Il y a plusieurs décennies, Hamid Frangié, un ministre des Affaires étrangères hors normes, qui nous laisse encore en admiration de ce qui était et atterrés par ce qui est, se voyait décerner les plus hautes distinctions françaises.
Aujourd'hui, c'est un personnage hors normes, Samir Frangié, qui vient à son tour de recevoir les insignes de commandeur de la Légion d'honneur. Peut-être la plus belle décoration étatique entre toutes. Une marque qu'il portera si bien, lui, le commandeur de la dernière légion des penseurs honorables de ce pays.
C'est un juste retour des choses : Samir, le camarade de gauche, le collègue de journal, le féodal prolétaire, le maître à penser des démocrates envers et contre tous, voit la France reconnaître en lui un porteur des valeurs qui leur sont communes.
Car le bey, comme nos couleurs nationales, tantôt rouge d'esprit, parfois vert d'espoir et toujours blanc de cœur, avait déjà mérité dans son parcours, aussi escarpé que notre montagne, deux autres titres de gloire : celui, d'abord, de survivant à tous les aléas de la vie ; celui, ensuite, d'inspirateur secouant les méninges embrumées qui nous entourent.
Pour avoir participé, cher Samir, hors violence, à tous nos combats, je te souhaite de remporter la bataille qui te tient le plus à cœur : celle du Liban.
Aujourd'hui, c'est un personnage hors normes, Samir Frangié, qui vient à son tour de recevoir les insignes de commandeur de la Légion d'honneur....
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