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Moyen Orient et Monde - Irak

Les forces kurdes attaquent des positions jihadistes près de Mossoul

Un soldat américain a été tué hier dans l'explosion d'une bombe artisanale au nord de la ville.

Des membres des forces de sécurité irakiennes menaient l’offensive contre l’EI hier à Bartalla, à l’est de Mossoul. Photo Reuters

Des combattants kurdes ont lancé l'assaut sur plusieurs villages tenus par le groupe État islamique autour de Mossoul, au quatrième jour de la vaste offensive des forces irakiennes et de la coalition internationale pour reprendre la deuxième ville d'Irak aux jihadistes.
Le principal objectif de la dernière avancée kurde est la ville de Baachiqa, au nord-est de Mossoul. « Il s'agit de nettoyer un certain nombre de villages aux alentours et de sécuriser le contrôle de zones stratégiques pour restreindre les mouvements de l'EI », a indiqué un communiqué des peshmergas kurdes. Vers 06h00 (03h00 GMT), des pelleteuses ont ouvert la voie aux véhicules blindés vers Baachiqa, a constaté un journaliste de l'AFP. Alors qu'une colonne de combattants se formait, un drone a fait son apparition, aussitôt abattu dans un grand fracas par les combattants kurdes. Selon le journaliste qui a pu voir l'un des drones neutralisé par les peshmergas, il s'agissait d'un appareil similaire à celui ayant tué deux combattants kurdes et blessé deux soldats français il y a une semaine. « Ces drones appartiennent à l'EI (...) Nous (les) avons donc détruits », a déclaré le général Aziz Weysi, commandant d'une force d'élite des peshmergas. « Ils peuvent assurer (des missions) de repérage et exploser », a-t-il affirmé.

Soldat américain tué
Les forces irakiennes, appuyées par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington, mènent elles aussi des assauts vers Mossoul depuis l'Est et le Sud. Un soldat américain a par ailleurs été tué hier dans l'explosion d'une bombe artisanale au nord de la ville de Mossoul. Le Pentagone et la coalition internationale qui combat l'EI ont dans un premier temps fait état de ce décès, affirmant qu'un soldat avait succombé à ses blessures après l'explosion d'une bombe artisanale dans le nord de l'Irak. Sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable de la Défense a précisé que l'explosion s'était produite au nord de Mossoul et que la mort du militaire était vraisemblablement « liée » à la vaste offensive lancée par l'armée irakienne, avec l'appui de la coalition, pour reprendre la deuxième ville du pays contrôlée par l'EI depuis juin 2014.
Les forces d'élite irakiennes du contre-terrorisme (CTS) ont, elles, repris hier la ville chrétienne de Bartalla contrôlée par les jihadistes. Située à moins de 15 kilomètres à l'est de Mossoul, elle avait été cette semaine le théâtre d'une résistance acharnée des jihadistes. « Les habitants (de Bartalla), ses églises et toutes ses infrastructures sont désormais sous le contrôle des CTS », a annoncé à la télévision un commandant de ces forces d'élite présent sur le terrain. Hier, dans sa propagande habituelle, l'EI a publié une vidéo montrant les corps de deux hommes, présentés comme des combattants kurdes, pendus à un pont dans le centre de Mossoul.

Drapeaux blancs
Au sud de la ville, les forces irakiennes progressaient vers la vallée du Tigre et rencontraient un certain nombre de civils en fuite. Des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants qui se sont échappés du village de Mdaraj à pied ou en voiture attendaient que la police fouille leurs effets personnels. « Nous nous sommes faufilés », a raconté l'un d'eux, Abou Hussein, expliquant que les énormes panaches de fumée noire provoqués par l'EI pour se protéger des frappes aériennes les avaient aidés à passer inaperçus. « Nous tenions des drapeaux blancs et nous sommes dirigés vers » les forces de sécurité irakiennes, a déclaré Abou Hussein. Malgré leur avancée rapide, les forces irakiennes sont encore à plusieurs kilomètres de la ville.
Selon l'Onu, jusqu'à un million de personnes vivant à l'intérieur de Mossoul pourraient être forcées de fuir en raison des combats. Pour l'heure, « les activités militaires se concentrent dans des zones à faible densité de population et nous n'avons pas enregistré de déplacements massifs de civils », a déclaré mercredi le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires, Stephen O'Brien. L'opération d'envergure qui a débuté lundi pour reprendre Mossoul, contrôlée par l'EI depuis juin 2014, s'annonce comme la plus complexe lancée en Irak, 3 000 à 4 500 jihadistes étant encore retranchés dans la cité.
(Source : AFP)

Des combattants kurdes ont lancé l'assaut sur plusieurs villages tenus par le groupe État islamique autour de Mossoul, au quatrième jour de la vaste offensive des forces irakiennes et de la coalition internationale pour reprendre la deuxième ville d'Irak aux jihadistes.Le principal objectif de la dernière avancée kurde est la ville de Baachiqa, au nord-est de Mossoul. « Il s'agit de...

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