snipers du Nosra et des Ahrar al-Sh

    FRIK-A-FRAK

    16 h 40, le 21 octobre 2016

  • LA RUSSIE TRES PREOCCUPEE PAR LE REFUS DE LA NOSRA DE QUITTER ALEP DIT LAVROV... CERTES CAR ILS SONT DES REBELLES SYRIENS, ISSUS DU PEUPLE SYRIEN, MEME S,ILS SONT EXTREMISTES ET QUE L,ON SOIT CONTRE LEURS AGISSEMENTS ET LEUR EXTREMISME... ILS COMBATTENT LE TYRAN DE LEUR PEUPLE DANS LEUR PROPRE PAYS ! ILS NE SONT PAS DES RAMASSIS COMME DAESCH ET LES CONTRE DAESCH... L,ANALYSE N,A PAS DE SENTIMENTS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 55, le 21 octobre 2016

  • UN PEU NORMAL QUAND LES BACTERIES WAHABITES PRENNENT LES CIVILS EN OTAGE COMME BOUCLIER HUMAIN . MAIS BON , ON VA BIEN FINIR PAR ERADIQUER TOUT CA , COMME ON CHERCHE A LE FAIRE A MOSSOUL , AVANT RAQQAILLE...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 53, le 21 octobre 2016

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