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À La Une - Dossier

Offensive contre Mossoul : ce qu'il faut savoir pour comprendre

Un membre des forces irakiennes pointe vers la ligne de front, le 18 octobre, à Qayarah, au sud de Mossoul. AFP / BULENT KILIC

Depuis lundi 17 octobre, l'armée irakienne, la coalition internationale et des milliers de combattants kurdes sont engagés dans une offensive pour la reprise de Mossoul, fief des jihadistes de l'organisation Etat islamique depuis juin 2014. Si cette offensive, la plus importante menée ces dernières années par les forces de Bagdad, a donné lieu à des avancées rapides -les deux premiers jours en tout cas-, le président américain Barak Obama, à l'instar d'autres leaders occidentaux, a néanmoins prédit, mercredi, une bataille "difficile". Au delà de l'aspect purement militaire, l'offensive est une opération complexe qui engage toute une variété d'acteurs aux intérêts parfois divergents, voire opposés.

Les articles, ci-dessous, abordent les différents enjeux et dimensions de cette offensive, pour en comprendre les tentants et aboutissants.

 
 

Quelques repères

 

 

 

Un soldat occidental, membre des forces spéciales,
à l'est de Mossoul en Irak, le 17 octobre 2016. Photo REUTERS/Azad Lashkari

 

Groupe Etat islamique (EI), service de contre-terrorisme, armée, police, coalition internationale, peshmergas, Hachd al-Chaabi, forces iraniennes, turques... Un large éventail de forces irakiennes et internationales sont engagées dans l'offensive lancée lundi 17 octobre pour la reprise de Mossoul. Toutes ne joueront toutefois pas un rôle direct dans les combats pour la reconquête de la deuxième ville d'Irak. Lire la suite

 

 

L'offensive contre Mossoul, principal bastion de l'EI Irak, est une opération très complexe qui engage à divers degrés l'armée irakienne, des forces étrangères et des factions locales aux intérêts divergents, sinon opposés. La bataille est donc lancée mais personne ne peut prédire combien de temps il faudra à l'armée et la police irakiennes pour pénétrer dans la deuxième ville du pays, en chasser les jihadistes qui se fondront sûrement en partie dans la population, et y restaurer durablement leur autorité. Lire la suite

 

 

 

Les analyses

 

 

La perte de Mossoul signifierait la fin – du moins à court terme – du projet territorial de l'EI en Irak. Ce serait sa plus grande défaite depuis sa renaissance en 2014. Mais à quel prix ? Que restera-t-il de Mossoul et de ses 1,5 million d'habitants une fois les forces jihadistes chassées de la ville ? La question du "jour d'après" est la principale problématique de cette grande offensive. C'est l'unité de l'Irak et, quelque part, l'équilibre des forces dans le nouveau Moyen-Orient qui sont en jeu. Lire la suite

 

 

 

La reconquête programmée de la ville de Mossoul, tombée aux mains du groupe État islamique en 2014, ne changera rien au sort des nombreuses minorités qui vivent aujourd'hui en Irak. C'est du moins l'avis de Behnam Abbouch. À la tête d'une force paramilitaire d'environ 300 hommes, tous assyriens, il promet de protéger les villages chrétiens des environs de Mossoul. Sans compter sur l'aide de quiconque, et surtout pas des troupes gouvernementales irakiennes. Lire la suite 

 

 

 

 

Abou Bakr el-Baghdadi, le numéro un de l'EI, proclamant l'instauration d'un "califat" sur les territoires conquis
en Syrie et en Irak depuis la mosquée Nouri à Mossoul en juin 2014. AL-FURQAN MEDIA / AFP

 

Lorsque Abou Bakr el-Baghdadi a proclamé l'instauration d'un "califat" sur les territoires conquis en Syrie et en Irak depuis la mosquée Nouri à Mossoul en juin 2014, le groupe a invité tous les musulmans à s'engager sous l'étendard de ce nouvel "Etat". Mais deux ans plus tard, après avoir perdu plusieurs villes stratégiques en Irak et en Syrie, le projet jihadiste semble compromis et la perte de Mossoul pourrait sonner sa fin. Lire la suite

