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À La Une - Diplomatie

Les Occidentaux envisagent de nouvelles sanctions économiques contre Damas et Moscou

Paris n'est pas "très impliqué" pour la résolution du conflit syrien, accuse Poutine.

Le président français François Hollande (gauche) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. Photo Reuters

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont averti dimanche que les Occidentaux envisageaient de nouvelles sanctions économiques ciblées contre la Syrie et la Russie en réaction au siège d'Alep, a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry à Londres.

"Nous envisageons des sanctions supplémentaires et nous voulons nous montrer clairs, le président (américain Barack) Obama n'a exclu aucune option pour le moment", a déclaré John Kerry à l'issue d'une réunion sur la Syrie avec les pays "affinitaires", c'est-à-dire uniquement les soutiens de la rébellion syrienne.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a pour sa part déclaré que de "nombreuses mesures" avaient été proposées, "dont des mesures supplémentaires contre le régime et ses soutiens", lors d'un point de presse commun. "Ces mesures toucheront les auteurs de ces crimes", a-t-il mis en garde.

M. Kerry a qualifié les bombardements contre les civils à Alep de "crimes contre l'humanité", tandis que Boris Johnson a appelé Moscou à prendre pitié.
Tout en affirmant que Barack Obama n'excluait aucune option, John Kerry a minimisé la possibilité d'une action militaire, ajoutant qu'il était de son devoir d'épuiser toutes les solutions diplomatiques.
"Nous discutons de tous les mécanismes à notre disposition mais je ne vois nulle part en Europe un grand appétit pour partir en guerre", a-t-il ajouté après cette réunion où était également présent le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. "Je ne pense pas que les parlements des pays européens soient prêts à déclarer la guerre".
M. Ayrault a expliqué que "beaucoup d'initiatives" avaient été abordées. "Nous n'avons pas conclu sur toutes mais il y a un large consensus sur la nécessité des pressions", a-t-il ajouté devant la presse française.

(Lire aussi : Alep, la fuite en avant de Vladimir Poutine...)

Evoquant la réunion de Lausanne la veille qui a réuni Washington, Moscou et les principaux pays de la région impliqués dans le conflit, M. Ayrault a expliqué que la tentative d'aboutir à un cessez-le-feu avait échoué face à l'impossibilité de s'entendre sur l'arrêt des bombardements contre Alep, "un préalable à toutes les questions". "On voit que le régime avec l'appui russe a d'autres objectifs. Nous sommes toujours prêts à parler avec les Russes et avec les Iraniens mais nous exigeons ce préalable qui est l'arrêt des bombardements", a-t-il encore dit.

Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine avait accusé la France de ne pas être "très impliquée" dans le processus de résolution du conflit syrien. "La France n'est pas très impliquée dans (le processus de) résolution du conflit syrien", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Goa, en Inde. "Rappelez-vous quand le porte-avions (français) Charles de Gaulle se dirigeait vers la côte syrienne. Et nous nous étions mis d'accord apparemment pour travailler ensemble, mais quelques jours plus tard, il a fait demi-tour et s'est dirigé vers le Canal de Suez", a rappelé le président russe. "Qu'est-ce que cela signifie?", a-t-il demandé.

Les tensions entre la France et la Russie se sont intensifiées depuis le veto russe aux Nations unies le 8 octobre à la résolution française appelant à la cessation des bombardements sur Alep, deuxième ville de Syrie. En proposant cette résolution, Paris a "envenimé la situation", avait jugé mercredi Vladimir Poutine, qui a annulé sa visite à Paris, prévue le 19 octobre.

L'Elysée avait fait savoir mardi au Kremlin "qu'une réunion de travail avec Vladimir Poutine était possible sur la Syrie" mais que le président François Hollande n'allait pas inaugurer avec son homologue russe le nouveau centre religieux et culturel russe.
"Le principal motif et la principale raison de ma visite prévue en France était l'ouverture de notre centre religieux et culturel et la visite d'une exposition d'artistes russes", a rappelé M. Poutine. "En pratique, nous ne nous étions pas mis d'accord" pour discuter de la Syrie", a-t-il ajouté. "Nous avons d'autres problèmes à part la Syrie, nous aurions pu parler de ces autres problèmes", a-t-il ensuite regretté.

La Russie continue de soutenir son allié le régime de Damas par des raids aériens notamment à Alep, malgré les critiques des Occidentaux qui l'accusent de participer à des crimes de guerre.


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commentaires (6)

On veut juste connaître le niveau de ces sanctions ! Seront elles plus ou moins que celles adoptées contre la Corée du Nord , hahahahaha....

FRIK-A-FRAK

11 h 43, le 17 octobre 2016

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Commentaires (6)

  • On veut juste connaître le niveau de ces sanctions ! Seront elles plus ou moins que celles adoptées contre la Corée du Nord , hahahahaha....

    FRIK-A-FRAK

    11 h 43, le 17 octobre 2016

  • Les Occidentaux envisagent de nouvelles sanctions économiques contre Damas et Moscou BIZARRE CETTE ENVISION DE SANCTIONS FOLKLORIQUES DES OCCIDENTAUX CONTRE DAMAS ET MOCOV ILS AURAIENT DU LES ESSAYER DURANT L'INVASION DE L'AFGHANISTAN PAR MOSCOV MAIS A L'EPOQUE ILS ONT PREFEREE ARMER LES RESISTANTS AFGHANS DE MISSILES SOLS AIRS POUR AFFRONTER LES AVIONS DE CHASSE RUSSES EN LIEU ET PLACE`DES SANCTIONS MORALE DE L'HISTOIRE:LES OCCIDENTAUX VONT LAISSER DAMAS ET MOSCOV MASSACRER LES RESISTANTS SYRIENS JUSQU'AU DERNIER

    Henrik Yowakim

    00 h 14, le 17 octobre 2016

  • Les sanctions ne donneront rien, On connait les résultats des sanctions contre la Russie au sujet de l'Ukraine. Poutine assassine des innocents pour sauver sa face. Les occidentaux et tous les pays qui prétendre être "civilisés" regarde le massacre de la ville d'Alep Anglais et américains doivent intervenir pour aider les rebelles de façon efficaces. Poutine est un criminel de guerre eu même titre que le monstre de Damas

    FAKHOURI

    23 h 07, le 16 octobre 2016

  • PAN PAN Hollande Il se fait taper dessus à l'intérieur du pays et à l'extérieur Un vrai putching ball Il fait encore croire qu'il va se représenter !!!!!

    FAKHOURI

    19 h 13, le 16 octobre 2016

  • PAS CONVAINCANT LE POUTINE... CELUI QUI NE VEUT PAS DE SOLUTION EN SYRIE EST CELUI QUI BOMBARDE ET MASSACRE LE PEUPLE SYRIEN..

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 19, le 16 octobre 2016

  • Il a raison Vladimir Poutine ...! mais F.Hollande a des excuses...,car il est très occupé par la promotion de son nouveau livre.......

    M.V.

    17 h 27, le 16 octobre 2016

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