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A six mois de la présidentielle en France, la campagne ancrée très à droite

Il y a aujourd'hui plus de vingt candidats déclarés ou pressentis pour le scrutin du 23 avril et du 7 mai 2017, avec une seule tête d'affiche identifiée pour l'instant : la cheffe de l'extrême droite, Marine Le Pen.

Tous les sondages l'assurent : quels que soient ses adversaires, la cheffe de l'extrême droite, Marine Le Pen a toutes les chances de figurer au second tour de la présidentielle, comme son père Jean-Marie Le Pen en 2002. AFP / ALAIN JOCARD

A six mois du premier tour, le casting de l'élection présidentielle française est encore en cours mais le script de la campagne est déjà dominé par des thèmes chers à l'extrême droite : insécurité, immigration, islam et identité.

Tous partis confondus, il y a aujourd'hui plus de vingt candidats déclarés ou pressentis pour le scrutin du 23 avril et du 7 mai 2017, avec une seule tête d'affiche identifiée pour l'instant : la cheffe de l'extrême droite, Marine Le Pen.
Du côté de l'opposition de droite, les Français devront attendre le soir du 27 novembre pour savoir qui remportera la première primaire organisée par ce camp avec deux grands favoris, l'ex-Premier ministre et chef de la diplomatie Alain Juppé, 71 ans, suivi par l'ancien président Nicolas Sarkozy, 61 ans.

Dans la foulée, le président socialiste François Hollande fera savoir s'il compte ou non se représenter. Englué dans une impopularité record, il a déboussolé ses derniers fidèles avec la publication d'un livre de confidences abruptes sur son mandat. S'il renonce, son Premier ministre Manuel Valls pourrait tenter de décrocher le premier rôle. Mais il faudra dans tous les cas en passer par une primaire à haut risque en janvier.
L'ancien ministre Emmanuel Macron, qui, à 38 ans, bénéficie d'un profil de jeune premier, dira "en décembre ou janvier" s'il tente l'aventure en solo en réponse aux envies de changements régulièrement exprimées par les Français.

Face à tous ces points d'interrogations, Marine Le Pen, 48 ans, a pris de l'avance : la présidente du Front national (FN) est partie dès janvier 2016 "au contact" des Français pour nourrir son projet présidentiel.
Et tous les sondages l'assurent : quels que soient ses adversaires, elle a toutes les chances de figurer au second tour de la présidentielle, comme son père Jean-Marie Le Pen en 2002.
Dans un pays traumatisé par une série d'attentats jihadistes (238 morts depuis janvier 2015), l'extrême droite a déjà remporté une bataille idéologique, puisque la campagne électorale déroule ses thèmes de prédilection.

(Lire aussi : A six mois de la présidentielle, l'élan brisé de l'entrée en campagne de Hollande)

 

"Il se jean-marise"
"Nous sommes le centre de la vie politique française (...). Nous sommes confrontés à des gens qui singent nos propositions", a déclaré Marine Le Pen il y a quelques jours, en visant particulièrement Nicolas Sarkozy.

Ancêtres "gaulois" des Français, "tyrannie des minorités", "problème de l'islam politique"... : faute de différences sur le plan économique, l'ancien chef de l'Etat s'est emparé de la thématique identitaire pour se distinguer de ses rivaux à la primaire.
"Il se jean-marise", a ironisé le chef historique de l'extrême droite Jean-Marie Le Pen.

Sans céder à cette dérive, ses concurrents se sont tous positionnés sur ce thème. Le modéré Alain Juppé, 71 ans, propose ainsi une "identité heureuse", sans peur de l'islam ni d'une société ouverte. Avec cette ligne, il a déjà conquis le centre et espère rallier les voix des déçus du hollandisme, y compris pour remporter la course à l'investiture à droite.

Le président Hollande, 62 ans, lui, se présente comme le garant de "l'Etat de droit" face aux "surenchères" de ses rivaux sur les thématiques sécuritaires. Ses détracteurs l'accusent d'endosser un rôle de "père de la Nation" pour oblitérer son bilan social contesté et son échec sur le front de l'emploi. Le chef de l'Etat avait juré qu'il ne se représenterait pas s'il échouait à inverser la courbe du chômage, or il n'arrive pas à faire durablement passer sous la barre des 10% le taux de Français sans emploi.

Selon les dernières enquêtes d'opinion, la sécurité est bien en tête des préoccupations des Français, rappelle Frédéric Dabi de l'institut Ipsos. Mais "quand on demande quels seront les enjeux qui pèseront sur le vote, l'emploi et le pouvoir d'achat reviennent en force", ajoute-t-il.
Déjà projetée dans un scénario de second tour, Marine Le Pen se concentre quant à elle sur les sujets socio-économiques, en dénonçant "la paupérisation des Français" ou encore "l'idéologie ultralibérale" de l'Union européenne pour élargir son audience.
Et, une fois la primaire de la droite passée, ces thèmes pourraient revenir en force: "tant à droite qu'à gauche, faire campagne sur ses deux jambes c'est appuyer à la fois sur le régalien - sécurité, police, justice - et l'économique et le social", relève Yves-Marie Cann, directeur des études politiques de l'institut Elabe.

 

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Tous partis confondus, il y a aujourd'hui plus de vingt candidats déclarés ou pressentis pour le scrutin du 23 avril et du 7 mai 2017, avec une seule...

commentaires (1)

juppé et hollandouille ont strictement le même profil de molasson qui font fausse route . valls n'arrivera pas à remonter la pente , il est complice d'une politique de déchéance française , ses 2 postes , à l'intérieur et à la présidence du conseil , il s'est avéré être un stérilisateur des atermoiements de hollandouille . Les 2 seuls qui pourraient changer les choses dans un sens comme d'un autre c'est Marine pour la "droite" ou Mélanchon pour la "gauche". Tous les autres in between ne seront que des larbins du système qui les soumettra à ses 4 volontés . Je sais que ce ne sera pas facile , parce que les lobbyistes lui feront la guerre comme on le fait à Trump en ce moment aux usa , mais Marine ferait encore plus l'affaire pour rendre une France plus forte et plus indépendante de qui on sait .

FRIK-A-FRAK

17 h 23, le 20 octobre 2016

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Commentaires (1)

  • juppé et hollandouille ont strictement le même profil de molasson qui font fausse route . valls n'arrivera pas à remonter la pente , il est complice d'une politique de déchéance française , ses 2 postes , à l'intérieur et à la présidence du conseil , il s'est avéré être un stérilisateur des atermoiements de hollandouille . Les 2 seuls qui pourraient changer les choses dans un sens comme d'un autre c'est Marine pour la "droite" ou Mélanchon pour la "gauche". Tous les autres in between ne seront que des larbins du système qui les soumettra à ses 4 volontés . Je sais que ce ne sera pas facile , parce que les lobbyistes lui feront la guerre comme on le fait à Trump en ce moment aux usa , mais Marine ferait encore plus l'affaire pour rendre une France plus forte et plus indépendante de qui on sait .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 23, le 20 octobre 2016

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