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Hélicoptères: Airbus dément la version de Varsovie sur le contrat perdu

L'avionneur européen Airbus a réfuté formellement mardi les raisons avancées par la Pologne pour rejeter le contrat sur les 50 hélicoptères Caracal, dans une lettre ouverte à la Première ministre polonaise Beata Szydlo envoyée aux médias.

La cause première invoquée par le ministère polonais du Développement étant une offre insuffisante de compensations industrielles ou "offset", Airbus Helicopters déclare notamment que la valeur de cette offre était supérieure aux recettes que ce contrat lui aurait apportées.

La lettre, signée par le PDG d'Airbus Helicopters Guillaume Faury, rejette point par point les reproches avancés du côté polonais, sans citer nommément les ministres du Développement Mateusz Morawiecki et de la Défense Antoni Macierewicz, mais évoquant des "allégations rapportées par les médias".
Varsovie avait demandé que la valeur de l'"offset" comprenne aussi la TVA de 23%. La valeur du contrat hors TVA était de 10,8 milliards de zlotys (2,53 milliards d'euros), ce qui serait la dépense réelle pour la Pologne et la recette d'Airbus.

Cette taxe n'est pas habituellement incluse dans le calcul de l'"offset", explique le constructeur français, mais il a accepté de l'ajouter ce qui portait son engagement à 13,4 milliards PLN (3,14 milliards d'euros).

D'autres arguments de Varsovie étant le besoin de fabriquer et entretenir les appareils sur le territoire national et de défendre les emplois dans les usines de Lockheed Martin et de Leonardo en Pologne, Airbus Helicopters souligne que ces dernières sont des compagnies étrangères et qu'il proposait, lui, de créer la première usine d'hélicoptères qui appartiendrait à l'Etat polonais à 90%, avec l'entreprise polonaise existante WZL1.
L'avionneur français s'élève contre l'argumentation des ministres polonais selon laquelle en rejetant le contrat ils ont agi pour défendre la sécurité du pays.

Airbus a proposé notamment de produire entièrement en Pologne au minimum 50 hélicoptères H225Caracal - nombre prévu dans le contrat -, mais de fournir rapidement une première livraison d'appareils assemblés en France par des techniciens polonais.
Le contrat aurait conduit à la création de 3800 emplois en Pologne, dont 1250 créés directement par Airbus à Lodz, Radom et Deblin.

Enfin, dans une lettre du 3 octobre, Airbus Helicopters a proposé de nouvelles concessions pour parvenir à un accord, indique son PDG.
La décision de Varsovie de mettre fin aux pourparlers a été annoncé le 4 octobre. Elle a jeté un froid dans les relations franco-polonaise, le président François Hollande reportant une visite prévue à Varsovie le 13 octobre.

L'avionneur européen Airbus a réfuté formellement mardi les raisons avancées par la Pologne pour rejeter le contrat sur les 50 hélicoptères Caracal, dans une lettre ouverte à la Première ministre polonaise Beata Szydlo envoyée aux médias.
La cause première invoquée par le ministère polonais du Développement étant une offre insuffisante de compensations industrielles ou "offset",...