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À La Une - Etats-unis

Quels risques si Donald Trump perd la présidentielle?

Ses allégations de fraudes égrenées avant même la tenue du scrutin font redouter que le candidat républicain donne carte blanche à ses supporteurs pour exprimer leur frustration au lendemain d'une déconvenue face à Hillary Clinton.

De nombreux Américains redoutent l'éventualité d'une victoire de Donald Trump à la présidentielle, mais certains s'inquiètent aussi de la tournure éventuelle des événements en cas de défaite du milliardaire, qui dénonce des élections truquées et use parfois d'une rhétorique violente. AFP / MANDEL NGAN

De nombreux Américains redoutent l'éventualité d'une victoire de Donald Trump à la présidentielle, mais certains s'inquiètent aussi de la tournure éventuelle des événements en cas de défaite du milliardaire, qui dénonce des élections truquées et use parfois d'une rhétorique violente.

Ses allégations de fraudes égrenées avant même la tenue du scrutin font redouter que le candidat républicain donne carte blanche à ses supporteurs pour exprimer leur frustration au lendemain d'une déconvenue face à Hillary Clinton.
"C'est irresponsable", s'est insurgé à ce propos Barack Obama mardi. "Personne de sérieux ne peut suggérer que d'une quelconque façon vous pouvez (...) même truquer les élections américaines", a estimé le président américain, sommant Donald Trump d'"arrêter de pleurnicher".

Bien que le système électoral américain soit décentralisé, rendant de ce fait un trucage massif impossible de l'avis de nombreux experts, l'homme d'affaires a encouragé ses partisans à aller surveiller les bureaux de vote "dans certaines zones". Un langage codé qui pourrait viser les quartiers noirs votant majoritairement pour le parti démocrate.

Difficile d'imaginer comment réagirait son électorat en cas de défaite mais "je pense que Trump joue avec le feu", a estimé Matt Dallek, professeur de management politique à l'université George Washington. "Il joue avec le feu depuis de longs mois (...) et je pense que ça va crescendo", a-t-il observé.

 

(Lire aussi : Déchaîné, Trump propose un contrôle antidopage à Clinton)

 

'Ils vont s'énerver'
Lors d'un meeting du républicain lundi dans le Wisconsin, Joseph Wells s'est dit inquiet à la perspective d'une victoire de Mme Clinton, qui a pris une large avance dans les sondages. "Je ne veux pas dire que les supporteurs de Trump sont violents, mais ils vont s'énerver", a expliqué le jeune homme, qui soutient le milliardaire. "Pour être honnête, j'ai peur de voir comment cette élection et ses lendemains vont se dérouler", a poursuivi cet étudiant de 18 ans.

Donald Trump, dont la campagne a été marquée par de maintes déclarations à l'emporte-pièce, s'est souvent exprimé de manière violente en parlant d'adversaires ou de personnes le contredisant. Durant ses meetings, des heurts ont parfois éclaté avec des manifestants venus dénoncer sa campagne.

Il a aussi usé d'insinuations, comme le 9 août lorsqu'il avait évoqué le rôle d'Hillary Clinton dans le choix des juges de la Cour suprême si elle devenait présidente. "Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n'y a rien que vous puissiez faire, les amis. Quoique les gens du deuxième amendement... peut-être que si, je ne sais pas", avait-il lancé. Sans le dire clairement, il a ainsi laissé entendre que des défenseurs du deuxième amendement de la Constitution, qui est relatif au port d'armes, pourraient s'en prendre à la démocrate.

 

(Lire aussi : Trump : Il y a "zéro chance que j'abandonne")

 

"Fourches et torches"
Un shérif pro-Trump a déclenché un tollé en évoquant un soulèvement violent, avant de marteler ses propos dans le Wisconsin lundi soir. "Je continue de le dire. C'est le temps des fourches et des torches en Amérique", a clamé David Clarke sous un tonnerre d'applaudissements.

La crainte de violences est accentuée par le fait qu'il y a aux Etats-Unis davantage d'armes détenues par des civils que d'habitants. Les réactions devaient toutefois varier en fonction de nombreux facteurs. Ainsi une victoire large d'Hillary Clinton pourrait limiter les tensions.

Le fait que des responsables républicains soutenant M. Trump prennent la parole pour dire que l'élection a été transparente devrait aussi faire la différence, a estimé Timothy Frye, directeur de la faculté de sciences politiques de l'université Columbia. "Un élément qui sera très important à observer est l'attitude des autres politiciens", a-t-il expliqué, citant le colistier de Donald Trump, Mike Pence, qui s'est engagé à respecter les résultats de l'élection.

 

 

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commentaires (3)

AUCUN ! DES PAROLES VIDES... IL VA RENTRER A LA MAISON COMME UN CHAT MOUILLE...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 07, le 20 octobre 2016

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Commentaires (3)

  • AUCUN ! DES PAROLES VIDES... IL VA RENTRER A LA MAISON COMME UN CHAT MOUILLE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 07, le 20 octobre 2016

  • effectivement c'est très grave ce qu'il raconte, il joue avec le feu de la discorde interne américaine. ce qui est redouter c'est un clash entre américains une fissure qui sera difficile de colmater !!

    Bery tus

    23 h 32, le 19 octobre 2016

  • Fragilité interne des USA? Ou intox?

    Chammas frederico

    23 h 12, le 19 octobre 2016

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