 

 

 

Avec la bataille de Mossoul, les États-Unis espèrent engranger un succès militaire qui contrebalancerait leurs atermoiements stratégiques en Syrie. Il faut dire qu'aux yeux des stratèges militaires américains, l'Irak et l'emprise territoriale du groupe ultraradical sunnite ont toujours semblé supplanter la lutte contre l'organisation jihadiste en Syrie. Lire la suite

 

Des membres des forces spéciales irakiennes aux alentours de Bartila,
à l'est de Mossoul, le 19 octobre 2016. REUTERS/Azad Lashkari

 

 

 

Les Européens redoutent que la chute de Mossoul, dernier grand fief du groupe État islamique en Irak, n'accélère le retour de jihadistes aguerris sur le continent, déjà sur le qui-vive face aux menaces d'attentats. Lire la suite

 

 

 

En route pour Qayarah, un petit garçon ayant fuit son village d'al-Hud, au sud de Mossoul, agite un drapeau blanc. REUTERS/Stringer

 

"Les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou pour cibles par des snipers", a mis en garde le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien, au lendemain du lancement de l'offensive pour la reprise de Mossoul. Lire la suite

 

 

Les reportages de Wilson Fache, sur le terrain

 

 

Il aura fallu l'esprit de George Miller pour l'imaginer et un commando kurde pour rendre son rêve réalité. "C'est mon bébé. C'est mon Mad Max", susurre le leader d'une unité de forces spéciales en posant un regard doux sur son monstre de verre et d'acier. Derrière lui, un camion qu'il dit avoir acheté "au marché" puis converti en blindé couleur noire sans espoir. "La force noire", c'est d'ailleurs le sobriquet dont s'est affublé ce groupe de commandos venu tout droit de la pétrolifère ville de Kirkouk, au sud de Bagdad. Lire la suite

 

Un transport de troupes blindé à Khazer, à l'ouest d'Erbil en Irak, le 17  octobre 2016. REUTERS/Reuters TV

 

 

 

La valse de ses mains démontre l'assurance d'années d'expérience. Le colonel Serbast Sleman démonte une bombe comme d'autres refont leurs lacets. "Ça, c'est le déclencheur, si tu appuies dessus, ça explose", prévient-il en dévissant lentement le petit cylindre de métal. Quatre jours après la libération d'une poignée de villages à l'est de Mossoul, l'officier kurde et ses hommes ont pour mission de désamorcer les bombes artisanales placées par les jihadistes du groupe État islamique (EI) pendant leur occupation. Lire la suite

 

Témoignage

 

 

Quand les jihadistes de l'EI ont pris Mossoul le 10 juin 2014, Ahmed, un policier irakien, a été blessé par un kamikaze. Pendant six mois, il a vécu dans un camp de déplacés puis a réintégré les rangs de la police provinciale. Le voilà maintenant en position dans le nord de l'Irak. Prêt au combat. Lire la suite

 

 

Depuis lundi 17 octobre, l'armée irakienne, la coalition internationale et des milliers de combattants kurdes sont engagés dans une offensive pour la reprise de Mossoul, fief des jihadistes de l'organisation Etat islamique depuis juin 2014. Si cette offensive, la plus importante menée ces dernières années par les forces de Bagdad, a donné lieu à des avancées rapides -les deux premiers...

commentaires (1)

Un récapitulatif inutile et ridicule. De la poudre aux yeux , pour cacher que dans le fond ces bactéries wahabites seront éradiquées sur ordre des maîtres occicontaux aux bensaouds qui devront s'éxécuter , parce que c'est le moment de le faire .

FRIK-A-FRAK

15 h 15, le 20 octobre 2016

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Commentaires (1)

  • Un récapitulatif inutile et ridicule. De la poudre aux yeux , pour cacher que dans le fond ces bactéries wahabites seront éradiquées sur ordre des maîtres occicontaux aux bensaouds qui devront s'éxécuter , parce que c'est le moment de le faire .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 15, le 20 octobre 2016

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